« Dieu bénisse l'Amérique», ainsi ce termine le discours de George W. Bush du 14 septembre 2001. Le Président américain, depuis les attentas contre le World Trade Center jusqu'à aujourd'hui, semble en effet utiliser de manière récurrente des arguments religieux pour justifier sa politique extérieure. Ainsi, l'influence du protestantisme évangéliste sur la politique américaine concernant l'Afghanistan et l'Irak semble indéniable. L'importante présence protestante, mais aussi juive, aux États-Unis explique pour une grande partie, l'utilisation de théories religieuses à des fins politiques utilisée par la majorité des Président américains depuis 1776 tant sur la politique intérieure qu'extérieure. Le Président Bush, reste vraisemblablement le président le plus publiquement dévot de ces dernières années, et celui qui manipule le plus souvent l'idéologie chrétienne pour modifier la carte religieuse selon ses besoins de politique internationale. Il a été élu sur un discours utilisant la rhétorique religieuse, dans un contexte de grande diversité des entités politiques influencées par l'éthique protestante, et de prolifération du phénomène évangéliste aux États-Unis.
Ainsi, on peut légitimement se poser la question suivante : Dans quelle mesure le déclin des dénominations protestantes traditionnelles profitent-elles à une politique étrangère évangéliste ?
Nous étudierons d'abord les différentes dénominations politiques protestantes et leurs conceptions de la politique extérieure américaine. Puis nous verrons que la politique extérieure américaine a toujours eu une dimension religieuse, dans laquelle l'actuelle position de George W. Bush s'inscrit en grande partie.
[...] Nous étudierons d'abord les différentes dénominations politiques protestantes et leurs conceptions de la politique extérieure américaine. Puis nous verrons que la politique extérieure américaine a toujours eu une dimension religieuse, dans laquelle l'actuelle position de George W. Bush s'inscrit en grande partie. Les différentes conceptions de la politique étrangère par les différentes dénominations protestantes Les fondamentalistes, les libéraux et les évangélistes Les différentes conceptions du rôle que devraient avoir les Etats-Unis dans le monde dépendent du degré d'optimisme vis-à-vis d'un ordre mondial pacifique basé sur des institutions internationales stables et de l'importance donnée à la séparation entre croyants et non croyants. [...]
[...] Cela explique la violence avec laquelle les relations conflictuelles du Moyen-Orient sont perçues. Par exemple, le pasteur John Hagee avait affirmé que si l'Iran cherchait à attaquer Israël, les Américains devraient arrêter cet ennemi démoniaque L'actuelle politique extérieure américaine s'inscrit dans une longue tradition religieuse dont elle est le prolongement 1. l'histoire de la diplomatie américaine est marquée par l'influence religieuse La forte présence de la religion dans la société américaine, à bien des égards, a toujours servi les Etats-Unis à justifier ses politiques extérieures, notamment expansionnistes ou belliqueuses. [...]
[...] Enfin, la religion a toujours influencé la politique extérieure des Etats- Unis dans la mesure où la liberté religieuse fait partie intégrante de la diplomatie américaine. Conformément à l'Article 102 b de la loi de 1998 sur la liberté religieuse à l'étranger, les Etats-Unis soumettent chaque année un rapport sur l'Etat de la religion dans le monde. Dans le cas de situations particulièrement préoccupantes, comme celle de la Chine par exemple, Washington peut prendre des résolutions de sanction économique. Partout où nous agissons dans ce domaine, nous préférons le faire d'une manière qui respecte l'importance et le rôle central de la foi dans l'identité des personnes a affirmé M. [...]
[...] Ce changement a certainement des impacts, non seulement dans la politique nationale (Bush a recueilli 78% des voix de la communauté des évangélistes blancs e 2004), mais aussi dans la politique étrangère des Etats-Unis. Celui-ci est évident dans deux domaines : En ce qui concerne les politiques humanitaires et la position face aux droits de l'Homme, il y a eu un changement des méthodes et des priorités, avec notamment une forte augmentation de l'aide internationale. Ainsi, sous les mandats de Bush, l'aide américaine à l'Afrique a augmenté de incluant un nouveau budget de 15 milliards de dollars pour des programmes de lutte contre le Sida. [...]
[...] On peut considérer que la politique étrangère de George W. Bush n'est alors qu'une réutilisation de la rhétorique de Ronald Reagan, et de sa vision de l'affirmation de la puissance américaine, adaptée par les stratèges néoconservateurs de la maison blanche, à un monde unipolaire. En conclusion, il est incontestable que la vision évangéliste de la politique étrangère a modifié l'approche théorique du monde par les Etats- Unis. Cependant, on ne saurait réduire ce pays multiculturel et multi religieux à la seule influence d'une dénomination protestante précise. [...]
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