Dick Cheney et la géopolitique du pétrole
[...] appartenant au groupe russe Alfa, qui porte sur le développement conjoint des champs de pétrole et de gaz. Cheney a joué de son influence pour obtenir en 1999 de la banque Export-Import américaine une garantie de prêt pour TNK d'un montant de 489 millions de dollars. Le plus gros de cette somme devait garantir l'achat d'équipements auprès de Halliburton. Cheney entretient aussi des relations avec les intérêts pétroliers chinois, ayant décroché un contrat avec la Société pétrolière offshore nationale chinoise, pour le forage en mer de Chine méridionale, conjointement avec Shell. [...]
[...] En lisant la liste de ses collègues au conseil d'administration de Halliburton, on peut avoir une idée de la façon dont Dick Cheney pourrait user de ses réseaux s'il devenait vice-président. Au poste de directeur, Cheney a personnellement nommé Lawrence Eagleburger, ancien directeur de Kissinger Associates et ancien ambassadeur en Yougoslavie. On y trouve également Carla Hills, déléguée au Commerce sous Bush, et Anne Armstrong, ancienne ambassadrice de Bush en Grande-Bretagne et présidente du Centre d'études stratégiques internationales de Georgetown, au conseil d'administration duquel siégeait Cheney et Kissinger. [...]
[...] La deuxième société mondiale dans ce domaine est Schlumberger. Depuis l'arrivée de Cheney, Halliburton est présent dans toutes les régions du monde ayant à voir avec le pétrole. Outre un contrat pour 25 ans avec la compagnie séoudienne Aramco, il a un accord avec le géant britannique BP- Amoco pour lui fournir de l'équipement pétrolier au Proche-Orient, en Afrique, au Japon, en Chine, en Australie, aux USA et en Europe. Cheney a également assuré à Halliburton un contrat de livraison d'équipements offshore à la Shell Petroleum Development Corp. [...]
[...] Dick Cheney et la géopolitique du pétrole Le choix de Dick Cheney comme candidat à la vice-présidence de George W. Bush, fait entrer dans l'élection présidentielle une nouvelle composante géopolitique. Lorsqu'il était secrétaire à la Défense du président George Bush Sr., Cheney a non seulement présidé aux tristement célèbres campagnes militaires contre le Panama, l'Irak et la Somalie, mais il a supervisé en 1992 l'un des plus grands programmes de privatisation de l'histoire du Pentagone. En effet, il a fait appel à l'entreprise texane de bâtiment Brown & Root Service, pour produire un rapport classifié montrant comment des sociétés privées (dont Brown & Root) pourraient fournir un soutien logistique aux troupes américaines dans des zones de guerre potentielles, pour leur permettre soi-disant de se concentrer sur les activités militaires proprement dites. [...]
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