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William Clinton aimait à dire que les Etats-Unis façonnent le monde : « we shape the world ».
Le peuple étasunien se sent assigné à une mission selon la Manifest Destiny, et ce, d'autant plus au sortir de la deuxième guerre mondiale où ils semblent à leur apogée (Luce parle de siècle américain).
Une conception mahanienne de la puissance : sécuriser le monde pour le contrôle de points stratégiques.
Confrontation de plusieurs tendances d'exercice de la puissance : multilatéralisme, unilatéralisme.
Le déclin de la puissance contraste nettement avec le vœu de l'exercice de la puissance.
Depuis le début du XXe siècle et l'émergence des US, y a-t-il synergie entre la puissance et l'exercice de la puissance des US ?
[...] Le multilatéralisme, s'il sert parfois de façade, est surtout trahi : les renversements des gouvernements en AL (Allende) et la guerre du Vietnam (1963-1975) montrent que les intérêts américains priment. Néanmoins, cet excès de puissance s'avère préjudiciable au soft power américain dans le monde Mais l'unilatéralisme s'observe surtout dans la sphère économique dans les années 1980. Le bicaméralisme agressif vis-à-vis du Japon (accords d'autolimitation, rapport Maekawa, et Trade Act de 1974 avec super 301) et ses mesures de rétorsion montrent l'intransigeance de la puissance américaine lorsque ses fondements sont remis en cause. Un soft power essentiel qui, combiné au hard power, adoucit l'exercice de la puissance américaine. [...]
[...] Pour Rupert Smith, en Afghanistan et en Irak, les peuples ont été mis au cœur de la guerre asymétrique et les US, fiers de leurs valeurs, ne peuvent user des mêmes armes. Conclusion B. Badie évoque l'uni-multipolarité du monde actuel et semble donc laisser penser que, même si la puissance américaine semble d'amenuiser, Washington ne veut plus renoncer à son exercice unilatéral. Le problème est que le soutien populaire au messianisme n'est plus acquis comme lors de la GF. La puissance et son exercice ne se nourrissent plus au point que Krastev a parlé d'un siècle anti-américain. [...]
[...] La crise de 1929 fait se concentrer la puissance (désormais plus 1/3 de la production industrielle et des réserves d'or) sur les US pour Steinbeck qui décrit cette période dans les raisins de la colère. La primauté donnée à l'intérêt américain fait déjà penser à Reluctant Sheriff (1998, richard Hass) dans le domaine économique. Le moratoire Hoover met fin au circuit triangulaire avec l'Allemagne et montre l'unilatéralisme américain. Ce dernier se retrouve renforcé à Londres en 1933 lorsque les US refusent toute solution. [...]
[...] Refus d'exercice, isolationnisme et unilatéralisme sont de rigueur Avant 1945, les US se voient contraints à l'exercice de la puissance, car leur poids augmente. En 1823, la doctrine Monroe refuse la possible tutelle européenne sur le continent, mais son corollaire de 1904 (Roosevelt) dessine déjà les ambitions étasuniennes. L'influence de l'United Fruit Company résume bien le « parle doucement et porte un gros bâton » du Big Stick et l'Amérique centrale apparait déjà sous la coupe des US alors que leur puissance est balbutiante ( de la production industrielle en 1910. [...]
[...] Une « hyperpuissance » remise en question Le décrochage américain (selon Kennedy en 1987) met fin à la complémentarité entre la puissance et son exercice. La puissance économique mondiale est en danger, mais veut garder la mainmise sur le monde. Les émergents, et notamment la Chine, questionnent l'exercice de la puissance par les seuls US. Néanmoins, les US semblent pouvoir continuer à exercer leur fascination sur le monde. « Personne ne rêve d'être chinois, tout le monde rêve d'être américain » pour D. Moïsi. Les années 2000 marquent un tournant avec le 9/11 : un repli des US sur leurs affaires intérieures est envisagé. [...]
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