La RDPC a profité d'un contexte bien particulier pour mettre ses menaces à exécution. Depuis plusieurs années, les conditions sont de plus en plus favorables à la prolifération des armes, quelles qu'elles soient : augmentation du niveau de formation, diffusion de l'information technologique via Internet, multiplication des réseaux terroristes et des possibilités d'échange... Constat effrayant, il est actuellement possible pour tout un chacun de trouver la recette et le matériel pour faire une bombe à bas prix sur Internet. La mondialisation a ses effets négatifs, qui facilitent l'émergence de réseaux troubles, et les trafics en tout genre.
[...] Leur unique alternative serait qu'un Etat accepte d'héberger leurs installations, mais celui-ci prendrait le risque inconsidéré d'aller à l'encontre des décisions de la communauté internationale, et serait immédiatement et très sévèrement sanctionné. Il est donc actuellement plus probable que la menace urgente soit les Etats voyous. La Corée du Nord a montré qu'elle pouvait développer un programme d'armement nucléaire sans l'aide des pays industrialisés. De même, les déclarations de la Libye (cf. p. précédente) et de l'Iran font craindre de nouvelles crises. [...]
[...] Institute of Foreign Affairs and National Security, Institut des affaires étrangères et de la sécurité nationale, Séoul, http://www.ifans.go.kr/ie/index.jsp Le terme Scud désigne une série de missiles balistiques à courte portée développés dans les années 1950 par l'Union soviétique. Le Rodong, ou Nodong en nord-coréen, est un missile de portée moyenne de Corée du Nord. Développé au milieu des années 1980, c'est une adaptation des missiles soviétiques connu sous le nom de Scuds. http://www.proliferationsecurity.info/ JOHNSON (Rebecca) Le TNP est-il à la hauteur pour lutter contre la prolifération ? Forum du Désarmement, Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement, p.10 La République Démocratique et Populaire de Corée s'est retirée du TNP le 10 janvier 2003. [...]
[...] Certains politiques, après le 9 octobre, se sont prononcés pour une nouvelle réflexion sur l'éventualité de se doter de l'arme nucléaire. Malgré un grand émoi dans la population, il n'est pas dit que cette question ne revienne pas régulièrement dans le domaine de la défense, d'autant plus que le cas de la RDPC est loin d'être solutionné (Section 2). Mais ce débat ne se limite pas à cette région de l'Asie. L'Iran, connu depuis longtemps pour sa volonté de développer l'arme nucléaire, a de nombreuses similarités avec Pyongyang. [...]
[...] Le Pakistan, l'Iran, la Syrie auraient également profité des échanges avec les Nord-Coréens. Actuellement, la Corée du Nord est en mesure d'exporter des technologies de pointe et des matières fissiles. Selon un rapport de l'IFANS[6], les ventes de missiles et de technologies sont l'une des sources de devises les plus importantes pour l'économie asphyxiée nord- coréenne. Le régime aurait gagné 150 millions de dollars par an de cette manière en vendant 500 Scuds[7] à l'Iran, la Libye, la Syrie, l'Égypte et le Yémen, le Vietnam et le Soudan. [...]
[...] Le débat sur l'arme atomique remis à l'ordre du jour avec l'essai du 9 octobre 2006 La RDPC a profité d'un contexte bien particulier pour mettre ses menaces à exécution. Depuis plusieurs années, les conditions sont de plus en plus favorables à la prolifération des armes, quelles qu'elles soient : augmentation du niveau de formation, diffusion de l'information technologique via Internet, multiplication des réseaux terroristes et des possibilités d'échange . Constat effrayant, il est actuellement possible pour tout un chacun de trouver la recette et le matériel pour faire une bombe à bas prix sur Internet. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture