Le commerce international se définit comme l'échange de biens ou de services entre les nations. Ces dernières années, la progression rapide des échanges mondiaux a souvent été présentée comme un phénomène contemporain qui serait l'indice de la mondialisation. Le phénomène est cependant ancien, récurrent et réversible. Le dix-neuvième siècle et le début du vingtième, jusqu'en 1914, ont aussi été marqués par un développement rapide du commerce international. La période qui s'étend de 1870 à la Première Guerre mondiale apparaît comme celle d'une première mondialisation car l'économie y atteignit dans le domaine du commerce un niveau qu'elle ne retrouvera qu'au milieu des années 1880 (...)
[...] Le commerce international porte de plus en plus sur les services. De 1980 à 2004, les exportations mondiales de services ont été multipliées par 5,64. En 2004, elles représentent le cinquième (19,6 de l'ensemble des exportations de biens et de services contre en 1980. Leur part a donc augmenté de en vingt-quatre ans. Remarque : un service est exporté du pays A vers le pays B dès lors que ce service est fourni par un prestataire de A à un client B quel que soit de la prestation. [...]
[...] La période qui s'étend de 1870 à la première guerre mondiale apparaît comme celle d'une première mondialisation car l'économie y atteignit dans le domaine du commerce un niveau qu'elle ne retrouvera qu'au milieu des années 1880. De 1950 au premier choc pétrolier, les exportations doublent tous les dix ans. À partir de 1975, le commerce mondial stagne pour reprendre une progression rapide depuis le milieu des années 1980. Comment le commerce de marchandises évolue-t-il depuis cette date ? Ne s'est-il pas diversifié vers l'échange de services du fait de la tertiairisation des économies dominantes ? [...]
[...] II.LE COMMERCE INTERNATIONAL ET LA CROISSANCE Le commerce international et la spécialisation internationale ne seraient-ils pas facteurs de croissance mondiale ? La question est ancienne, Adam Smith et Ricardo l'abordaient déjà en leur temps, Hecscher, Ohlin, Samuelson la poursuivirent au vingtième siècle En quoi le libreéchange pour lequel les libéraux prennent parti est-il facteur de croissance économique ? Les critiques du libre-échange et les arguments en faveur du protectionnisme sont-ils recevables ? A. Avantages absolus et avantages comparatifs Pour Adam Smith, un pays doit se spécialiser dans les productions pour lesquelles il dispose d'un avantage absolu en matière de coût de production et participer ainsi au commerce international. [...]
[...] Cette dernière devient clairement l'atelier du monde. On parle ainsi de nouvelle DIT pour désigner ce processus d'industrialisation d'une partie des pays du tiers-monde. Leur offre manufacturière ne porte plus seulement sur quelques activités traditionnelles (construction navale, sidérurgie, textile) mais s'étend désormais à des industries de plus haute technologie. La Chine par exemple développe sa production dans les industries mécaniques, électriques et électroniques (ratio de capital par tête très bas). L'avantage comparatif de ces pays tient en général à l'existence de coûts salariaux très bas. [...]
[...] L'avantage comparatif peut résulter de l'accumulation de connaissances et d'expériences dans un domaine donné (les montres pour la Suisse par exemple). L'avantage comparatif peut aussi découler de la spécialisation elle-même, ce qui explique que l'Allemagne et les États-Unis se vendent et s'achètent des voitures les uns aux autres. B. Libre-échange et croissance Pour les libéraux, le libre-échange (abaissement, voire suppression des barrières tarifaires comme les droits de douane et des barrières non tarifaires comme les contingentements ou les réglementations) serait un facteur de croissance. [...]
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