Identité européenne, Auguste Renan, identité socioculturelle, culture européenne, Europe, Louis XIV, Weber, chanson de Rolland, sentiment d'appartenance, modèle culturel
La construction de l'identité européenne n'est pas un concept nouveau. Déjà, à l'époque de l'humanisme éclairé du XVe siècle, en passant par l'influence des ordres monastiques au Moyen Âge, la notion d'identité européenne avait déjà connu des évolutions et des marques de développement. Elle connaîtra ensuite un renouveau à la fin du XVIIIe et XIXe siècle, notamment sous la forme d'échanges entre intellectuels.
[...] Cette absence de figures consensuelles révèle, en ce sens, la construction en creux de l'UE qui se réalise. Par ailleurs, la construction de l'Europe, avant tout comme grand marché de libre échange économique participe de la construction de l'identité européenne. Si les programmes tels qu'Erasmus sont particulièrement efficaces culturellement, ils relèvent, à la base, de la volonté d'appliquer et de bénéficier des avantages économiques procurés par la création de cette grande zone de libre-échange, afin de créer une génération de main-d'œuvre qualifiée et mobile, conditions nécessaire à la création d'une zone monétaire optimale Le choix délibéré de s'appuyer sur l'Europe des régions L'une des solutions envisagées par l'Europe pour parvenir à construire un sentiment européen notamment, été de s'appuyer sur la notion d'Europe des régions. [...]
[...] Ainsi, des manuels d'histoire européenne ont été conçus en commun entre plusieurs nations afin de favoriser une lecture transnationale de l'histoire du continent européen. Il est d'ailleurs intéressant de noter que ces figures que sont « les pères de l'Europe » sont traitées, notamment dans les programmes scolaires mais également sur les sites officiels, de la même façon que peuvent l'être les pères fondateurs des États-Unis d'Amérique. En effet, la description de ces hommes et femmes se fait, volontairement, panégyrique, c'est-à-dire avec une partialité propre à la volonté de constituer un récit national auquel tous peuvent se rattacher. [...]
[...] La religion ou l'idéologie comme structurant de la nation Parallèlement, il apparaît que la religion, ou l'idéologie, sont des facteurs de cohésion sociale facilitant la constitution d'une nation, par l'accentuation des différences entre le groupe concerné et le reste du monde. Dans ce contexte, il n'est pas étonnant de constater que la religion peut jouer un rôle de ciment d'une identité, d'autant plus forte que la « menace » d'une autre religion est géographiquement proche. Ainsi, Israël, s'est constitué comme un État juif et fait de sa reconnaissance en tant que tel, un enjeu du processus de paix engagé au moyen orient. Ses tribunaux sont rabbiniques et appliquent, dans les faits, les règles tirées de la Torah et du Talmud. [...]
[...] Dans quelle mesure l'identité européenne, dans son désir de légitimer la construction européenne, peut se réaliser ? La construction de l'identité européenne n'est pas un concept nouveau. Déjà, à l'époque de l'humanisme éclairé du XVe siècle en passant par l'influence des ordres monastiques au moyen-âge, la notion d'identité européenne avait déjà connu des évolutions et des marques de développement. Elle connaîtra ensuite un renouveau à la fin du au XVIIIe et XIXe siècle, notamment sous la forme d'échanges entre intellectuels. [...]
[...] Cependant, et malgré cette remise en cause, ces mythes restent implantés lourdement dans l'imaginaire collectif et constituent un liant. Cette lecture, dans une grande mesure folklorique pose les base d'une histoire commune, connaissant certes des variantes politiques (l'appropriation de la figure de jeanne d'arc, tantôt guerrière du peuple, tantôt soumise au roi, à Dieu en est une bonne illustration), mais permettant, sur le fond, une reconnaissance et une grille de lecture commune de l'histoire et du monde. La démocratie semble aujourd'hui être le système le plus inclusif politiquement en tant qu'elle requiert un niveau d'éducation minimal de sa population mais également qu'elle suppose une adhésion collective à un ensemble de valeurs et de modes de fonctionnements qui, s'ils ne sont pas réellement le fruit d'une opinion éclairée de chaque citoyen, participe au moins du sentiment d'appartenance à une structure politique négociée de concert et dont l'importance est reconnue par chacun. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture