On peut définir la diplomatie culturelle comme l'échange ou la diffusion unilatérale d'éléments culturels divers (idées, valeurs, arts, recherche scientifique, coopération éducative, diffusion de la langue) visant à améliorer la compréhension mutuelle entre des pays et/ou à renforcer le rayonnement culturel d'une nation. Elle est donc à ce titre ambiguë, car oscillant entre ces deux objectifs. Enjeu désormais global, la capacité de peser culturellement est fondamentale. Elle permet de mieux faire comprendre ses choix politiques et est un vecteur privilégié du rayonnement économique. Elle est une des composantes du soft power d'un pays et participe donc à la défense de ses intérêts nationaux.
[...] saisons culturelles). Elles participent également à la diffusion de la langue et des savoirs par le biais de politiques diverses (offre d'enseignement de la langue, promotion de l'écrit en encourageant les traductions, promotion de l'enseignement supérieur national, soutien à l'organisation de colloques scientifiques, etc.). Pour la France, il s'agit notamment de défendre l'usage du français dans les institutions internationales Les enjeux économiques et politiques Elles participent aussi au renforcement de l'influence du pays (par le biais de réseaux de représentants divers qu'elle organise) et à la coopération en encourant la signature d'ententes et d'accords divers. [...]
[...] Ce modèle a su profiter de la mondialisation en diffusant largement ses produits culturels (cf. forte prédominance américaine de la culture mainstream Il existe cependant des stratégies publiques - plutôt fondées sur la diffusion de valeurs et d'idées - notamment en direction des peuples musulmans depuis le 11 septembre 2001 ou des pays de l'Est depuis 1989 visant à promouvoir le modèle démocratique. La diplomatie culturelle est une démarche ancienne qui s'est institutionnalisée pendant la guerre froide devenant parfois propagande dans la lutte russo-américaine. [...]
[...] Si les Etats parviennent à s'entendre sur certains sujets, ils s'affrontent au sein des différentes institutions internationales (OMC et UNESCO notamment) sur différentes questions comme celle de l' exception culturelle longtemps défendue par la France face aux dangers d'uniformisation, de la restitution de biens culturels ou de la protection de culture minoritaire. Conclusion : Dans un contexte de mondialisation, la diplomatie culturelle permet de conforter l'influence économique et politique des Etats qui la mettent en œuvre. Avec la prise de conscience d'enjeux globaux émerge une gouvernance de la culture qui peut potentiellement renforcer la coopération entre les nations. [...]
[...] Le développement des médias sociaux a bouleversé les modes de diffusion des produits culturels et créé de nouvelles possibilités d'expression créative. Les TIC sont un vecteur culturel en plein essor, en passe, dans de nombreux pays, de supplanter les vecteurs traditionnels et entrants parfois en contradiction avec la notion de propriété intellectuelle Les nouveaux déterminants de la géopolitique culturelle L'intensification des échanges qui a provoqué l'essor de quelques pays émergents a redéfini les contours de la géopolitique culturelle. Les échanges culturels se diversifient entre le Nord et le Sud (cf. musée du Louvre à Abu Dhabi). [...]
[...] Enjeu désormais global, la capacité de peser culturellement est fondamentale. Elle permet de mieux faire comprendre ses choix politiques et est un vecteur privilégié du rayonnement économique. Elle est une des composantes du soft power d'un pays et participe donc à la défense de ses intérêts nationaux. Aujourd'hui les enjeux sont multiples : dématérialisation de la culture qui accélère sa diffusion, compétition culturelle intense à l'échelle planétaire, interrogation autour de la préservation de la diversité culturelle et tentative d'apaisement des tensions internationales par les partages culturels. [...]
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