Passés d'un état isolationniste, à celui d'interventionniste puis accédant enfin au statu d'hyperpuissante unilatérale, les Etats Unis ont, au cours du XXème siècle, adopté différentes politiques étrangères, mais gardé un seul objectif : celui de la sauvegarde et de la défense des intérêts vitaux. De l'intransigeance excessive à la négociation débridée, les moyens diffèrent d'une période à l'autre, mais cet objectif témoigne de l'existence d'une vraie continuité ds la politique extérieur Américaine. La défense des intérêts vitaux des Etats-Unis pourrait se traduire par certains concepts récurrents dans la littérature Réaliste : l'intégrité du territoire, la sauvegarde des intérêts nationaux – qu'ils soient économiques, stratégiques ou politiques – ainsi que le pouvoir militaire. Cependant, un aspect bien plus libérale vient s'ajouter aux intérêts américains, celui de véhiculer la démocratie et le libéralisme économique dans un monde, alors, sous tensions, afin d'assurer la paix. Réel désir de défendre la liberté et les droits de l'homme ou simple couverture Libérale pour assurer la prospérité américaine par le développement de la liberté du commerce mondial, cette dualité de la politique étrangère Américaine a été pendant longtemps sujet de controverse. De même que l'ambiguïté entre isolationnisme et interventionnisme a rythmé la politique étrangère américaine tout au long du XXème siècle. Il est donc délicat de déterminer avec assurance les différentes périodes de cette politique.
[...] Là encore, la question de la sauvegarde des intérêts vitaux est explicative. En effet, l'invasion du Kuwait par Sadam Hussein est perçue de deux façons par les Américains : d'abord la violation du territoire d'un pays, ensuite l'instabilité provoquée par cette invasion dans une zone stratégique vitale pour les états unis. La première de ces deux perceptions est celle qui va permettre aux EU de former une coalition internationale de 27 pays afin de rendre au Kuwait son territoire et de rétablir l'ordre en Iraq. [...]
[...] Quand la guerre est déclarée en 1914, EU sont d'abord isolationnistes. Si Wilson est réélu en 1916, c'est parce qu'il promet aux Américains qu'il n'engagera pas la guerre. La raison qui pousse les EU à entrer en guerre quelques mois plus tard est la guerre sous-marine allemande à outrance qui met en péril les intérêts économiques Américains et qui fait coule le Lusitania», paquebot transportant des passagers Américains. De même, lors de la crise des années 30, les États-Unis se replient sur eux- mêmes, considérant que les Européens, à cause de leur instabilité monétaire et financière, sont à l'origine du développement de la crise dont ils étaient alors victimes. [...]
[...] C'est donc une politique interventionniste, à la fois directe et indirecte, que vont mener les États-Unis. Dans un premier temps, la création de l'État d'Israël est un moyen pour les EU d'avoir un premier pied à terre au moyen orient. En effet, avant la Seconde Guerre mondiale, cette zone était régie par des mandats européens français et anglais et non américains. La création d'Israël, certes impulsée par le Lobby juif et le bilan nazi, ne reste pas moins une aubaine pour les États-Unis de s'implanter dans la zone afin de répandre leur influence, parer celle soviétique et bénéficier d'accords pétroliers avec les États Arabes. [...]
[...] Une célèbre citation, dite causerie au coin du feu, de Roosevelt appelle à la fierté et au destin messianique du peuple Américain Nous devons être le grand arsenal de la démocratie Ils développent alors une diplomatie de l'assistance où les EU placent l'Angleterre en situation de dépendance politique grâce à l'arme économique. Là encore, l'ambigüité entre défenseur des valeurs libérales démocratique et superpuissance en germe se fait sentir. De 1898 à 1941, les États-Unis, à l'image du hérisson, ont protégé leurs intérêts vitaux en se renfermant sur une politique isolationniste et neutre, en défendant leurs arrières par un comportement dans un premier temps, à tendance impérialiste, puis par un renforcement militaire. [...]
[...] Ils s'engagent donc dans un Leadership à temps plein et désignent de nouveaux ennemis : le terrorisme et l'islamisme, qui se font sentir dès Bill Clinton, ainsi que la prolifération nucléaire et des armes à destruction massive. L'un va de pair avec l'autre, c'est pourquoi les EU craignent la prise en main de ces armes par leurs ennemis, les Rogue States La mondialisation est aussi un autre défi auquel les États-Unis ne prennent pas gare et qui va leur couter une deuxième attaque sur leur propre territoire : les attentats du 11 septembre. En effet, le réseau islamiste Al quaida utilise la mondialisation impulsée par l'économie américaine pour toucher l'état en son plein cœur. [...]
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