Une frontière, au sens communément accepté en termes de relations internationales, se définit par une séparation juridique entre un ou plusieurs États et/ou espace territorial
[...] Peut-on dès lors affirmer que les frontières internationales sont de retour ? LA MONDIALISATION Premièrement, pour affirmer l'idée selon laquelle les frontières internationales font leur grand retour, il faudrait voir si elles n'ont jamais réellement disparu. L'idée du Marché Commun en Europe, au lendemain de la Seconde guerre mondiale, qui sera créé en 1957 par le Traité de Rome, traduit cette volonté idéologique de suppression des frontières. Dans cet esprit-là, la technologie a permis de transcender les barrières frontalières, notamment grâce à l'Internet, mais aussi aux portables et à l'informatique en général. [...]
[...] Cette frontière, bien que non-physique, est cependant bien là et résulte partiellement de la mondialisation, qui revendiquait pourtant la disparition des frontières. La libre-circulation des marchandises et des individus s'inscrivait donc dans une logique de suppression frontalière au niveau mondial, dans le but de favoriser les échanges. C'est ainsi l'avènement du commerce international et d'autres phénomènes telles que la délocalisation des entreprises, phénomène grandement critiqué, et l'échange d'information à grande échelle. Cependant, force est de constater que la mondialisation, malgré quelques avantages importants, est loin de faire l'unanimité. [...]
[...] Cependant, cette idée que les frontières n'existent plus se trouve mise à mal dès lors que des enjeux sécuritaires se font sentir sur la scène internationale, provoquant un repli étatique et une volonté de renforcer les frontières par divers procédés. De plus, la mondialisation des échanges commerciaux a aussi son lot de détracteurs, d'aucuns souhaiteraient volontiers revenir à des pratiques politiques plus protectionnistes envers leurs États. Dans ce contexte, l'idée de la protection des frontières à plusieurs niveaux se fait de plus en plus sentir au niveau mondial, avec un bon côté, qui souhaite protéger ses frontières et son peuple et un mauvais côté, celui qui rend l'autre menaçant. [...]
[...] Le terrorisme a provoqué un repli des États qui, dans une volonté de protection de leurs frontières, tendent de plus en plus à vouloir filtrer et bloquer la libre-circulation des personnes. En d'autres termes, fermer ses frontières pour protéger les populations civiles. Cette idée fait son chemin dans l'esprit politique : le Brexit ou la politique potentiellement isolationniste des États-Unis de Trump peuvent illustrer cet état d'esprit. De plus, la création de murs ou de barrières entre différents États, à la manière du Mur de Berlin, n'a pas cessé dans le monde suite à l'idéologie de mondialisation. [...]
[...] CONCLUSION La notion de « retour aux frontières » a fait son apparition à la lumière de récents événements sur la scène internationale. Cependant, au cours du temps, et malgré une réelle volonté de disparition des frontières qui ne seraient plus nécessaires dans un monde démilitarisé, les frontières n'ont jamais réellement disparues. Sur le plan territorial, elles ont toujours été bien présentes. Bien sûr, les frontières ont été progressivement ouvertes pour une meilleure circulation des biens et des individus, dans une volonté de mondialisation et d'échange. [...]
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