Si les premiers projets de défense anti-missiles datent de la seconde guerre mondiale, le sujet trouve une actualité nouvelle du fait de l'évolution de la doctrine américaine en la matière depuis la fin des années 90. En effet, depuis le projet de guerre des étoiles lancé par Ronald Reagan en 1981, les Etats-Unis ont réalisé des investissements substantiels en la matière, distançant les concurrents éventuels, et viennent de commencer la mise en œuvre opérationnelle de ces projets. Sans garantir l'invulnérabilité d'un territoire, la perspective d'une défense anti-missiles, bien qu'abstraite puisqu'elle n'a vocation à être utilisée qu'en cas de crise majeure, modifie sensiblement les équilibres des forces et remet en question le principe classique de dissuasion.
[...] La défense anti-missiles Si les premiers projets de défense anti-missiles datent de la seconde guerre mondiale, le sujet trouve une actualité nouvelle du fait de l'évolution de la doctrine américaine en la matière depuis la fin des années 90. En effet, depuis le projet de guerre des étoiles lancé par Ronald Reagan en 1981, les Etats-Unis ont réalisé des investissements substantiels en la matière, distançant les concurrents éventuels, et viennent de commencer la mise en œuvre opérationnelle de ces projets. [...]
[...] Ce dernier a notamment commencé à critiquer le traité ABM (en refusant de considérer la Russie comme l'Etat successeur de l'URSS), lequel, sous la pression du congrès, a été amendé pour permettre une défense limitée. Puis face à l'apparition de nouvelles menaces (essais de missiles indiens, pakistanais et iraniens en 1998), le NMD Act a été adopté le 22 juillet 1999, prévoyant le déploiement d'un bouclier anti-missile dès que possible. II. Les enjeux Une remise en cause du principe de dissuasion classique Le traité ABM reposait sur un principe de vulnérabilité mutuelle, en refusant de sanctuariser aucune cible potentielle. [...]
[...] En raison des vitesses atteintes par les missiles (surtout en phase de redescente, la vitesse relative du missile et de l'antimissile est alors proche de 10km/s), et des systèmes de leurrage dont ceux-ci disposent, la défense antimissile doit donc s'accompagner d'un dispositif de détection très développé pour que celle-ci soit la plus rapide possible. Au-delà du simple anti-missile, ce type de défense suppose donc des moyens au sol conséquents (maillage radar et satellitaire). En tout état de cause, la défense anti-missile ne peut avoir pour objectif une interception à 100%. [...]
[...] L'OTAN a également décidé lors du sommet de Prague en 2002, d'affecter 800m€ sur un projet de TMD de 2006 à 2015 Ce décalage de moyens affectés à la défense anti-missiles entre l'Europe et les Etats-Unis a permis à ces derniers de promouvoir le volet TMD de leur programme puisque celui-ci pourrait également servir à défendre des intérêts européens. A l'inverse, les Etats-Unis collaborent avec le Royaume- Uni qui met à leur disposition le site de Fylingdales dans le cadre de mécanismes d'interception précoce (notamment de missiles en provenance du Moyen-Orient). Enfin, il s'agit également d'un outil de collaboration économique et technologique comme en témoigne l'accord signé entre Boeing et EADS en juillet 2002. Bibliographie indicative Etats-Unis/Défense antimissile Ifri, Ramsès 2003 Frank J. [...]
[...] Ceux-ci sont stoppés momentanément en 1972 par la signature du traité ABM (Anti Ballistic Missile) par les Etats-Unis et la Russie, qui interdit la réalisation de défenses anti-missiles. Il correspond à des impératifs stratégiques (permettre le fonctionnement du principe de dissuasion en garantissant une vulnérabilité mutuelle) mais également technologiques (il prend acte de l'impossibilité de construire une NMD efficace). Pourtant, dès 1981, le président américain Ronald Reagan met en œuvre le projet ambitieux d'Initiative de Défense Stratégique (IDS) également connu sous le nom de guerre des étoiles star wars basé sur un principe d'interception extra atmosphérique des missiles ennemis, à travers un réseau satellitaire (les anti-missiles sont donc présents dans l'espace extra atmosphérique et ne sont pas lancés du sol). [...]
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