En 1993, les membres de l'Union Européenne signent le traité de Maastricht afin de construire une union monétaire à travers l'unique monnaie : l'euro. Cette monnaie, qui succède à l'ECU, apporte l'espoir de contrôler l'inflation dans la zone euro, de faire disparaitre les opérations de change entre les différentes monnaies et de stimuler les échanges intra-européens.
Mais en 2007, la crise des subprimes, qui part des Etats-Unis d'Amérique et touche peu à peu l'ensemble des économies, va bouleverser les Etats européens et notamment la zone euro. En 2009, la crise financière se transforme en crise des dettes souveraines et montre alors les faiblesses de l'Union Européenne, de la zone euro et même de la monnaie unique. Ces faiblesses sont l'insuffisance de la politique économique commune, l'absence d'institutions politiques européennes et l'incompatibilité entre une politique monétaire nationale autonome et une monnaie unique.
Pourquoi l'évolution de l'euro a-t-elle basculée en défaveur des économies européennes ?
[...] Enfin le phénomène de titrisation met en échec la politique monétaire commune de la Banque Centrale Européenne. En effet, la titrisation permet aux banques commerciales de se défaire du risque de crédit en transformant les crédits accordés en un titre de dette négociable sur le marché des capitaux. De ce fait, le financement et les risques attachés aux crédits sont portés par les investisseurs. Ainsi la banque élargit considérablement ses sources de financements et échappent au besoin de se refinancer auprès de la BCE donc à sa politique monétaire. C'est une stratégie de contournement des règles prudentielles puisque en titrisant une partie de leur crédit, les banques les sortent de leur bilan donc gagnent une marge supplémentaire pour accorder de nouveaux crédits.
[...] La crise des dettes publiques apparaît comme un cercle vicieux à l'intérieur de la zone euro. En effet, les pays les plus endettés fragilisent la zone et la monnaie. L'euro semble être non plus le sauveur mais la monnaie à sauver. L'insolvabilité des PIGS, le frein de leur économie respective, la baisse de leur demande intérieure posent des problèmes à l'ensemble de la zone. Pour les pays encore sain, ces problèmes induisent une perte de débouchés dans une communauté où l'échange intra-zone est très important (...)
[...] Une sortie de la Grèce pourrait être bénéfique dans le sens où elle aurait la possibilité de dévaluer la nouvelle monnaie et ainsi gagner en compétitivité-prix. Mais l'interdépendance forte avec le reste de la zone euro, l'Union Européenne et même les investisseurs outre-Atlantique transformerait cette sortie en un chaos extraordinaire du fait des dettes et créances réciproques. L'Europe doit donc se tourner aujourd'hui vers un nouveau pacte de solidarité et de croissance afin de limiter les falsifications des comptes publics, le dumping fiscal et social, et créer de véritables institutions européennes efficaces et cohérentes. [...]
[...] De plus la Grèce n'a que deux secteurs fort : le transport maritime et le tourisme qui ne font pas beaucoup avancer l'économie du pays. L'Espagne s'est enfermée dans une économie à la productivité stagnante et s'est tournée vers une frénésie immobilière arrêtée nette par la crise. Un crédit immobilier et un crédit à la consommation déraisonnables ont plongé l'Espagne dans une dette privée et publique effrayante. Enfin l'Irlande est le cas le plus préoccupant : l'attraction de multinationales sur la base de moins-disant fiscal (Impôt sur les bénéfices le plus bas de la zone) a alimenté une bulle spéculative immobilière. [...]
[...] Enfin, ces faiblesses laissent le risque de voir s'étendre la crise des dettes souveraines à l'ensemble de la zone euro, par "effet domino". La création de la zone euro se fait dans un contexte à la fois facile et difficile, faisant de l'euro le protecteur de l'Union Européenne: maintient du déficit public dans la limite de de 1999 à 2008 et la dette publique est passée de 72 à 66% du PIB entre 1999 et 2007. En effet, l'euro arrive en même temps que la montée du dollar sur le marché des changes et à une demande intérieure américaine toujours croissante. [...]
[...] En 2009, la crise financière se transforme en crise des dettes souveraines et montre alors les faiblesses de l'Union Européenne, de la zone euro et même de la monnaie unique. Ces faiblesses sont l'insuffisance de la politique économique commune, l'absence d'institutions politiques européennes et l'incompatibilité entre une politique monétaire nationale autonome et une monnaie unique. Pourquoi l'évolution de l'euro a-t-elle basculée en défaveur des économies européennes ? L'incompatibilité entre la politique monétaire autonome et un taux de change fixe est un des facteurs clés de la crise européenne. Les quatre Etats les plus endettés de l'Union Europe (PIGS) montrent la faiblesse de la politique économique et monétaire commune. [...]
[...] Ainsi de nombreux investissements ont été faits sans une réelle connaissance du marché, de la rentabilité et des risques qu'ils représentaient. La dégradation des notes financières des Etats par ces agences a été le comble de l'ironie car elles ont ainsi alourdi un peu plus les difficultés des Etats encore sain. C'est également rajouté le problème lié au CDS: Credit Default Swap. Aussi appelés "couvertures de défaillance" ou "dérivés sur évènement de crédit, les CDS sont des contrats d'assurance ou contrats de protection financière à caractère spéculatif qui ont aggravé à la fois la crise financière puis celle des dettes souveraines. [...]
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