Nasser-nationalisation-1956-Angleterre-France-Anthony Eden-Proche-Orient-guerre froide-Murphy-Guy Mollet-
L'arrivée de Nasser à la tête de l'Egypte constitue véritablement l'élément qui a accéléré les tensions entre d'une part l'Egypte et d'autre part la France et la Grande-Bretagne. En effet, Nasser constitue le champion de l'unité arabe et du mouvement tiers-tiers-mondiste (conférence de Bandung de 1955).
Dès lors, les puissances occidentales mettent en place l'opération mousquetaire afin de renverser Nasser et mettre un terme à la nationalisation de la compagnie du canal de Suez.
Ainsi, nous nous demanderons pourquoi l'opération mousquetaire masque, derrière une forme de consensus entre la France et la Grande-Bretagne, d'âpres négociations intestines ; tout en étant aussi une opération militaire victime de la guerre froide et de la confrontation entre Washington et Moscou ?
[...] et aux conséquences économico-politique dévastatrices pour les puissances française et britannique. La nationalisation de la compagnie du canal de Suez constitue pour les actionnaires français et britanniques, lesquels détiennent la majorité des actions de la compagnie, une véritable catastrophe tant sur le plan économique que politique. En effet, sur le plan économique, sur les 15.000 navires dont les deux tiers sont des pétroliers qui ont transité, en 1955, par le canal de Suez étaient des navires britanniques. Mais ce sont les conséquences politiques et stratégiques qui sont davantage plus graves. [...]
[...] Ces raisons sont au nombre de trois. Premièrement, on a évoqué le fait que la Convention de Constantinople constitue pour la Grande-Bretagne le socle de son intervention en Egypte et bien paradoxalement cette convention n'a pas été ratifiée par les Etats-Unis moreover, the Russians had signed it, but the United States had not Dès lors, si les Etats-Unis venaient à participer à l'opération mousquetaire ces-derniers n'auraient aucune légitimé valable étant donné la non ratification de la Convention de Constantinople. Dès lors, cette situation paraît complexe pour la Grande-Bretagne this waslikely to land us in vexing problems if wewere to base our action on the Convention alone Deuxièmement, les Etats-Unis expriment un point de vu différent de la France et de la Grande-Bretagne sur le rôle que doit tenir l'Organisation des Nations Unies (ONU) après l'éventuelle départ si l'opération mousquetaire est un succès Nasser the americans were not in favour of referring the problem to the United Nations at this stage, but they thought that a special agency of the United Nations sould been trused with the control of the canal. [...]
[...] En effet, l'ONU cautionne la nationalisation de la Compagnie du canal de Suez qu'elle considère comme légale. Pour dénoncer le caractère illégal de la nationalisation du canal de Suez, la France a recours à la légitimité historique the Suez canal had been built by the French En effet, le ministre des Affaires étrangères français met en avant le fait que le canal de Suez a été construit par un français : Ferdinand Lesseps en 1859. Outre le fait que la France a été le principal acteur de la construction du canal de Suez au coût astronomique, elle est aussi le propriétaire majoritaire du canal. [...]
[...] The Presidentdid not rule out the use of force. He recognised the transcendent worth of the canal ( ) and the possibilitythat the eventual use of force Ainsi, le premier ministre anglais - Eden - se satisfait d'un possible ralliement militaire des Etats-Unis au sein de l'opération mousquetaire : i found it encouraging that the United States Government should bethinking in the context of military action at all Cependant, - au grand désarroi d'Eden - l'éventuelle soutien militaire des Etats-Unis en Egypte n'interviendra jamais the course of the Suez Canal crisis was decided by the American attitude to it if the United States Government had approached this issue ( ) they would have done everything in their power ( ) itis now clear that this was never the attitude of the United States Government Les Etats-Unis n'ont pas l'intention de laisser les britanniques et les français poursuivre l'opération mousquetaire dont l'initiative leur a échappé. [...]
[...] Il s'agirait là d'une situation catastrophique pour la France qui perdrait de grosses quantités d'argent. Dés lors, la France voue une véritable haine contre Nasser et l'accuse de soutenir financièrement et militairement le mouvement de décolonisation en Algérie. En effet, Nasser assure - depuis le début de la guerre d'Algérie en 1954 -un véritable soutien par le biais des généraux égyptien Ezzat et El Dib - au leader nationaliste algérien Ben Bella. C'est ainsi qu'en 1952 pour échapper à la répression du gouvernement français le leader algérien trouve refuge au Caire où il formera plus tard la délégation extérieure du Front de Libération Nationale (FLN). [...]
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