L'Asie orientale, qui selon la définition de J-L. Domenach réunit l'Extrême-Orient (dominé par la Chine) et l'Asie du Sud-Est, a été le premier espace de migrations chinoises transnationales dans l'histoire, mais en constitue aussi le foyer principal. Marginalisée ou assimilée, la diaspora chinoise en Asie orientale reste tournée vers le commerce
[...] C'est un quartier affecté à une implantation chinoise au sein d'une agglomération préexistante ou en création et qui a fini par devenir par sa taille, sa structure et sa cohérence une ville dans la ville. Pour certains, sa réussite accroît le fossé entre les chinois et les autres. Les 23 millions de chinois ethniques d'Asie du Sud Est ne représentent que de la population totale mais leur pouvoir économique est démesuré par rapport à ce nombre. En Indonésie, les chinois représentent de la population mais possèdent 20 des 25 plus grands groupes. En Thaïlande, s'ils ne forment que 10% de la population des entreprises commerciales et 50% du capital bancaire leur appartiennent. [...]
[...] Domenach réunit l'Extrême- Orient (dominé par la Chine) et l'Asie du Sud-Est, a été le premier espace de migrations chinoises transnationales dans l'histoire, mais en constitue aussi le foyer principal. I. Le fait diasporique en Asie orientale : entre marginalité et assimilation A. Un groupe ethnique de poids . Dès l'époque des Song du Sud (960-1280) intervient le développement de la marine chinoise qui favorise les courants migratoires de marchands chinois à travers l'Asie orientale ; d'autant qu'en Chine, les marchands ont longtemps été victimes d'une image défavorable, provenant de la culture confucéenne. [...]
[...] Le dispositif associatif, qui favorise souplesse et rapidité est très développé. Il existe des associations géodialectales (basées sur le localisme et la famille dialectale), lignagères ou claniques (personnes dotées d'un même patronyme), professionnelles, culturelles (surtout développées dans les Etats d'Asie du sud Est ayant interdit d'autres types d'associations) et religieuses. Ainsi, à Singapour, on dénombrait 1000 associations en 1975. Ayant réalisé cette première accumulation du capital, les chinois ont été les premiers à bénéficier des politiques industrielles qui ont accompagné le boom économique des années 60 et 80. [...]
[...] Parmi les 25 millions de chinois de la diaspora de par le monde vivent en Asie orientale. La majorité a élu domicile dans les pays du Nanyang, c'est à dire de la Chine méridionale. L'Indonésie a la population chinoise la plus importante millions), la Thaïlande la deuxième plus importante millions), tandis que Hong Kong et la Malaisie en comptent respectivement 5,7 et 5,5 millions. Singapour, le Vietnam, le Brunéi et les Philippines abritent des communautés chinoises significatives. En immigrant, les chinois ont parfois modifié la composition ethnique de grandes villes de ces pays. [...]
[...] Dès 1993, on compte de à 2 millions de chinois dans tout l'Extrême- Orient russe. B . à l'intégration variable En Asie orientale la diaspora chinoise a commencé son intégration grâce à la puissance du développement économique. La croissance a atténué les conflits ethniques et a redoré le blason d'une diaspora devenue fer de lance des politiques d'industrialisation. Sa connaissance des réseaux, comme son accumulation de capital ont fait de la diaspora chinoise un moteur des économies locales. Pourtant, la problématique de l'intégration est complexe car souvent assorties de mesures restrictives à caractères culturel et civique. [...]
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