Les élections législatives du 3 juillet 2011 ont vu l'accession au pouvoir du parti Pueah Thaï soutenu par les « chemises rouges » et pour la première fois d'une femme au poste de premier ministre, Yingluck Shinawatra. Cette victoire a permis d'apaiser les conflits violents connus par le pays depuis 2006 dont le point culminant a été atteint en avril et mai 2010. La crise thaïlandaise, qui commence par le coup d'État militaire renversant le premier ministre Thaksin Shinawatra en novembre 2006, a marqué le début d'une profonde crise politique et sociale que traverse le pays jusqu'à aujourd'hui.
[...] En effet, le roi Bhumiboul est un souverain très populaire en fonction depuis 1946 et donc le rôle a été crucial lors des troubles des années 1990. La question de la succession royale s'avère cruciale dans la mesure où elle cristallise l'opposition entre les chemises jaunes loyalistes, et les chemises rouges partisans d'une redéfinition de la place de la monarchie dans le régime thaïlandais. Ils revendiquent une plus grande transparence de la monarchie, notamment au niveau financier, et une limitation des pouvoirs du roi, sur le modèle des monarchies britanniques et suédoises. [...]
[...] Dans le même temps la Cour constitutionnelle procède à la dissolution du Parti du pouvoir du peuple, pro-Thaksin, pour fraude électorale. Un nouveau gouvernement présidé par Abhisit Vejjajiva est alors formé grâce au soutien des militaires et à un jeu d'alliances électorales. C'est alors qu'un ensemble assez disparate de Thaïlandais opposés au coup d'Etat de 2006 regroupant aussi bien des partisans de Thaksin que des vétérans de lutte antimilitaire ou des républicains– se fédèrent en chemises rouges en opposition aux chemises jaunes B. [...]
[...] Le Thaïlande s'enfonce dans une grave crise politique en 2006 marquée par de violents affrontements entre les chemises rouges et les chemises jaunes A. Le coup d'Etat militaire contre le Premier ministre Thaksin Shinawatra en 2006 a enfoncé la Thaïlande dans une crise politique profonde Les chemises jaunes apparaissent pour la première fois lorsque le patron de presse Sondhi Limthongkum entame sa campagne électorale contre le Premier ministre alors en place, Thaksin Shinawatra, taxé de corruption et de népotisme. Regroupant jusqu'à personnes principalement des fonctionnaires, retraités, commerçants et hommes d'affaires-, les chemises jaunes forment l'Alliance du peuple pour la démocratie, et se réunissent en grandes manifestations à Bangkok jusqu'à l'intervention d'un coup d'Etat militaire le 19 septembre 2006 renversant le Premier ministre. [...]
[...] Cette victoire a permis d'apaiser les conflits violents connus par le pays depuis 2006 dont le point culminant a été atteint en avril et mai 2010. La crise thaïlandaise, qui commence par le coup d'État militaire renversant le premier ministre Thaksin Shinawatra en novembre 2006, a marqué le début d'une profonde crise politique et sociale que traverse le pays jusqu'à aujourd'hui. Les élections du 3 juillet 2011 marquent-elles le début d'une réelle sortie de la crise politique et sociale que traverse la Thaïlande depuis 2006 ? I. [...]
[...] Si une première période de 2006 à 2009 semble consacrer une victoire des chemises jaunes exacerbant la crise thaïlandaise, la victoire du parti Puea Thai, parti pro-Thaksin aux élections de juillet 2011, inverse la tendance, mais ne marque pas pour autant une sortie complète de la crise. II. Le succès électoral du parti Puea Thai et l'accession de Yingluck Shinawatra à la fonction de Premier ministre ont permis d'atténuer la crise politique; des problèmes tant intérieurs qu'extérieurs subsistent et mettent en cause une sortie définitive de la crise A. [...]
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