Le Caucase est une chaîne de montagnes prise entre la Mer Noire et la Mer Caspienne. Il s'étend sur 1200 km et il est le point de convergence entre les peuples du nord et du sud, de l'est et de l'ouest. C'est un carrefour de civilisations. C'est une région du monde où se trouvent au nord les républiques autonomes de la Fédération de Russie et au sud trois pays indépendants : la Géorgie, l'Arménie et l'Azerbaïdjan.
Depuis l'éclatement de l'Union soviétique en 1991, la région n'a cessé de connaître des tensions et des conflits au sein des pays indépendants, mais aussi entre pays cofrontaliers. De par sa richesse en termes de ressources énergétiques (pétrole et gaz), et du fait de sa position stratégique, le Caucase est une région fortement convoitée. Les conflits d'intérêts divergents des grandes puissances telles que la Russie, les Etats-Unis ou encore de l'Union européenne renforcent l'instabilité de la région. Pour essayer de comprendre la position géo-politico-stratégique de la région, nous allons tenter de répondre à la question : En quoi le Caucase est-il tiraillé entre crises internes et influences extérieures ?
A la suite de la Révolution russe du début du XXe siècle, les territoires du Caucase se sont regroupés pour former la République démocratique fédérative de Transcaucasie, indépendante le 24 février 1918. Cette union ne durera que peu de temps, avec l'indépendance des Républiques démocratiques de Géorgie, d'Arménie et d'Azerbaïdjan quelque trois mois après. A peine le temps de profiter de leur indépendance que Staline décide de reprendre le contrôle de ces régions en les transformant en Républiques socialistes soviétiques entre 1920 et 1921. Depuis cette période et jusqu'à la fin de la guerre froide en 1989, la Russie ne cessera de jouer le rôle de maître absolu de cette zone d'Europe de l'Est.
[...] Les Russes deviennent donc majoritaires en dépit des peuples autochtones déjà présents. A la fin de la Guerre froide, un nouveau découpage du Caucase est effectué, une nouvelle fois sans tenir compte de la configuration ethnolinguistique de cette région. En effet, la constitution des Etats a entraîné la séparation de certains peuples d'une part et d'autres des nouvelles frontières (dont des peuples nomades à cheval sur deux Etats) et le regroupement d'ethnies qui ne partagent rien en commun. Les Russes quant à eux se sont retrouvés éparpillés dans toute la région sans pour autant ressentir un lien d'appartenance relatif à la zone où ils ont élu domicile, de même qu'ils n'ont développé aucun sentiment d'appartenance aux cultures et aux peuples avec qui ils cohabitent depuis leur colonisation De là, de nombreux conflits ont vu le jour de principalement deux types : - Certaines Républiques indépendantes souhaitent être rattachées à la Russie (c'est le cas de l'Ossétie du Sud et actuellement rattachée à la Géorgie) - Les Républiques autonomes de Ciscaucasie qui souhaitent quant à elles plus d'autonomie vis-à-vis de la Russie. [...]
[...] Cependant, l'UE n'a pas de politique bien déterminée à propos du Caucase, son influence étant plutôt limitée dans la région. De nombreuses difficultés subviennent quant à avoir des objectifs clairs sur la question du Caucase et surtout pour avoir une position unifiée concernant l'avenir de la Russie par rapport à l'Union Européenne. En effet, certains pays comme la Lituanie, la Lettonie et l'Estonie restent toujours aussi méfiants par rapport à la Russie. Concernant le GUAM, il n'existe pas de relations officielles avec l'Union européenne, les relations sont entretenues indépendamment avec chaque pays. [...]
[...] Enfin, l'UE y intervient aussi, mais son influence reste limitée, seuls quelques pays membres ont des intérêts plus importants dans la région. Ainsi, la stabilité de la région est indispensable à la protection des intérêts des différents acteurs, mais un équilibre doit être trouvé entre les puissances. La coopération reste le meilleur moyen pour apaiser les tensions, il faut donc essayer de travailler avec la Russie et non pas contre elle. Conclusion Le Caucase est donc une zone dans laquelle les conflits sont palpables, mais dont le potentiel économique et les opportunités sont très importants. [...]
[...] Ces derniers se sont calmés en théorie depuis les actions antiterroristes menées dans le pays. Cependant, les tensions sont toujours d'actualité, d'autant plus que des minorités islamistes indépendantistes tentent toujours de préparer la libération du pays. Autres tensions au sein des républiques séparatistes prorusses Suite à la guerre de Géorgie et aux nombreux conflits séparatistes abkhaze et ossète, la Géorgie souligne l'absurdité des propos tenus par Moscou concernant sa position sur l'indépendance des républiques autonomes. D'un côté, elle prône le droit des peuples abkhaze et ossète à disposer d'eux- mêmes, de l'autre elle est hostile à toute revendication indépendantiste venant des républiques ciscaucasiennes. [...]
[...] Plusieurs possibilités ont été proposées : - Faire passer les hydrocarbures par le Golf, mais les USA ne veulent pas qu'ils passent par l'Iran dû à sa situation économique et politique actuelle - Les amener en Turquie en évitant la Géorgie, mais l'Arménie est en mauvaise relation avec la Géorgie C'est pourquoi le cheminement le plus intéressant est alors l'oléoduc BTC fini en 2005 (Bakou, Tbilissi, Ceyhan), c'est-à-dire le passage de l'oléoduc par le sud de la Géorgie allant vers Ceyhan en Turquie en évitant le Bosphore. Il parcourt alors 1765 kilomètres et est le deuxième oléoduc le plus large au monde. De plus, ils possèdent le gazoduc BTE (Bakou, Tbilissi, Erzurum). Ces deux routes permettent aussi l'ouverture vers l'Europe des ressources énergétiques de la Caspienne. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture