Cuba fait partie des îles découvertes par Christophe Colomb : l'explorateur en prend possession le 27 octobre 1492 au nom de la couronne d'Espagne. Les colons cultivent le tabac et le café, mais surtout la canne à sucre : la Havane entre dans le système de l'économie de plantation mis en place par les Espagnols, et devient un port florissant, au cœur du commerce esclavagiste.L'île est soumise à un système profondément inégalitaire : elle écoule à bon marché les matières premières qu'elle produit et ne gagne en retour que des produits manufacturés provenant d'Europe, trop chers pour permettre un développement véritable de Cuba. L'impérialisme espagnol se traduit par une domination sans partage : culturelle, économique, puisque les terres sont exploitées pour servir les intérêts de l'Empire, militaire (les Indiens sont décimés dans les premières années de la colonisation). Il faut toutefois resituer le Cuba du XIXe siècle dans son contexte : l'Empire espagnol est en déclin depuis déjà le XVIIe siècle et la Couronne tente tant bien que mal de conserver son emprise sur l'île, face aux intrusions anglaises et américaines.
[...] On pourrait penser que l'insurrection est destinée à connaître le même sort que la guerre des Dix ans. Mais c'est sans compter le revirement des Etats-Unis, qui, jusqu'alors passifs, vont s'engager dans le conflit. B. Ils sont aidés dans leur tâche par les Etats-Unis, qui se présentent en libérateurs Les Etats-Unis vont rompre avec l'isolationnisme qui définissait jusqu'alors leur politique extérieure à quelques exceptions près. Ils envoient L'USS Maine à la Havane, après que des émeutes y ont éclaté, pour protéger les intérêts économiques américains sur place. [...]
[...] Cuba (1878-1902) : d'un impérialisme à un autre ? Cuba fait partie des îles découvertes par Christophe Colomb : l'explorateur en prend possession le 27 octobre 1492 au nom de la couronne d'Espagne. Les colons cultivent le tabac et le café, mais surtout la canne à sucre : la Havane entre dans le système de l'économie de plantation mis en place par les Espagnols, et devient un port florissant, au cœur du commerce esclavagiste.L'île est soumise à un système profondément inégalitaire : elle écoule à bon marché les matières premières qu'elle produit et ne gagne en retour que des produits manufacturés provenant d'Europe, trop cher pour permettre un développement véritable de Cuba. [...]
[...] Mais ils se retrouvent sous la tutelle d'un impérialisme plus subtil : les alliés américains se font plus encombrants que prévu A. Cuba, affaibli par les guerres d'indépendance, tombe de fait dans les mains américaines La victoire est remportée par les Américains, qui, s'ils s'obstinent à se cacher derrière un masque de vertu, cachent de moins en moins leur volonté hégémonique. Ainsi, dès 1898, le drapeau cubain ne flotte pas seul sur l'île. La jointe solution ne mentionnait pour Cuba que l'obligation de constituer un gouvernement, et les Américains ne va pas se dérober à cet impératif : mieux encore, ils vont l'assumer en exerçant proprement le pouvoir. [...]
[...] That the people of the Island of Cuba are, and of right ought to be, free and independent. Approved, April Les Espagnols sont contraints de négocier la paix avec les Américains. Une commission hispano-américaine se réunit à Paris, et aboutit à la signature de la paix le 10 décembre 1898 : la couronne espagnole renonce à tout droit de souveraineté et de propriété sur Cuba. Qu'y gagnent les Etats-Unis ? Les îles de Porto Rico et de Guam, ainsi que l'archipel des Philippines. Quid de Cuba ? L'île est-elle libérée ? [...]
[...] Nous avons vu quel était le programme du Parti Révolutionnaire Cubain, que nous pouvons résumer en quelques mots : totale indépendance vis-à-vis de l'impérialisme, révolution sociale, industrialisation et diversification de la production. Tout une programme qui n'est guère au goût des Etats-Unis. Non à l'impérialisme des Espagnols certes, mais s'opposer à la domination des Etats-Unis, ça non. Une république démocratique, très bien, mais sous tutelle, voilà ce que veulent les Américains. Quant à la politique extérieure, ils n'apprécient que modérément que le PRC s'intéresse à la liberté de ses voisins des Caraïbes, que les Etats-Unis ont pareillement annexées. [...]
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