Tous les pays du Maghreb et du Machrek possèdent des gisements de pétrole (sauf le Liban).
Aujourd'hui les plus grands producteurs de pétrole sont l'Arabie Saoudite (13% de la production mondiale), l'Iran, les EAU, le Koweït, l'Algérie et la Libye. L'Irak voit sa production reculer suite à l'intervention militaire états-unienne au printemps 2003. En dehors des grands producteurs certains pays font figure de producteurs moyens : Qatar, Sultanat d'Oman, Egypte, Syrie, Yémen. Le reste forme l'ensemble des petits producteurs : Tunisie, Jordanie, Bahreïn, Maroc, Afghanistan.
Globalement, l'axe majeur de réserve pétrolière s'étend du bassin du Tigre et de l'Euphrate au golfe Persique soit la Turquie méridionale au Sultanat d'Oman. Les pays qui offrent les réserves les plus grandes sont l'Arabie Saoudite, l'Irak, les EAU, le Koweït et l'Iran.
Le pétrole commence à être exploité au Machrek en 1909 en Iran. En décembre 1918, il est déjà un des enjeux de la géopolitique de la région avec le partage du pétrole irakien de Mossoul entre Britanniques et Français. Les Etats-uniens pénètrent le marché bien avant la Deuxième Guerre mondiale, ils sont les 1ers producteurs au Machrek en 1948 et, avec les Britanniques et les Néerlandais, contrôlent entièrement la production contre des royalties assez faibles.
Depuis les accords signés dans le château écossais d'Achnacarry en 1928, 7 grandes compagnies, les « 7 sœurs » se partagent le marché, soit 5 états-uniennes (Texaco, Gulf, Chevron, Mobil Oil, Exxon ; une anglo-néerlandaise (Royal Dutch Shell) et une anglaise (British Petroleum). Après la Deuxième Guerre mondiale, l'objectif des gouvernements du Moyen-Orient est de reprendre en main les moyens de production de ce produit brut dont la valeur augmente au fur et à mesure que grandit la dépendance des produits occidentaux. Les 7 sœurs se montrent alors plus conciliantes en augmentant les royalties, mais dans les années 60' 70', les Etats procèdent à des nationalisations : l'IPC (Irak Petrolueum Company), constituée par ESSO, BP, Shell et la CFP (Compagnie française de pétrole).
La reprise en main ne s'arrête pas là et les pays producteurs entendant bien agir sur les prix : c'est l'objectif de l'OPEP crée en 1960.
De 1970 à 1973, le prix du baril de pétrole brut augmente de 70%. La guerre du Kippour provoque ensuite le choc pétrolier de 1973 qui permet l'envolée du cours. Maîtrisant alors sa production et son prix, les pays producteurs du Maghreb et du Machrek font du pétrole une arme véritable.
[...] 3/3 Quelle situation macroéconomique ? 3.1 RICHESSE ET PAUVRETE DES NATIONS En terme de revenu national brut (RNB) en Parité de pouvoir d'achat les pays les plus riches de la région sont les grands producteurs de pétrole et ceux qui offrent une agriculture développée et une industrie diversifiée (Arabie Saoudite, Turquie, Israël, Iran, Egypte). Mais le RNB/PPA de l'Arabie Saoudite de 200 milliards $ n'est rien à côté des EU, de la France ou de la Chine. L'Arabie Saoudite et L'Iran bénéficient essentiellement de leur manne pétrolière mais aussi des efforts qu'ils fournissent pour diversifier leur industrie et prévoir l'après pétrole. [...]
[...] L'olivier s'est développé au Maghreb, notamment en Tunisie et au Maroc, ses fruits étant abondamment exportés. Les autres pays qui offrent une production importante sont la Turquie, la Syrie et le Liban. Les produits agricoles commerciaux qui sont portant des produits de consommation locale sont aussi exportés (coton de Turquie). Le tabac est présent en Turquie et en Iran, la betterave sucrière et la canne à sucre ont bénéficié de l'extension de l'irrigation principalement en Egypte, en Turquie et au Maroc. [...]
[...] 1.2 PRIVATISER POUR DYNAMISER Les capitaux étrangers affluent dans les pays de la région mais de manière sélective. Le textile, l'automobile mais aussi l'immobilier, le tourisme et les services sont particulièrement prisés par les investisseurs étrangers. Les pays qui bénéficient pleinement des IDE sont la Turquie, le Maroc voire Israël en temps de paix. - La Turquie : avec l'automobile et aussi le textile, elle possède désormais un secteur industriel privé très dynamique et compétitif sont le marché mondial, le boom immobilier turc est lié au développement d'une véritable industrie touristique. [...]
[...] Les EAU développent eux leur système bancaire et le tourisme. 1.3 LES RESISTANCES DES POPULATIONS Avec le chômage qu'elle provoque et le recul des aides aux plus démunis, les politiques d'ouverture et en particulier les privatisations, aggravent brutalement des situations sociales déjà difficiles. - Egypte : réactions à l'encontre de la nouvelle politique économique de Sadate, en 1977 des émeutes éclatent au Caire contre les augmentations de 30% des prix des produits de première nécessité. - Tunisie : en 2000, de violentes manifestations de lycées et de chômeurs ont eu lieu. [...]
[...] D'autres pays ont refusé de procéder à de telles réformes : Turquie, Maroc, Tunisie. Dans ces pays, les structures traditionnelles restent en place comme au Maroc où le métayage est fréquent et la propriété citadine renforcée. Dans les années 1970 et 1980, les politiques libérales d'ouverture économique désengagent les états qui lèvent les contrôles sur les prix et la commercialisation des produits agricoles pour mieux diminuer leur soutien à l'agriculture. Ils privatisent aussi leurs domaines en les vendant à de grands propriétaires ou de grandes sociétés étrangères (Egypte). [...]
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