Difficulté, construire, diplomatie, européenne, Etats, Membres, prérogative
« La conception que j'ai de l'Europe, ce n'est pas que 27 chefs d'Etat et de gouvernement doivent se taire, parce que nous avons la chance d'avoir Mme Ashton » N. Sarkozy expliquant à l'occasion du Conseil européen du 4 février 2011 le « court-circuitage » des autorités européennes après le déclenchement de la révolution égyptienne. En effet, lors de la révolution égyptienne, la coordination européenne a commencée par une réactions à 3 (Sarkozy, Cameron et Merkel) puis à 5 (Zapatero et Berlusconi) pour demander une « transition ordonnée » vers un gouvernement représentatif.
[...] L'existence d'un système institutionnel perfectionné (et toujours perfectible) à Bruxelles ne change donc rien s'il n'y a pas de volonté commune dans les grandes capitales européennes. Un paradoxe : il faut donner corps à un besoin d'action commune européenne sur le long terme, sans pour autant que la diplomatie européenne dispose (encore des outils classiques de l'Etat westphalien comme peuvent en bénéficier les Etats-Unis. La puissance européenne prend son sens dans une vision « post-nationale » car elle suppose le dépassement ou au moins le partage des souverainetés nationales, alors même que les grandes puissances mondiales restent attachées au paradigme westphalien. [...]
[...] Ce haut représentant fusionne les fonctions de haut représentant pour la PESC, de commissaire chargé de s relations extérieures et de la présidence semestrielle du Conseil pour les aspects PESC. Il se trouve ainsi à mi chemin entre le Conseil (qui le nomme) et la Commission (dont il est membre) Ses fonctions sont surtout rehaussées : il conduit et exécute la PESC et la PESD, il assure la mise en œuvre des décisions prises dans ce domaine par le Conseil européen et le Conseil, il dispose désormais d'un pouvoir d'initiative et de proposition au Conseil, il représente l'UE pour les matières relevant de la PESC, il veille à la cohérence de l'action extérieure de l'Union il organise la coordination des positions des EM au sein des organisations internationales. [...]
[...] Problématique : autour de la difficulté de construire une diplomatie européenne, par le biais du HR et du SEAE, quand les EM, en particuliers les plus grands, souhaitent véritablement conserver leur prérogative en la matière. I La mise en place du Haut représentant et du SEAE assurent désormais l'existence d‘une véritable diplomatie européenne L'UE a progressivement cherché à se doter d'une représentation extérieure Long processus qui débute dans les années 1970 avec la coopération politique européenne et en 1992 avec le lancement d'une PESC puis d'une PESD (1999). [...]
[...] De fait, aux 27 services diplomatiques déjà existant en Europe, l'UE en a créé un 28e. Si la création du SEAE a pour but essentiel, et pour seule justification de permettre à l'UE de parler d'une seule voix dans le monde, c'est précisément ce dont ne veulent pas les EM. Le bilan du Haut représentant est encore très mitigé Le bilan ce Catherine Ashton est ainsi entaché par de nombreux « ratés médiatiques ». Ex : absence très critiquée à Haïti, ses critiques pour ses retours trop fréquents à Londres absence à la réunion informelle des ministres de la défense à Palma de Majorque (jan. [...]
[...] L'action du HR fait surtout face à de nombreuses difficultés structurelles Catherine Ashton doit d'abord faire face à un « emploi du temps intenable » (présidence mensuelle du Conseil Affaires étrangères, Conseils européens, réunions hebdomadaires de la Commission, auditions par le PE, sessions à l'ONU, etc.) Interrogations sur la capacité d'action HR à coordonner les différents outils d'action de la Commission (risque de compétition interne, politique de voisinage pas incluse dans son champ de compétence, etc.). Et surtout, Lisbonne a échoué à assurer l'unité de représentation. [...]
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