Jean Bodin soutenait l'idée selon laquelle la richesse et la force d'une nation reposent sur la quantité et la qualité des individus qui la forment. Au 18ème siècle, Montesquieu associait également la population à la puissance, via le commerce (la prospérité) et l'habilité dans la manœuvre militaire. Les puissances ascendantes du 20ème siècle ont ainsi pu dominer ce siècle en s'appuyant sur une forte croissance démographique. A l'inverse, les théories malthusiennes ont renversé cette corrélation, arguant du fait que la terre ne pouvant accueillir une population qui se reproduirait sans frein, il convient d'en contrôler la croissance à tout prix.
Toutefois, il s'agit là, pour l'une comme pour l'autre de ces approches, de constats empiriques formulés ex post sans valeur explicative quant à l'existence ou non d'une relation mécanique entre potentiel démographique et rang de puissance. Comme le souligne Pierre Buhler, si la population a traditionnellement été perçue comme un enjeu politique, « l'histoire montre qu'il n'est pas nécessaire d'être nombreux pour être puissant »
[...] 69-77 TODD, E., Après l'Empire , p.43 enfants par femme palestinienne contre 2,7 pour la population d'Israël). [...]
[...] Le sous-espace Nord américain Enfin, l'Afrique, subdivisée en trois parties l'ensemble maghrébin, le golfe de Guinée, puis l'Afrique des grands lacs. Tendances principales La croissance de la population mondiale 20ème siècle exceptionnel à tous points si on le compare au siècle passé et siècle à venir. Tout d'abord, croissance sans précédent de la population mondiale (quadruplement). En 2050 : près de 10 milliards (différences selon les projections). Or de cette croissance démographique concernera les PVD. En 35 doubleront leur pop : l'Afrique orientale, occidentale, musulman, le Pakistan, l'Afghanistan. [...]
[...] Buhler Pierre, Puissance et démographie : la nouvelle donne Annuaire Français de Relations Internationales, Editions Bruylant Bull Hedley, Population and the present world structure in William Alonso, Population in an interacting world Chesnais, J.-C., Démographie et stratégie : le crépuscule de l'Occident in Défense nationale, Chesnais J. C., Le crépuscule de l'Occident. Démographie et Politique, Pluriel-Hachette Chesnais J.-C., Chasteland J.-C., La Population du monde. Géants démographiques et défis internationaux, Les cahiers de l'INED, Paris Cohen Robin, Diasporas and the Nation-State : From Victims to Challengers in International Affairs (Royal Institute of International Affairs), Vol (Jul., 1996), pp. 507-520. Cohen Robin, Global diasporas. An introduction, Londres, UCL Press, coll. [...]
[...] Avant tout, elle montre bien comment la puissance indienne fait usage d'une politique démographique avant tout dans un intérêt de puissance, servant des enjeux économiques et sécuritaires. Il s'agit bien, pour la puissance, de prendre ce qu'il y a à prendre dans le phénomène diasporique, de saisir les formidables opportunités qu'il comporte, tout en écartant au maximum risques et contraintes. CCL : PM comme capable de transformer et d'effectuer l'aller-retour entre contrainte et opportunité démographique. Bibliographie Badie Bertrand, La fin des territoires. [...]
[...] Aucun pays au monde n'a fait mieux. Dans l'immédiat après-guerre, cette immigration à large échelle a été facilitée par la conclusion d'accords avec certains pays européens et avec le Commissariat des Nations-Unies pour les personnes déplacées par la guerre. Donc, pour l'Australie, véritable politique démographique de peuplement, dans des soucis à la fois sécuritaires et économiques. Cette politique s'explique notamment par la volonté australienne de ne pas succomber sous la concurrence indonésienne, justement marquée par une dynamique démographique très importante. [...]
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