Crée en 1945 par la Charte de San Francisco, l'ONU est l'organisation généraliste à vocation universelle par excellence. Elle compte aujourd'hui 191 Etats membres. Le but principal de l'Organisation est de maintenir la paix et la sécurité internationales. Cette mission se double d'objectifs en matière de développement économique et social, envisagés comme des facteurs de paix. Pour mener à bien ces activités, l'Onu dispose de six organes principaux : l'Assemblée générale, le Conseil de sécurité, le Secrétariat, le Conseil économique et social (ECOSOC), la Cour internationale de justice et le Conseil de tutelle. Il convient dès lors de livrer une analyse de la crise et des projets de réformes qui tiennent compte à la fois de la diversité des activités et de la pluralité des composantes de l'Organisation. D'ailleurs, que recouvrent au juste ces notions de crise et de réforme ? S'agit-il d'une crise des institutions, de la légitimité politique ou des moyens ? Sommes-nous réellement en présence d'une crise profonde ? Quelle doit être l'ampleur de la réforme à mettre en œuvre ? S'agit-il d'adapter les structures de l'Onu, de modifier la composition de ses organes ou leurs compétences ? Faut-il également changer les principes fondateurs ?
Une analyse approfondie du Palais de verre de Manhattan permettra de montrer, dans un premier temps, que l'Onu souffre depuis longtemps d'un certain nombre de problèmes structurels anciens, qui ne sont pas symptomatiques d'une crise remettant en cause la pérennité de l'institution, car ils font l'objet d'une adaptation permanente et pragmatique de l'Organisation. Dans un second temps, nous examinerons alors les défis contemporains, plus conjoncturels, plus difficiles à surmonter, et les projets de réformes (voire de révolutions) auxquels ils donnent lieu
[...] Mais la question a fini par se traduire sur un plan quasi spatial, puisque, hormis celle de Vienne de 1993 sur les Droits de l'homme, les ONG ont été subrepticement écartées des sites des réunions officielles. Et le plus souvent possible, chassées à plusieurs dizaines de kilomètres, comme par exemple à Pékin. D'autant plus qu'à l'instar d'autres Etats autoritaires membres de l'Organisation, la Chine a toujours perçu les ONG comme des ennemis de l'Etat et des menaces aux à l'ONU. [...]
[...] Alors que l'on parlait jusque là uniquement du besoin de réforme de l'Onu, le terme de crise a fait son apparition des dernières années. Dès lors, on peut se demander si l'on assiste véritablement à une crise de l'Organisation mondiale et si la réforme est nécessaire. Crée en 1945 par la Charte de San Francisco, l'ONU est l'organisation généraliste à vocation universelle par excellence. Elle compte aujourd'hui 191 Etats membres. Le but principal de l'Organisation est de maintenir la paix et la sécurité internationales. Cette mission se double d'objectifs en matière de développement économique et social, envisagés comme des facteurs de paix. [...]
[...] Une crise des moyens ? Le problème de l'efficacité Le premier problème fonctionnel de l'ONU est la lenteur de ces processus administratifs. Dans un monde globalisé en constante mutation, qui doit être régulé de plus en plus rapidement, il est nécessaire de faire preuve de réactivité et de rapidité. Or l'ONU est tributaire de contraintes bureaucratiques difficiles à surmonter, compte tenu de l'hétérogénéité de ses Etats membres, mais aussi des rapports qu'elles doivent entretenir avec les administrations publiques nationales. Comme le souligne Pascal Chavaigneau, Il est de bon ton de brocarder l'ONU en déclarant que sa vitesse de fonctionnement est celle de la tectonique des plaques : trois millimètres par millénaire Mais c'est oublier que bien souvent l'Organisation est chargée par les Etats de régler des problèmes qu'ils n'ont eux-même pas pu résoudre au niveau bilatéral ou régional. [...]
[...] L'ONU a toujours fait l'objet de critiques. Elle connaît des problèmes structurels anciens tant dans la définition de sa fonction et de ses fins - ce qui ne manque pas de remettre en cause sa légitimité que dans son mode de fonctionnement et les moyens mis à sa disposition ce qui affecte son efficacité. L'Organisation a su les dépasser grâce à son extraordinaire faculté d'adaptation. Mais les nouveaux défis auxquels elle a dû faire face des dernières années, prenant la forme d'une double érosion, par le haut et par le bas, ont semblé corroborer la thèse d'une crise plus profonde de l'organisation de l'East River et du multilatéralisme en général. [...]
[...] Cette attitude a des conséquences graves sur le fonctionnement de la machine onusienne[6]. Ainsi, les Etats-Unis ont longtemps refusé de payer la totalité de leur contribution afin de contraindre l'Organisation à améliorer sa gestion. C'est pourquoi, depuis 1997, Koffi Annan a proposé des plans de réformes respectant les critères fondamentaux demandés par les Américains : responsabilité, efficacité, bonne gestion et crédibilité. Sous la pression de Washington, qui était déjà à l'origine de la création du BSCI (cf. supra), l'Assemblée générale a également dû adopter un budget plus modeste et à croissance zéro. [...]
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