Deuxième déclaration de La Havane, Fidel Castro, stratégie révolutionnaire soviétique, Cuba, révolution cubaine, gauches marxistes, Déclaration de San José, OEA Organisation des Etats Américains, Sierra Maestra, contexte, doctrine marxiste-léniniste, analyse, plan, voie cubaine, socialisme, révolution continentale, lecture marxiste, guerre froide, universalisme socialiste, Amérique Latine
Ce discours est prononcé peu après et en réponse à l'accord de l'OEA du 31 janvier 1962 (à Punta del Este, en Uruguay), qui exclut Cuba de l'organisation, pour cause de marxisme-léninisme.
Nous allons voir, dans la suite du programme, le très fort impact que la révolution cubaine a eu sur les gauches marxistes latino-américaines, en relançant le processus révolutionnaire malgré l'attitude attentiste et de conciliation avec les partis « bourgeois » qui est celle de l'URSS à cette époque. Cet impact est d'abord dû à l'exemple de la révolution cubaine, mais aussi à l'appel de Castro à créer immédiatement des foyers révolutionnaires par la guérilla. Ce texte est le marqueur de l'appel de Castro à la révolution.
[...] VI. Plan I. L'inscription dans le camp socialiste II. La « voie cubaine » vers le socialisme III. La prophétie de la révolution continentale I. L'inscription de Cuba dans le camp socialiste 1. [...]
[...] Elle prétend être le pont entre le bloc soviétique, les pays récemment décolonisés (« peuples dépendants et colonisés », l.14) et les pays latino- américains en voie d'être « libérés ». « Libération » (l.9) : fait partie intégrante du vocabulaire des mouvements révolutionnaires latino-américains dans les années 1960, fondés sous les auspices de la révolution cubaine. Cuba s'inspire des luttes de libération nationale et de décolonisation « en Afrique et en Asie » (l.12) pour proposer une nouvelle lecture de l'histoire latino-américaine. [...]
[...] Transition : le deuxième discours de la Havane ne comporte donc aucune ambiguïté : Cuba fait partie du camp socialiste, la vision castriste de l'histoire et de la révolution est marxiste. Néanmoins dans l'analyse de ce point sont déjà perceptibles des éléments de la particularité de la « voie cubaine » vers la révolution : la lutte des classes prend la forme d'un anti-américanisme et d'un anti-oligarchisme traditionnels dans la pensée révolutionnaire latino-américaine ; de plus, l'internationalisme prolétarien que prône Castro pour les peuples colonisés se limite en fait largement à la situation de l'Amérique Latine. [...]
[...] - la révolution socialiste à l'échelle mondiale a été engagée par la révolution russe, qui a inauguré une « nouvelle ère dans l'histoire de l'humanité » l'ère de la révolution. Selon le texte, la « lutte pour la souveraineté des peuples coloniaux et dépendants » (l.10-11) est l'étape suivante, et ultime (c'est la « crise finale de l'impérialisme », l.15), de la révolution mondiale. La description par Castro de ce mouvement révolutionnaire utilise là encore largement le vocabulaire marxiste : il est dû à « l'exploitation » de l'homme par l'homme (l.30), par la « prise de conscience révolutionnaire » (l.31). [...]
[...] La deuxième déclaration de La Havane - Fidel Castro (1962) - Comment Castro se démarque-t-il de la stratégie révolutionnaire soviétique ? - Introduction et plan détaillé I. « Deuxième déclaration de la Havane » • Première déclaration de la Havane : réponse de Castro à la Déclaration de San José (Costa Rica) de l'OEA (Organisation des Etats Américains) qui condamne l'intervention extra-continentale en Amérique Latine (AL). Discours prononcé en septembre 1960, qui dénonce « l'exploitation de l'homme par l'homme » et accuse les Etats-Unis d'être responsables de la misère et de l'oppression politique en Amérique Latine ; accepte aussi l'offre « symbolique » de l'URSS de protéger Cuba grâce à des missiles et établit des relations avec la République Populaire de Chine. [...]
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