Nous nous interrogeons sur la place des politiques de gestion de l'eau dans les politiques économiques menées dans les PED dans le cadre du développement durable. Cette question suppose à la fois l'examen de la notion de développement et notamment de développement durable, et l'étude de cas concrets illustrant les modalités, et peut être des enjeux autres que ceux annoncés au-dessus.
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[...] Quant à l'Egypte, elle utilise les neuf dixièmes de ces ressources en eau, qui proviennent majoritairement du Nil, pour l'irrigation. On l'aura remarqué, dans une zone aride ou semi- aride, l'agriculture ne serait possible sans le fleuve. L'Egypte est le pays qui en dépend le plus par rapport à des pays comme le Soudan ou l'Ethiopie. Mais, cette consommation d'eau se fait par le biais de systèmes techniques inadéquats. Cette inadéquation implique une non maîtrise de l'eau, qui elle-même occasionne du gaspillage. [...]
[...] On estime à 20 millions de tonnes de céréales par an la perte mondiale de productivité due à la seule érosion des sols. L'aide à l'agriculture biologique, ou aux formes d'agriculture préservant les sols ne s'élève qu'à des budgets agricoles totaux des PID. La superficie mondiale plantée en céréales a régressé de 0,17 ha environ par personne en 1972 à 0,12 ha en 1996. Dans le monde, les subventions gouvernementales à l'agriculture industrielle représentent 313 milliards de dollars chaque année un bien économique pas comme les autres Savoir si l'eau constitue un bien économique, qu'il soit collectif ou non, renvoie aux valeurs attachées aux différentes fonctions que la ressource naturelle remplit, et à ses utilisations. [...]
[...] La diplomatie a ainsi permis la coopération entre ces deux pays pour l'utilisation des ressources de l'Euphrate, en réduisant l'asséchessement du Chatt Al-arab par l'Irak qui voulait chasser les populations chiites hostiles au régime du parti. L'eau, par sa valeur politique, est source de la plupart des conflits actuels et aussi du futur. L'incapacité de mettre en place un droit international de l'eau est la principale carence pour la résolution de ces conflits, qui se fait sous forme d'arrangements diplomatiques. Cependant, elle occupe une place incontournable dans les politiques de développement durable. [...]
[...] On suppose donc la nécessité d'une analyse précise et fiable, par l'intermédiaire de dispositifs de suivi, de mise à profit de l'expérience et d'évaluation. Or il faudrait pour cela un engagement politique à un haut niveau et des institutions influentes pour conduire le processus. Mais aussi, il faudrait assurer une liaison entre le niveau national et le niveau local, qui devrait s'appuyer sur les compétences existantes en les valorisant. Le but est d'évaluer les capacités politiques, institutionnelles, humaines, scientifiques et financières. [...]
[...] La surface de la planète compte d'eau, mais essentiellement de l'eau de mer. Or l'homme, ainsi que les autres espèces terrestres ont besoin d'eau douce, propre à la consommation. Hélas, l'eau douce ne représente que de la quantité d'eau totale, et est pour l'essentiel contenue dans les nuages, icebergs, ou les nappes profondes (facteur espace). Très fréquemment, les grandes réserves d'eau douce sont vides d'habitants. De même, c'est une ressource très mal répartie, notamment entre PID et PED, voire entre pays frontaliers, ou à l'intérieur même des pays. [...]
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