La péninsule coréenne, bien qu'historiquement homogène ethniquement et culturellement, est divisée en deux Etats indépendants, séparés par le 38e parallèle, la République de Corée au sud, et la République Démocratique Populaire de Corée au nord. Le peuple coréen a été spectateur de cette scission, prévue comme provisoire en 1945 mais entérinée par la Guerre Froide.
Aujourd'hui, la Corée du Sud est une démocratie ; c'est la 13e puissance économique mondiale en 2007. En 2008, elle présentait un taux de croissance de 4,2% (l'OCDE prévoit 2,7% en 2009), un PIB de 1200 mds$ et une espérance de vie de 77 ans.
La Corée du Nord connaît une situation bien moins favorable. C'est une dictature de type stalinien, menée par Kim Jong-il. La situation économique est catastrophique, le pays s'est enlisé dans la pauvreté et le sous-développement. On estime que les famines ont fait 2 à 3 millions de victimes entre 1995 et 2001 et 4 Nord-Coréens sur 10 souffrent de malnutrition.
Les tensions héritées de la Guerre Froide ne se sont pas éteintes malgré la fin de celle-ci. La péninsule coréenne constitue un espace de crise récurrent des relations internationales depuis 50 ans. Des menaces pour la sécurité demeurent, en grande partie à cause du chantage aux armes de destruction massive opéré de manière régulière par Pyongyang, qui refuse de remettre son régime en cause malgré une faillite patente.
[...] Les relations entre les deux Corée Une réunification souhaitée par les Coréens ? Les Coréens ont été les spectateurs de leur propre scission, et il est intéressant de voir que les idéologies politiques tendent, de chaque côté de la frontière, à une réunification. C'est un élément constitutif de l'idéologie du nord, qui n'a jamais abandonné cet objectif, depuis l'échec de l'attaque de 1950. La réunification est énoncée dans la constitution de 1972, dans le préambule des statuts du Parti du Travail de Corée (le parti unique) et dans la plupart des déclarations politiques des responsables, toujours prêts à exacerber le nationalisme coréen. [...]
[...] En 2004, une zone économique spéciale a été ouverte près de la ligne de démarcation, côté nord, afin de permettre l'installation d'usines sud-coréennes. En février liaisons ferroviaires ont pour la première fois depuis 1948 permis le passage à travers la zone démilitarisée. Comme un symbole, les deux Corée ont envoyé une équipe commune aux JO de Pékin en 2008. Toutefois, si encourageantes qu'elles soient, ces ouvertures semblent autorisées par Pyongyang uniquement dans la mesure où elles desserrent un peu l'étau autour du régime et lui permettent de se maintenir. Depuis 2008 les relations entre les deux Corées se détériorent. [...]
[...] Quelles perspectives ? La Chine et la Corée du Sud semblent avoir poussé Pyongyang à quelques réformes qui sont aujourd'hui remises en cause. La Chine, soutien indéfectible de la Corée du Nord durant la Guerre Froide, ne semble plus disposée à Pyongyang déstabiliser la région, et par là mettre en péril sa croissance économique. Les Chinois voient également d'un mauvais œil le nombre grandissant de réfugiés arrivant sur leur territoire (200 à recensés). La Chine a donc, durant ces dernières années, incité Kim Jong-il à opérer une ouverture économique, sur leur propre exemple. [...]
[...] Par leur aide alimentaire, économique et énergétique les puissances internationales USA, Chine ) permettent de figer la situation en Corée. Ce statu quo qui préserve l'équilibre des forces et un semblant de sécurité en Asie du Nord-Est convient parfaitement à tous les acteurs régionaux. Bibliographie B. Ateba, Les deux Chines et les deux Corées, Revue de Droit International, 01/ R. Serra, F. Godement, Asie Orientale, Documentation Française M. Péron-Doise, Corée du Nord : l'impossible transition, Politique étrangère, hiver 05-06 E. Nguyen, L'Asie Géopolitique, Studyrama Les deux Corées : une péninsule, deux régimes, Questions internationales, 11/ C. [...]
[...] En 2008, elle présentait un taux de croissance de (l'OCDE prévoit en 2009), un PIB de 1200 mds$ et une espérance de vie de 77 ans. La Corée du Nord connaît une situation bien moins favorable. C'est une dictature de type stalinien, menée par Kim Jong-il. La situation économique est catastrophique, le pays s'est enlisé dans la pauvreté et le sous- développement. On estime que les famines ont fait 2 à 3 millions de victimes entre 1995 et 2001 et 4 Nord-Coréens sur 10 souffrent de malnutrition. Les tensions héritées de la Guerre Froide ne se sont pas éteintes malgré la fin de celle-ci. [...]
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