Au milieu du 20ème siècle, la fin de la deuxième guerre mondiale a accéléré les prises de conscience anti-coloniales et le développement des revendications nationales dans le monde africain. Cette remise en cause du monde colonial a débouché sur un processus de décolonisation sur lequel s'est très vite engagé le Royaume-Uni avec l'indépendance dans le cadre du Commonwealth, de l'Inde en 1947. Ainsi en 1964, l'essentiel de l'Empire britannique africain est liquidé, laissant croire au succès d'une expérience coloniale en faveur des populations locales.
Néanmoins, le texte que nous étudions ici ne corrobore pas cette réussite et possède surtout l'originalité d'illustrer une indépendance souhaitée par les colons eux-mêmes.
Il s'agit donc ici d'un texte officiel du Gouvernement de la Rhodésie du Sud, l'« Unilateral Declaration of Independance » proclamé le 11 novembre 1965 par le Premier Ministre rhodésien, Ian Smith (1907-2002), élu le 13 avril 1964 et chef du parti le plus radical de la Rhodésie, le Rhodesian Front. Cette proclamation illégale d'indépendance remet en cause les liens politiques qui unissaient la Rhodésie à sa métropole, le Royaume-Uni, car celle-ci se refusait à lui accorder son autonomie complète.
Rappelons que depuis 1923, la colonie bénéficiait d'un statut privilégié proche du Dominion. C'est-à-dire qu'elle bénéficiait d'une autonomie dans sa politique interne du pays. Mais ce statut n'évoluait pas dans le cadre du Commonwealth car la Rhodésie ne remplissait pas les critères d'indépendance pour le Royaume-Uni. En effet, le pays avait mis en place depuis 1930, une ségrégation raciale qui excluait de la vie politique la population noire majoritaire et qui ne garantissait pas leurs droits constitutionnels.
Ce document fait donc suite aux nombreuses négociations et tensions entre le Royaume-Uni et la Rhodésie du Sud au sujet de son autonomie.
Dans le début du texte, Ian Smith explique le besoin d'indépendance de la Rhodésie légitimé par les mérites de son pays. Puis dans la seconde partie, le Premier Ministre justifie cette indépendance illégale par le refus injuste du gouvernement britannique et le danger qu'il constitue pour la sécurité de son pays.
Il s'agit donc dans cette démonstration de comprendre les raisons et les véritables enjeux de cette indépendance.
Nous nous pencherons tout d'abord sur son caractère légitime pour voir ensuite cette prise d'autonomie illégale comme l'acte de survie d'un système.
[...] La déclaration unilatérale d'indépendance de la Rhodésie du Sud est donc un document original qui met en scène la résistance organisée des colons blancs face à une décolonisation africaine en faveur des populations locales. Il nous a donc ainsi montré que la position du Royaume -Uni était inconciliable avec celle d'une Rhodésie qui souhaitait seulement faire survivre son système. En rentrant dans l'illégalité la Rhodésie accepta par conséquent de se couper de la métropole et de la communauté internationale condamnant sa saisie d'indépendance. [...]
[...] Ainsi par son droit de veto, elle a refusé l.25 de donner son accord à des textes législatifs qui instauraient un système d'apartheid similaire à l'Afrique du Sud. De plus, elle demandait des conditions d'indépendance qui étaient inacceptables pour la Rhodésie car la minorité blanche habitants, refusait de donner le pouvoir à la population noire de 4 millions d'habitants. Ainsi Le Royaume-Uni demandait la suppression progressive de la discrimination raciale, la représentation politique des Africains, un gouvernement élu à la majorité et le désir d'indépendance exprimé réellement par tous. L'opposition du Royaume-Uni paraît donc être justifiée et prévaut sur le souhait des Rhodésiens. [...]
[...] La véritable indépendance de la Rhodésie du sud Zimbabwe n'eut lieu qu'en 1980 après l'accentuation de la pression de l'ONU et de la guérilla des nationalistes africains. [...]
[...] Ce document fait donc suite aux nombreuses négociations et tensions entre le Royaume-Uni et la Rhodésie du Sud au sujet de son autonomie. Dans le début du texte, Ian Smith explique le besoin d'indépendance de la Rhodésie légitimé par les mérites de son pays. Puis dans la seconde partie, le Premier Ministre justifie cette indépendance illégale par le refus injuste du gouvernement britannique et le danger qu'il constitue pour la sécurité de son pays. Il s'agit donc dans cette démonstration de comprendre les raisons et les véritables enjeux de cette indépendance. [...]
[...] De plus, ce refus perpétuel, accumulé à d'autres facteurs, transforma alors la prise d'indépendance comme un acte de survie pour le système politique de la minorité blanche rhodésienne. On avait donc résumé précédemment que l'indépendance de la Rhodésie était suscitée par le désir du peuple rhodésien tout entier de s'assumer séparément pour sa propre prospérité. En réalité, avec les refus répétés du Royaume-Uni, on s'aperçoit que son indépendance ne sert seulement que le souhait de légiférer hors du contrôle britannique en matière raciale pour sauvegarder leurs acquis. [...]
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