À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les États latino-américains avaient une grande place dans l'organisation mondiale (en 1945, ils représentaient 40 % des effectifs de l'ONU). Mais, très rapidement, la naissance politique des blocs et l'émancipation de nouveaux États leur font perdre l'avantage du nombre. Les États latino-américains ont eu une prise de conscience progressive de leur état de sous-développement économique et de la faiblesse de leur poids politique. Un des remèdes possibles est alors une intégration tant du point de vue économique que politique. Cela était vu par certains comme devant permettre à l'Amérique latine de faire contrepoids aux grandes puissances mondiales et d'adopter une position neutraliste, idée d'une « troisième voie » et pour d'autres, il s'agissait, sans quitter le bloc des États-Unis, d'avoir, comme l'Europe, un pouvoir de décision propre.
Les États latino-américains arrivent à la conclusion que l'intégration régionale leur donnerait les moyens de réaliser plus sûrement leur développement. Il est donc clair que l'intégration régionale (que celle-ci passe par un alignement des régimes politiques, des unions économiques…) est un véritable moyen pour l'Amérique latine de sortir de son sous-développement économique et politique et de réduire sa dépendance vis-à-vis de l'extérieur. Mais il n'en demeure pas moins que l'influence des États-Unis reste de taille en Amérique latine, créant de réelles divisions sur la conception de l'intégration régionale.
Il est donc clair que l'intégration régionale (que celle-ci passe par un alignement des régimes politiques, des unions économiques…) est un véritable moyen pour l'Amérique latine de sortir de son sous-développement économique et politique et de réduire sa dépendance vis-à-vis de l'extérieur. Mais il n'en demeure pas moins que l'influence des Etats-Unis reste de taille en Amérique latine, créant de réelles divisions sur la conception de l'intégration régionale.
Quels sont les évolutions et les obstacles que connaissent les efforts d'intégration régionale en Amérique latine depuis 1945 ?
[...] Pour certains, l'Amérique latine risque d'être marginalisée face aux trois pôles de croissance que sont l'Amérique du Nord, l'Europe Occidentale et l'Asie Orientale et doit donc s'intégrer dans le système d'Amérique. Alors que pour d'autres, il faut créer un réel bloc en Amérique latine, ce qui permet d'avoir une plus grande force sur la scène internationale. En définitive, les Latino-Américains devront choisir entre le libre- échangisme en s'associant aux Etats-Unis et une libéralisation progressive des échanges commerciaux à l'intérieur de l'Amérique latine. Il semblerait donc que la voie vers l'intégration régionale en Amérique latine ne soit pas achevée et a plutôt soulevé des divergences d'intérêts au sein du continent. [...]
[...] Mais pour l'instant, il y a seulement une très faible portée de cette alternative. S'opère donc une distinction entre les petits pays de l'Amérique centrale et des Caraïbes qui souhaitent suivre l'exemple du Mexique en entrant dans l'ALENA et les grands de l'Amérique du Sud, dont le Brésil, qui entendent continuer à exercer une influence au niveau régional. Cette ambiguïté est perceptible au sein de pays comme le Chili qui voulait entrer dans l'ALENA et qui est finalement devenu membre associé du Mercosur. [...]
[...] Elle est composée du Canada, du Mexique et des Etats-Unis. L'ALENA, s'engage à éliminer les barrières commerciales qui existent entre les Etats membres avec comme objectif le développement de leurs échanges commerciaux. Cependant, il est nécessaire de rappeler qu'aucun de ses signataires et encore moins les Etats-Unis, n'a jamais eu l'intention de s'engager dans un processus d'intégration proprement dite. Chacun tient à conserver la maîtrise de sa politique économique, de sa souveraineté pleine et entière, de son identité culturelle. En effet, l' objectif de l'ALENA est essentiellement pragmatique avec la volonté de faciliter les échanges de marchandises et les flux de capitaux pour promouvoir la croissance économique. [...]
[...] Ces éléments semblent alors être favorables pour l'avenir de l'Amérique latine. Les années 1990 sont marquées par la mise en place de nombreux accords et regroupement de pays. Par exemple, une tentative de relance de la coopération régionale est opérée en 1991 avec la création du Système pour l'Intégration Economique (SICA) fondé sur une harmonisation des législations douanières et fiscales, sur la promotion des investissements, sur la stabilité des taux de changes, sur l'élimination des subventions et du dumping, sur la mise en valeur des ressources agricoles et sur le développement de l'industrie manufacturière. [...]
[...] Celle-ci ayant de fortes répercussions au sein des pays d'Amérique latine mettant un frein à l'intégration régionale. En effet, la conjoncture défavorable des années 1970 et 1980 est un immense obstacle au régionalisme. Certains historiens, dont Olivier Dabène, parlent pour définir les années 1970, d' années sombres En effet, surtout à partir de 1973 qui marque un tournant avec la crise économique mondiale. De plus, le choc pétrolier aggrava la situation des pays importateurs de carburants comme le Brésil. Cependant, la volonté d'intégration économique reste toujours présente avec par exemple, la création en 1973 de la Communauté des Caraïbes, composée de 15 membres avec comme objectif principal l'intégration économique et une coordination de politiques étrangères des Etats membres. [...]
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