OTAN Organisation du traité de l'Atlantique nord, relations internationales, organisations internationales, place de l'État, multilatéralisme, mondialisation, coopération internationale, CIJ Cour Internationale de Justice, avis consultatif du 11 avril 1949, régime de Kadhafi
L'intérêt du sujet repose tout d'abord sur l'évolution et l'apparition de nouveaux acteurs internationaux et son effet sur la redéfinition du rôle des États devant composer avec les acteurs étatiques et non étatiques et notamment leur impact sur la souveraineté étatique, la diplomatie et la sécurité internationale. Toutefois, le sujet va également souligner l'intérêt de l'étude de l'impact de ces évolutions des relations internationales sur l'équilibre des pouvoirs internationaux, notamment au travers des normes et valeurs du droit international ainsi que sur la redéfinition de la gouvernance mondiale par la compétition et la coopération internationale.
L'étude du sujet va soulever plusieurs enjeux majeurs. Tout d'abord, l'évolution de la place des acteurs non étatiques et des organisations internationales et leur influence dans la mise en lumière de la limitation du rôle des États en tant qu'acteurs centraux des relations internationales ainsi que leur capacité à pondérer leurs enjeux et intérêts face à ces acteurs. Puis, les rapports relatifs à la souveraineté des États seront également un enjeu important, notamment les rapports de coopération et de régulation et leur rôle de remise en question de la souveraineté étatique. Enfin, l'étude des normes internationales et leur influence sur les différents acteurs des relations internationales, notamment étatiques, incarneront le dernier enjeu majeur du sujet.
[...] Ceci s'illustre par l'intervention en Haïti en 2004 par le Conseil de Sécurité de l'ONU à la suite d'une crise politique causée par une intervention militaire pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) qui a eu pour conséquence une ingérence et un impact sur le domaine réservé de l'État haïtien. D'autres interventions menées cette fois par l'OTAN en Irak ou en Afghanistan auront, elles ont eu pour conséquence la fragilisation des États cibles dans les relations internationales et un renforcement des « nouvelles menaces » terroristes non étatiques et une mise en péril de la stabilité politique territoriale, souvent sous l'égide de l'ONU. [...]
[...] Soulignant l'hybridation des relations internationales par l'émergence de l'influence de la société civile. Nous avons d'abord abordé l'idée du multilatéralisme « par le bas » et son rôle sur l'influence des acteurs non étatiques des relations internationales dans leur hybridation étudions alors les défis découlant de la présence de ces acteurs non étatiques dans les relations internationales Les défis inhérents à la présence de nouveaux acteurs des relations internationales Les relations internationales amènent les États déclassés à hybrider leur réponse aux nouveaux enjeux des relations internationales, Samy Cohen affirme dans Les États face aux « nouveaux acteurs » que « le monde multicentré » est tout d'abord composé des différents « nouveaux acteurs » sans cohérence inhérente entre eux, ainsi, les défis vont différer selon les acteurs, d'une part les États vont devoir répondre à l'apparition de « nouvelles menaces », notamment le terrorisme international ou encore le trafic de drogue, et d'autre part la prolifération des firmes multinationales et des ONG qui marquent une concurrence fondamentale au modèle traditionnel d'exclusivité étatique des relations internationales. [...]
[...] Les conséquences sur la fragilisation des États dans ces situations sont imprévues, la situation actuelle d'éclatement de l'entité étatique libyenne suite à sa fragilisation à la chute du régime de Kadhafi en est l'image. Pareillement, les organisations internationales sont actrices de la fragilisation des États dans la promotion de normes et valeurs en conflit avec les intérêts nationaux étatiques, particulièrement en matière de droits de l'homme ou de démocratie. Ces ingérences pourront par ailleurs motiver le retrait d'organisations internationales comme en a récemment fait preuve la Russie au sujet du Conseil de l'Europe, avant d'être exclue. La légitimité des États et leur position dans les relations internationales sont alors compromises. [...]
[...] En effet, ces nouvelles menaces cautionnent une remise en cause totale des coutumes et règles normatives en réponse à cette hybridation des conceptions traditionnelles du Droit international, à commencer par le jus contra bellum. Parallèlement, les nouveaux acteurs des relations internationales vont également redéfinir les vecteurs de régulation de ces dernières, ceci s'illustre notamment par l'influence des firmes transnationales par leur puissance économique et politique qui vont contraindre les États par la concurrence économique entre eux à l'image de la Guinée qui a dû renoncer à des principes de préservation environnementale opposables aux sociétés, car le Libéria voisin, dépourvu de législation en la matière serait alors devenu beaucoup plus attractif pour ces firmes. [...]
[...] Toutefois, il faudra porter une attention particulière à la considération des États qui seront au cœur de notre analyse, il faudra, en outre, toujours s'y rapporter. Il conviendra également de se limiter à la dimension émergente des « nouveaux acteurs des relations internationales » et les effets de cette dernière sur lesdits États. Enfin, par « Nouveaux acteurs », dans l'étude du sujet, nous considérerons les entités ne s'apparentant par à la dimension traditionnelle des États comme seuls acteurs des relations internationales, nous considérerons alors les acteurs étatiques (Organisations internationales) et non étatiques (ONG, Firmes multinationales ou encore groupements terroristes). [...]
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