Vers un nouvel ordre du monde, Gérard Chaliand, Asie du Sud-Est, Triade, Chaliand, Chine, Deng Xiaoping, Groupe des 7 G7, take-off rostowien, Brésil, Russie, Inde, BRICS, pays émergents, hightech, GAFAM, Google, Apple, Facebook, Amazon, Ericsson, Nokia, Tata, Jaguar, Land Rover, Groupe des 20 G20, consensus de Pékin, Etats-Unis, Organisation de Coopération de Shanghai OCS, Fonds monétaire international FMI, leadership, croissance, Afrique du Sud, Richesse des Nations, Adam Smith, Celso Furtado, Jair Bolsonaro, Xi Jinping, gains de productivité, matières premières, croissance appauvrissante, volatilité des cours, évolution des émergents, commerce international
Dans son ouvrage Vers un nouvel ordre du monde, Gérard Chaliand envisage la recomposition géographique de la puissance par un rééquilibrage qui s'opère vers l'Asie du Sud-Est. La réalité d'une répartition tripartite de la puissance et des échanges autour des pôles de la Triade (Ohmae), qui marquait la domination de l'Occident élargi, semble s'effacer. D'autres pôles prennent le relais d'une croissance qui s'essouffle en Occident à partir de 1979, une année pivot, selon Chaliand, qui signale le retrait relatif des puissances occidentales sous l'effet du second choc pétrolier et l'émergence par contraste de la Chine ouverte de Deng Xiaoping et d'autres espaces qui ne subissent pas les déboires de cette crise. Les pays émergents sont des pays qui ont réussi à se faire une place en quittant le banc de touche de l'économie mondiale pour devenir de nouveaux centres et faire le contrepoids des pays du G7. Ils ont pris leur envol (à la manière du take-off rostowien) depuis le tarmac du sous-développement pour s'arrimer à la mondialisation via une croissance de rattrapage soutenue qui a suscité l'engouement des investisseurs mondiaux.
[...] L'émergence et les émergents, où en est-on ? Dans son ouvrage Vers un nouvel ordre du monde, Gérard Chaliand envisage la recomposition géographique de la puissance par un rééquilibrage qui s'opère vers l'Asie du Sud-Est. La réalité d'une répartition tripartite de la puissance et des échanges autour des pôles de la Triade (Ohmae), qui marquait la domination de l'Occident élargi, semble s'effacer. D'autres pôles prennent le relais d'une croissance qui s'essouffle en Occident à partir de 1979, une année pivot, selon Chaliand, qui signale le retrait relatif des puissances occidentales sous l'effet du second choc pétrolier et l'émergence par contraste de la Chine ouverte de Deng Xiaoping et d'autres espaces qui ne subissent pas les déboires de cette crise. [...]
[...] L'argent ne descend pas, il monte. Mais les profits échappent également à l'économie. Ils sont en grande partie captés pour dormir en endroits sûrs, pour être injecté dans le circuit dushadow bankingà défaut de l'être dans l'économie réelle et participer à sa modernisation et à sa diversification pourtant à bien des égards nécessaires. Au lieu de tirer parti de l'afflux de devises que perçoivent ces pays, leur renoncement à l'investissement les condamneà importer ce qu'ils ne produisent pas voire plus, et les obligent à consentir un déficit de leur balance commerciale. [...]
[...] Les pays émergents s'entendent désormais pour renverser l'ordre politique en leur faveur, en aspirant à participer d'avantage aux affaires politiques et géopolitiques du monde. Bien que la Russie aitacquis depuis longtemps le statut d'une puissance diplomatique, ce n'était pas le cas pour les autres. Le G20 est créé pour inclure à la table des négociations les pays émergents qui étaient exclus du G7. La Chine fait montre de sa volonté de puissance demanière décomplexée avec l'ambition de détrôner le rival américain sur tous les plans. [...]
[...] Qu'en est-il donc aujourd'hui ? Les émergents ont-ils accompli leurs promesses et quelle place ont-ils réussi à acquérir ? Leur émergence est-elle arrivée à son terme ou ne constitue-t-elle pas un processus dans lequel ces pays sont restés englués ? Une économie « émergée » aujourd'hui, comme celle de la Chine, a-t-elle pour autant franchi le cap de l'économie « développée » ? L'évolutiondes pays émergents Les pays émergents et la mondialisation Depuis les années 2000, du chemin a été parcouru. [...]
[...] La misère recule certes absolument, mais les inégalités se creusent, et les laissés-pour-compte viventdésormais dans l'ombre des tours de verre qui fleurissent ici et là, à Pudong, Canton, Delhi, Sao Paulo ou Shenzhen, symboles d'une réussite à laquelle ils ne font partie. N'oublions pas parexemple que l'Afrique du Sud, celle dont nous faisons les louanges pour être la grande réussite africaine, demeure le pays où les inégalités de revenus sont les plus fortes au monde. L'idée que la croissance économique apporte nécessairement le développement estfausse. [...]
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