Le départ des Britanniques et la création des Emirats arabes unis en 1971 créa une situation nouvelle dans le Golfe où l'Iran voulut se placer en tant que partenaire politique et économique privilégié.
La vocation économique des Emirats a dû pourtant s'arranger des disputes territoriales avec le puissant voisin et des changements politiques régionaux et mondiaux intervenus depuis lors.
L'émirat de Dubaï a entretenu une politique ambitieuse et personnelle envers l'Iran qui en retour a développé des liens privilégiés avec cet émirat peuplé de 4 millions d'habitants majoritairement étrangers (85%) dont 10% d'Iraniens qui contrôlent plus de 8000 entreprises à Dubaï .
Aujourd'hui, Dubaï est le quatrième partenaire de l'Iran et représente la porte iranienne vers le Golfe et le Monde, et nous pouvons nous interroger dans quelle mesure ce poumon libéral permet au régime iranien de se maintenir ? Les relations ambiguës du régime iranien avec Dubaï ne menacent-elles pas la stabilité interne des deux pays et de la région ?
En ce sens, Dubaï apparaît comme la porte économique vers l'Iran qui ne peut pourtant s'affranchir des considérations économiques et politiques internationales défavorables envers cette puissance régionale.
[...] Il y a également des voyages organisés pour les scolaires ou des populations rurales que l'on a recrutées pour voyager par bateau et transporter des marchandises en fraude. Cependant, pour Fariba Adelkhah, Ce commerce est une stratégie de survie plus que d'accumulation Ce commerce transfrontalier si important, rendent Dubaï comme l'Iran interdépendants, et un tel volume d'échanges souvent informels ne peut se faire sans une institutionnalisation des échanges de la part de l'Iran, ce qui fragilise alors la relation. I. Un partenariat de dépendance fragile 1. [...]
[...] 57-70 ABDULLAH A., revolution in Iran stimulated the existing contradiction in the United Arab Emirates”, MERIP reports, 85, (Février 1980) pp.19-22 “Ahmadi-Nejad: participation in gulf summit was a political message”, (18 décembre 2007) “Ahmadi-Nejad message to Gulf states on relations with (15 Janvier 2008), PM al-Maktoum concludes Iran visit”, (19 février 2008) www.arabicnews.com (site d'informations sur le moyen orient basé aux Etats- Unis) IRNA, “Iran keen on enhanced ties with the communiqué de Saeed Jalili, (22 avril 2008) MALBRUNOT, G., Comment l'Iran parvient à contourner les sanctions Le Figaro, (26 Mai 2008) Chiffres consultables sur le site du Consulat général iranien à Dubaï (www.iranconsul.org.ae) AL ALKIM H., The foreign policy of the United Arab Emirates, (1989) (pp.151) Chiffres consultables sur le site du Consulat général iranien à Dubaï (www.iranconsul.org.ae) Bourgeois du nord de Téhéran en persan ABDLKHAH F., Le retour de Sindbad (pp. 40) Idem (pp. 30) RUGH W., The foreign policy of the UAE, Middle East Journal, vol (Winter 1996) pp. [...]
[...] Enfin, l'arrivée des capitaux illégaux de Dubaï permet à l'Iran de réguler les crises de l'économie et l'opposition sociale puisque la population peut s'allouer quelques plaisirs sans être inquiétée. Pourtant, le développement de l'Iran passe à long terme par le développement d'un secteur productif et économique soutenu qui ne fleurira pas seulement sur le championnat de la débrouillardise si caractéristique des Iraniens à l'heure actuelle. Bibliographie DR PASHA A.K., “India, Iran and the GCC states, political Strategy and foreign policy”,New Delhi, manas publication (2000) (HUSSAIN A. [...]
[...] Dubaï, une grande porte ouverte vers l'Iran 1. Une coopération étroite même en temps de crise L'Iran, depuis la création des Emirats arabes unis, entretient une relation étroite avec Dubaï. Les Iraniens furent les premiers à reconnaître les Emirats arabes unis et dès 1972, un ambassadeur des Emirats fut envoyé à Téhéran. Même si à ce moment les relations n'étaient pas des plus chaleureuses, les deux pays cherchèrent très vite à faire des coopérations dans des domaines techniques tels que la santé ou l'éducation. [...]
[...] Conclusion Dubaï est le centre névralgique de la finance iranienne aussi bien intérieure qu'expatriée. Ces relations forgées à l'époque de Mohamed Reza shah se sont largement renforcées sous la présidence Rafsanjani et Khatami pour rendre les deux pays interdépendants de leurs relations commerciales. Pourtant, l'évolution des relations politiques entre les deux Etats laisse penser que la fin de l'Iran gendarme du Golfe a poussé Dubaï à s'intégrer plus largement dans la fédération émirie et à s'accommoder des susceptibilités des différents pouvoirs de la région tels que l'Arabie Saoudite, les Etats-Unis[8] ou Israël. [...]
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