Églises, acteurs internationaux, diplomatie vaticane, politique, Vatican, micro-État, Le Retournement du monde, Bertrand Badie, Marie-Claude Smouts, Vatican II, ONU, concordat de 1801
La crise de l'État-nation comme acteur principal et primordial du système international laisse entrevoir la possibilité d'une multiplicité d'acteurs jouant un rôle plus ou moins important dans la formation d'un ordre (ou d'un désordre) international. Ces "nouveaux" acteurs peuvent, à la faveur des techniques de communication actuelles, être transnationaux, faire fi des frontières étatiques pour proposer d'autres allégeances que nationales à des groupes ou à des individus. Les Églises ne sont certes pas des constructions transnationales récentes, mais l'affaiblissement du rôle de l'État dans la construction des identités et des allégeances de groupes sociaux, en parallèle à un "retour du sacré" annoncé (à tort ou à raison) par Malraux à propos du XXIe siècle et constaté par des philosophes comme Marcel Gauchet ou des spécialistes des relations internationales comme Marie-Claude Smouts et Bertrand Badie, leur ont concédé la position d'acteurs du système international.
[...] Bibliographie - LAVIEILLE Jean-Marc, Relations internationales - MICHEL Patrick, Politique et religion, La grande mutation - Dir. LABICA Georges et ROBELIN Jean, Politique et Religion - RICCARDI Andrea, Les Politiques de l'Église - BADIE Bertrand et SMOUTS Marie-Claude, Le Retournement du monde, sociologie de la scène internationale - JACQUIEU Bernard, Relations internationales, tome 1 : Les acteurs du système international B. Badie et M-C. Smouts, Le Retournement du monde, p Le concordat de 1801 s'applique néanmoins toujours dans les régions qui étaient allemandes en 1905 c'est-à-dire l'Alsace et la Lorraine. [...]
[...] Les Églises, acteurs internationaux : la diplomatie vaticane La crise de l'État-nation comme acteur principal et primordial du système international laisse entrevoir la possibilité d'une multiplicité d'acteurs jouant un rôle plus ou moins important dans la formation d'un ordre (ou d'un désordre) international. Ces « nouveaux » acteurs peuvent, à la faveur des techniques de communication actuelles, être transnationaux, faire fi des frontières étatiques pour proposer d'autres allégeances que nationales à des groupes ou à des individus. Les Églises ne sont certes pas des constructions transnationales récentes, mais l'affaiblissement du rôle de l'État dans la construction des identités et des allégeances de groupes sociaux, en parallèle à un « retour du sacré » annoncé (à tort ou à raison) par Malraux à propos du XXIe siècle et constaté par des philosophes comme Marcel Gauchet ou des spécialistes des relations internationales comme Marie-Claude Smouts et Bertrand Badie, leur ont concédé la position d'acteurs du système international. [...]
[...] Il est possible de négocier avec les dieux, de les apaiser avec des rites pour remettre le monde en ordre puisqu'ils en sont le principe fondateur, dans le passé. La première rupture a lieu lors du passage au monothéisme. Les Hébreux, peuple faible et opprimé se forgent un Dieu dominateur et puissant, bien qu'invisible. La seconde rupture survient avec l'apparition de Jésus, à la fois homme et Dieu dans la trinité. Il porte le message de Dieu. Or, si ce message est médiatisé, cela signifie qu'il n'est plus directement intelligible, le monde est à interpréter. [...]
[...] En 1871 le Parlement italien vote la « loi des Garanties » qui était conçue pour protéger le pape, comme une concession qui lui serait faite dans la mesure où le pays est presque entièrement catholique et que les autres États catholiques protestent à la demande du pape de l'époque, Pie IX. Cette loi offre au pape un territoire en pleine propriété, mais uniquement en tant que résident italien. Il ne s'agit pas d'un État sur lequel il aurait la souveraineté. Sont également offertes une zone franche à Ostie et deux milliards de livres en guise de dédommagement. Mais le pape refuse, ces successeurs également. Ce sont les accords du Latran qui vont régler la question. [...]
[...] En ce qui concerne les Églises, deux mouvements se sont opérés en parallèle. Ils peuvent paraître contradictoires, mais en réalité, ils se sont renforcés l'un l'autre. A. Le retour du sacré : un point commun pour toutes les Églises Le retour du sacré s'explique par le désir de recréer du lien social en partie détruit par l'individualisme. Il se construit dans un vide politique et se trouve pris en charge par des acteurs qui cherchent une mobilisation politique dans la société civile par d'autres moyens qu'en exprimant une revendication proprement politique. [...]
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