Dans quelle mesure peut-on parler de fin du partenariat transatlantique entre les États-Unis et la France ?

Thèmes abordés

France, UE Union Européenne, États-Unis, partenariat transatlantique, relations internationales, bilatéralisme sino-américain, partenariat transatlantique de commerce et d'investissement, Accord de Paris, réchauffement climatique, Accord de Vienne, gazoduc Nord Stream 2, OTAN Organisation du Traité de l'Atlantique Nord, OMS Organisation Mondiale de la Santé, pandémies, conflit Est/Ouest, OMC Organisation Mondiale du Commerce

Résumé du document

La France et les États-Unis partagent une relation particulière depuis les premières pages de leur histoire avec leurs volontés communes d'indépendance, de démocratie et d'idéal politique à atteindre.
Ce partenariat transatlantique se manifeste principalement par la recherche d'intérêts et la manifestation d'une même voix sur les sujets internationaux. Réunis au sein des institutions internationales, les deux pays ont développé une approche des relations internationales en rapport avec leur puissance et le rapport de forces.

Extraits

[...] Il est maintenant temps d'essayer de relancer la relation transatlantique sur de nouvelles bases, en proposant un nouveau partenariat d'égalité qui tienne compte des intérêts des deux côtés de l'Atlantique. La France, en tant qu'initiateur du projet européen, membre permanent du Conseil de sécurité et détenteur de l'arme nucléaire, a une responsabilité particulière auprès de l'Allemagne pour la mise en œuvre de ce projet. Du côté américain, la réintégration de l'UNESCO, de l'OMS, de l'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient), du Conseil des droits de l'homme et des Nations Unies, ainsi que la réintégration des Accord de Vienne sur le nucléaire iranien Les États-Unis veulent reprendre leur place dans le débat multilatéral. [...]

[...] Pendant ce temps, les États-Unis veulent faire tomber les tarifs douaniers et vendre des produits agricoles en Europe. C'est une question très sensible dans de nombreuses régions d'Europe, où les électeurs craignent qu'un accord commercial avec les États-Unis n'ouvre leurs portes aux cultures génétiquement modifiées ou au poulet lavé au chlore. Mais à long terme, le maintien du statu quo de relations conflictuelles comporte un risque majeur : un décrochage inexorable et brutal des pays européens avec la France au premier plan. II. [...]

[...] Dans quelle mesure peut-on parler de fin du partenariat transatlantique entre les États-Unis et la France ? La France et les États-Unis partagent une relation particulière depuis les premières pages de leur histoire avec leurs volontés communes d'indépendance, de démocratie et d'idéal politique à atteindre. Ce partenariat transatlantique se manifeste principalement par la recherche d'intérêts et la manifestation d'une même voix sur les sujets internationaux. Réunis au sein des institutions internationales, les deux pays ont développé une approche des relations internationales en rapport avec leur puissance et le rapport de forces. [...]

[...] Ce sont des pierres d'achoppement sur lesquelles notre relation peut tomber. De même, l'attitude envers la Russie est à l'opposé. Pour la France, c'est un proche voisin et un partenaire potentiel. Une culture américaine tend à recréer l'ancien modèle de la guerre froide de Moscou comme ennemi naturel. Nous ne pouvons pas être d'accord avec cette logique qui semble ne pas nous concerner, même si nous comprenons parfaitement les problèmes posés par l'attitude du Kremlin. En outre, l'OTAN doit réfléchir ensemble sur les visions à l'avenir. [...]

[...] Le premier est la montée en puissance de la Chine, que Washington considère presque exclusivement comme une menace. La France a correctement marqué ses différences. Pour l'Europe, la Chine est un concurrent systémique, un concurrent, mais pas un partenaire. « Les relations franco-pékinoises doivent tenir compte des nouvelles approches (certainement pas complaisantes) du jeu international, plutôt que de tout fatalisme conflictuel, sans tomber dans le bilatéralisme sino-américain. Les divisions soulignent la tâche difficile à laquelle sont confrontés les négociateurs et l'histoire compliquée des négociations commerciales entre les États-Unis et l'Europe. [...]