Le phénomène migratoire n'est pas un fait seulement contemporain, il n'est pas né de la globalisation comme le prouve la période des grandes migrations transatlantiques lors de la révolution industrielle entre 1890 et 1910, mais il est vrai que l'augmentation significative des échanges de biens et de services s'accompagne d'une augmentation des mobilités humaines sans précédent au cours du XXIe siècle.
Celles-ci sont ont été longtemps ignorées ou sous-estimées par le champ des Relations internationales à cause de leur aspect « micro-comportemental » ou « individuel ».
De nos jours, contrairement à la première vague migratoire qui se faisait d'Europe occidentale vers les États-Unis et vers les Empires coloniaux, ce que Catherine Withol de Wenden appelle la « deuxième vague migratoire » semble être caractérisée par un mouvement majoritairement du Sud vers le Nord, même si ce n'est pas exclusif, ce qui a été théorisé comme découlant des inégalités de développement entre le « Nord développé, industrialisé » et le « Sud sous-développé ou émergent ».
Nous ne cherchons pas ici à expliquer les migrations par le prisme de l'économie, cependant nous nous appuierons sur cette configuration « Nord-Sud » pour mener notre analyse. Par Nord nous entendons ainsi pays de l'OCDE (incluant Japon, Turquie), plutôt reconnus comme terres d'immigration, et par Sud nous entendons « pays en voie de développement » et « pays moins avancés » plutôt considérés comme pays d'émigration.
Nous nous interrogeons ici sur la nature des migrations internationales contemporaines ainsi que sur les problématiques que ces mouvements massifs de populations posent aux États. Nous chercherons à savoir de quelle manière les États et la communauté internationale tentent de prendre en charge ce phénomène.
[...] Nous verrons donc à présent les conséquences de ces flux sur les États. De quelle manière l'utilité des migrations internationales peut devenir un fardeau pour les États intéressés Selon l'OCDE le phénomène des migrations concerne une dimension stratégique pour les pays développés qui accueillent les populations du Sud, en s'agissant du meilleur outil pour résoudre la question démographique. En effet, dans les pays développés on enregistre un taux de croissance démographique annuel de + et on remarque un vieillissement de la population en Europe, Russie, et Japon, alors que les Pays de départ ont une population jeune et une croissance démographique exponentielle. [...]
[...] La question de l'intégration n'est pas le seul défi posé par les migrations aux États et non plus le seul argument pour rebattre sur l'idée de l'OCDE de la migration de remplacement. Comme on a déjà dit, l'OCDE pense que la migration pourrait résoudre le problème du déficit de main d'œuvre auquel les Pays développés sont en train de faire face, mais le départ du Sud entraîne des autres conséquences qui montrent bien comment la problématique étudiée ne concerne que les pays d'accueil, mais aussi bien ceux d'origine. [...]
[...] Certains États ne l'ont pas ratifiée au titre qu'ils considèrent leur législation déjà suffisante . L'OCDE met également en place des études sur les conditions de vie des travailleurs migrants et sur les effets des migrations internationales à l'intérieur de l'OCDE, dans une perspective cependant uniquement économique de "migration de remplacement " (il faudrait 1,6 million de migrants chaque année pour pallier la faiblesse démographique des pays du Nord). Catherine Withol de Wenden plaide pour la mise en place d'un véritable Droit de la migration régulant de manière précise le statut de chaque migrant, mais cela paraît très peu probable étant donné les diversités de situation des migrants, mais également des États et des mentalités. [...]
[...] Parmi eux 62 millions ont migré du Sud vers le Nord ce qui en fait le mouvement majoritaire. Un migrant international est défini comme Une personne qui s'est installée dans un autre pays que celui dont elle est citoyenne depuis au moins un an ONU (ou dans un autre pays que celui qui est sa résidence habituelle). Le phénomène migratoire n'est pas un fait seulement contemporain, il n'est pas né de la globalisation comme le prouve la période des grandes migrations transatlantiques lors de la révolution industrielle entre 1890 et 1910, mais il est vrai que l'augmentation significative des échanges de biens et de services s'accompagne d'une augmentation des mobilités humaines sans précédent au cours du XXIe siècle. [...]
[...] Les exemples que nous venons de montrer permettent de remarquer que l'action étatique se révèle plutôt insuffisante face aux défis migratoires. C'est pour cette raison que les états se tournent de plus en plus vers la coopération interétatique et vers la gestion du processus par les organisations internationales. Coopération internationale et Droits des migrants ; la prise en compte internationale d'un phénomène transnational Une coopération entre États est donc indispensable dans la mesure où les politiques publiques sont grandement contournées. [...]
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