Détroit de Malacca, Indonésie, Asie du Sud-est, pirate, piraterie maritime, mer de Chine, espace maritime, frontières maritimes, zones océaniques indiennes, zones océaniques pacifiques, Otan, Japon, Etats-Unis, Malacca strait patrols, Cobra Gold, Malaisie
Depuis l'ouverture du canal de Suez en 1869, le détroit de Malacca est devenu l'un des points de passage les plus importants du commerce international, long de 800 km ce couloir maritime relie l'Europe et le Moyen-Orient à l'est de l'Asie. Ce sont des centaines de navires qui y passent chaque jour ce qui en fait une zone d'importance majeure pour nombre de pays, car leur approvisionnement énergétique en dépend. Le détroit de Malacca est détenu par l'Indonésie, pays de près de 250 millions d'habitants, quatrième le plus peuplé du monde, au centre d'un vaste ensemble maritime entre l'océan pacifique et l'océan indien. Avec près de 13 500 îles cet espace transcontinental est également le plus grand archipel du monde.
[...] C'est justement le cas dans le sud de la péninsule malaise, où se rencontrent les frontières maritimes malaisiennes, singapouriennes et indonésiennes.[12] Bien que la fréquence des attaques varie énormément dans l'histoire, depuis les années 1990 la piraterie a resurgi de manière importante dans les statistiques mondiales alors qu'elle semblait reléguée à un passé révolu. Si les premières attaques relevaient de l'opportunisme, elles se professionnalisent progressivement avec l'emploi de mercenaires par des organisations criminelles. La piraterie est inscrite dans les menaces identifiées par l'OTAN et la communauté internationale et sa définition est présente à l'article 101 de la Convention de Montego Bay[13]. Selon l'Organisation maritime internationale qui se base sur cette convention, il faut différencier les actes dits de « piraterie » et ceux qualifies de « vols à main armée contre des navires ». [...]
[...] Cette distinction est faite pour des raisons de poursuites judiciaires, rappelant les coûts exorbitants du rapatriement des pirates somaliens en Europe et aux États-Unis, pour y être jugés. Les pirates s'organisent en groupe autour de chefs locaux. Si nécessaire, les chefs des gangs les plus puissants et organisés recrutent des mercenaires afin de renforcer les effectifs pour des opérations de grande envergure[14], néanmoins celles-ci sont rares, car elles demandent beaucoup de moyens et de logistique. Les navires le plus souvent attaque sont relativement petit, car leur pont est bas, ce qui facilite l'abordage et leur vitesse est moindre. [...]
[...] URL : https://www.cairn.info/revue-geoeconomie-2013-4-page-123.htm YANAI, Shunji, « La coopération régionale contre la piraterie en Asie », Annuaire français de droit international p. URL : https://www.persee.fr/doc/afdi_0066-3085_2006_num_52_1_3936 FRECON, Éric, « Géopolitique de la piraterie au Sud-Est asiatique – Conflit de représentations », Outre-Terre, numéro 25-26, 02/ p. URL : https://www.cairn.info/revue-outre-terre1-2010-2-page-101.htm FRECON, Éric, « Réalité de la menace pirate à l'aube du troisième millénaire : un défi a la sociabilité interne et externe en Asie orientale », Sciences Po Paris p. URL : http://www.gis-reseau- asie.org/uploaded_files/congress/t_24_frecon_eric.pdf BESSON, Alexandre, « Questions maritimes en Asie du Sud-est », IRIS p. [...]
[...] Au-delà de la menace pirate, d'autres enjeux cruciaux pour la région sont à venir tels que la prochaine saturation du détroit, une congestion due a un trafic maritime croissant ; mais également la concurrence entre les États- Unis, la Chine et l'Inde pour le contrôle de cette région maritime stratégique de premier ordre. Enfin dernier enjeu qui répondrait à de nombreuses problématiques régionales, la création d'un canal dans l'isthme de Kra en Thaïlande. Bien que ce projet entre la Thaïlande et la Chine ne soit pas officialisé, il permettrait de soulager le trafic maritime d'une part et d'autre part de réduire la vulnérabilité énergétique de la Chine. Bibliographie Ouvrages/Mémoires FAU, Nathalie, « Les enjeux économiques et géostratégiques du détroit de Malacca », Geoéconomie, numéro 67, 04/ p. [...]
[...] Cet engagement compte 16 membres,[19] dont la Chine, l'Inde, le Japon, Singapour, la France ou encore le Royaume-Uni, et depuis 2014 les États unis en sont membre [20]également, mais certains des principaux pays de la région n'en font toutefois pas partie, comme l'Indonésie et la Malaisie. La première s'inquiétant des délégations de souveraineté et la seconde craignant que cela mette de côté son statut d'hôte du siège du BMI. Cela illustre les conséquences de la méfiance et des réticences symptomatiques des États riverains du détroit de Malacca, totalement opposés à toute forme d'ingérence. [...]
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