Situé au nord-est de l'Afrique, à la charnière des mondes arabo-musulman et africain, le Soudan est le plus vaste des pays du continent africain avec 2,5 millions de km² et 36 230 000 habitants. Il forme une sorte de fédération décentralisée composée de 26 États (wilaya) tels que le Darfour, qui fera l'objet de notre dossier.
Provenant de Dar Fur en arabe, signifiant « Maison des Fours », le Darfour est une région de l'ouest du Soudan, dans le désert du Sahara, majoritairement peuplée par des populations musulmanes (51 %). Elle se décompose en plusieurs provinces telles que Gharb Darfour, Chamal Darfour, Djanoub Darfour et représente une ethnie d'environ 500 000 personnes.
Cette région du Soudan est le théâtre, depuis 2003, d'un conflit entre rebelles et armée gouvernementale et traverse également une grave crise humanitaire.
Le Soudan souffre depuis toujours de multiples divisions religieuses, ethniques et socio-économiques : entre musulmans et chrétiens, Arabes et Africains, nomades et fermiers. Le triple conflit soudanais (sud, Darfour, est), reflète ces multiples fractures, accentuées par des luttes pour les ressources naturelles. La guerre civile la plus longue du Soudan a débuté en 1983, opposant le nord musulman au sud chrétien et animiste, a causé la mort d'au moins deux millions de personnes et le déplacement de quatre millions. Aujourd'hui encore, le Soudan fait l'actualité, avec le conflit qui se tient au Darfour, depuis 2003.
En effet, depuis le 10 février 2003 et l'occupation par les rebelles de la ville de Gulu (nord-Darfour), c'est le début d'une nouvelle guerre civile accompagnée de massacres, de destructions de villages et de déplacements multiples de population. En septembre 2003, le premier bilan de la guerre fait état de plusieurs dizaines de milliers de morts.
En 2004, malgré le décret d'un cessez-le-feu signé à N'Djamena, les violences s'intensifient. La venue du Secrétaire Général de l'ONU, Kofi Annan, à Khartoum le 3 juillet 2004, aura pour but de demander aux autorités soudanaises de désarmer les milices janjawid (milices arabes), accusées de meurtres, viols et pillages dans les villages du Darfour. A la fin du mois, l'ONU estimera à 300 000 le nombre de personnes tuées en seulement quinze mois et à plus d'un million de personnes déplacées dans des camps précaires de l'autre côté de la frontière tchadienne. Avec sa résolution 1556, le Conseil de Sécurité de l'ONU décide un embargo sur le matériel militaire à l'encontre des seules milices non gouvernementales. Les combats ne cessent de s'intensifier, lorsqu'en septembre 2004, le gouvernement américain dénonce un génocide, visant la population soudanaise. La réaction du Conseil de Sécurité ne se fait pas attendre : il adopte le 18 septembre 2004 une résolution visant à menacer le Soudan de sanctions pétrolières si celui-ci ne venait pas à remplir l'engagement de restaurer durablement la sécurité au Darfour. Immédiatement, le ministre des affaires étrangères soudanais fait savoir à l'organisation qu'il rejette purement et simplement ce nouveau projet de résolution.
[...] Les victimes du conflit du Darfour ne pouvant pas être protégées efficacement par leurs autorités, l'aide humanitaire est donc indispensable sur place. Mécontents du manque de sécurité et l'impossibilité d'exercer leurs activités dans des conditions normales, de nombreux bénévoles ont été dans l'obligation de quitter les lieux. Bibliographie Le Darfour, une région du Soudan. [...]
[...] Enfin, la dernière force en présence identifiable est les forces d'interposition. Composées d'environ soldats de l'Union Africaine, elles ont été déployées dans la région du Darfour pour protéger les civils. Bien que leurs actions aient été considérées comme inefficaces, le gouvernement central de Khartoum a décidé d'autoriser l'entrée des casques bleus sur le territoire afin de renforcer leur effectif. L'attitude internationale face à la crise Considérée par certains comme veule et inappropriée par d'autres comme inexistante la réaction des pays a été lente et difficile à mettre en oeuvre. [...]
[...] Historique du conflit Le Soudan souffre depuis toujours de multiples divisions religieuses, ethniques et socio-économiques : entre musulmans et chrétiens, Arabes et Africains, nomades et fermiers. Le triple conflit soudanais (sud, Darfour, est), reflète ces multiples fractures, accentuées par des luttes pour les ressources naturelles. La guerre civile la plus longue du Soudan a débuté en 1983, opposant le nord musulman au sud chrétien et animiste, a causé la mort d'au moins deux millions de personnes et le déplacement de quatre millions. Aujourd'hui encore, le Soudan fait l'actualité, avec le conflit qui se tient au Darfour, depuis 2003. [...]
[...] La Chine marche sur des oeufs pour tenter de préserver ses intérêts au Soudan tout en se donnant l'image d'une grande puissance responsable. L'engagement actif des pays africains Le 12 janvier 2006, l'Union africaine s'est ralliée, en principe, à l'idée de voir sa mission de soldats présente au Darfour se transformer en une force mandatée par les Nations Unies. Mais le gouvernement soudanais, dont l'armée et les milices janjawid sont responsables de violations massives des droits de l'homme dans la région, continue de s'opposer à cette proposition. [...]
[...] De plus, elle a été à l'origine, avec le Royaume-Uni, de la résolution 1769 du Conseil de sécurité (juillet 2007), décidant l'envoi au Darfour d'une force de maintien de la paix (MINUAD) de hommes, pour succéder à l'opération conduite par l'Union Africaine (AMIS). Son objectif principal étant d'accélérer l'arrivée des soldats de la paix, elle a souhaité également poursuivre l'appui aux opérations humanitaires ainsi que lutter contre l'impunité en soutenant les procédures de la Cour Pénale Internationale (CPI). Le bilan contrasté de l'Union Européenne. [...]
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