Depuis des décennies, deux pôles d'influence islamiste se disputent la poudrière du Moyen-Orient. Outre les prédicateurs qui, disposant du financement de la monarchie saoudienne, influent sur la communauté sunnite dominante, trois autres pays tentent, dans une moindre mesure, de représenter l'islam ultra religieux : le Soudan, la Libye et surtout l'Iran. Les pôles idéologiques saoudien et iranien disposent de stratégies différentes. L'une s'appuie sur une doctrine rigoriste, financée par d'énormes revenus pétroliers. L'autre entend exporter sa révolution. Malgré l'antagonisme qui les sépare, les objectifs sont équivalents sur un point : le remplacement de régimes laïcs par les religieux. Avec en finalité, l'avènement de leur propre leadership et l'application rigoriste de la loi islamique : lutte contre l'athéisme marxiste et la décadence des moeurs, port du voile intégral pour la femme, etc.
[...] Le général Hafez al Assad, lui-même issu de cette branche, devient président en 1971. L'influence politique française s'était déjà fait sentir, en 1860, sous l'Empire ottoman. Des heurts sanglants entre Druzes et chrétiens entraînent alors une intervention française dans la Montagne libanaise, aboutissant à la proclamation de l'indépendance du djebel druze en 1921. Concrètement, l'objectif des mandataires est de privilégier les alaouites et les Druzes Cette tendance se prolonge lorsque la France décide de conférer des avantages aux minorités des futurs États indépendants, contribuant ainsi à accentuer les fractures intercommunautaires Selon Georges Corm, la France mandataire a organisé une série de miniÉtats confessionnels en Syrie : celui des Alaouites, du djebel druze, de Damas, du Sandjak d'Alexandrette, avant d'oeuvrer pour une Syrie unitaire Ces plans de découpages préfigurent de la mosaïque à laquelle pourrait un jour ressembler ce pays. [...]
[...] Les sunnites constituent les deux tiers de la population. Leurs fonctionnaires religieux sont rétribués par l'État. Le dialogue, auquel cette obédience a toujours été favorable, est, un temps, altéré à la fois par l'amorce d'un processus d'égalité des sexes dans la fonction publique, la laïcisation du droit, les limitations apportées à l'éducation religieuse par l'enseignement, la radio et la télévision, vitrine de la sécularisation aux couleurs locales, ou encore via le contrôle du gouvernement sur les activités religieuses. Ces projets sont des sources de tensions latentes, peu atténuées par l'initiative de Bachar al Assad, qui entend partager une partie des ressources nationales avec un grand nombre de familles sunnites. [...]
[...] On y voit schématisés, des camions transportant des stocks d'armes chimiques et des laboratoires mobiles d'armes biologiques. Par la suite tout va s'enchaîner selon une logique qui, avec un peu de recul, semble bel et bien établie. En marge des dossiers hérités, Obama développe sa propre doctrine. Il veut se démarquer de l'image laissée par don prédécesseur, en déléguant aux peuples la tâche de déloger leurs propres régimes autoritaires. Cette révolution tranquille, qui s'amorce à Tunis, s'appuie sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter . propageant la contestation au plus profond du monde arabe. [...]
[...] La discorde confessionnelle dans le monde musulman 2e partie Imad Safar Docteur en Philosophie ULB Depuis des décennies, deux pôles d'influence islamiste se disputent la poudrière du Moyen-Orient. Outre les prédicateurs qui, disposant du financement de la monarchie saoudienne, influent sur la communauté sunnite dominante, trois autres pays tentent, dans une moindre mesure, de représenter l'islam ultra religieux : le Soudan, la Libye et surtout l'Iran. Les pôles idéologiques saoudien et iranien disposent de stratégies différentes. L'une s'appuie sur une doctrine rigoriste, financée par d'énormes revenus pétroliers. [...]
[...] À chaque fois, l'intervention verbale du président américain semble décisive. Comme en 2005, c'est en Égypte que la politique américaine affiche le plus ouvertement sa disposition au changement : quand Obama réclame le départ de Moubarak, ce dernier s'exécute et, ne fuyant pas le pays, il est incarcéré pour présomption de complicité dans le millier de victimes des manifestations anti-régime. Après la débâcle des hommes forts tunisien et égyptien, le cercle des dictateurs arabes saisit rapidement l'ampleur du danger qui menace leur pouvoir. [...]
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