Le détroit du Bosphore est un chenal d'environ 30km, pour 700 à 3000m de largeur, qui sépare les péninsules balkanique et anatolienne, et qui contrôle une voie maritime essentielle reliant la mer Noire à la mer de Marmara. Le détroit des Dardanelles est, quant à lui, long de 61km et large de 1200 à 6000m. Ils marquent une limite géographique naturelle entre l'Europe et l'Asie et ont été au coeur de la « Question d'Orient » jusqu'au début du XXe (...)
[...] Les règles successives qui ont régi le passage de ces détroits Une fréquentation importante qui comporte des risques Une zone de tensions. I La législation des détroits La circulation par les détroits a été, de longue date, un problème géopolitique et stratégique clef, un enjeu entre l'Empire ottoman et la Russie. Après de différents régimes au sujet du passage de ces détroits, apparût le 10 août 1920 le Traité de Sèvres avec lequel, la zone étant démilitarisée, la sécurité fût assurée par les forces armées de la Grande- Bretagne, de la France et de l'Italie. [...]
[...] Cet accord international et multilatéral garantit entre autre la notification des navires de guerre et des sous-marins à la Turquie avec un préavis plus long pour les états non riverains. Le tonnage maximal total présent dans cette zone et la durée de transit des navires par les détroits sont limités (21 jours au maximum pour les navires de guerre des puissances non riveraines). En temps de guerre, les navires de guerre d'une puissance belligérante ne peuvent généralement traverser les détroits et la libre-circulation est suspendue si la Turquie prend part au conflit ou s'estime menacée. [...]
[...] Bien que la Turquie ait demandé et obtenu le respect de la limitation, cette affaire a exacerbé les tensions autour des conditions de passage des détroits. Mais avec la guerre en Géorgie, l'idée d'un retour à certaines tensions de la guerre froide place la Turquie dans une situation délicate vis-à-vis de la Russie qui est un pays où elle exporte beaucoup, dont elle dépend pour une part importante de son approvisionnement énergétique et qui voit d'un mauvais ?il le désir des États-Unis d'accroître leur présence en mer Noire. [...]
[...] Toutefois la Turquie est placée en position de gardienne des détroits. Elle risque donc d'avoir fort à faire pour maintenir sa crédibilité de médiateur et d'acteur majeur de la coopération régionale. Si la réglementation du traité de Montreux constitue toujours un atout non négligeable, elle ne fait pas pour autant de ce pays, qui reste membre de l'OTAN, un acteur neutre, dans un contexte où Ankara voit avec une certaine inquiétude la réaffirmation de la présence militaire russe à ses frontières. [...]
[...] Le Bosphore et les Dardanelles: des détroits sous haute tension. Introduction: Le détroit du Bosphore est un chenal d'environ 30km, pour 700 à 3000m de largeur, qui sépare les péninsules balkanique et anatolienne, et qui contrôle une voie maritime essentielle reliant la mer Noire à la mer de Marmara. Le détroit des Dardanelles est, quant à lui, long de 61km et large de 1200 à 6000m. Ils marquent une limite géographique naturelle entre l'Europe et l'Asie et ont été au c?ur de la Question d'Orient jusqu'au début du XXe. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture