Les relations internationales dans les années 90 se caractérisent par un changement de cap dans la coopération entre Etats. Alors que la logique bipolaire favorise les accords de sécurité, la disparition du bloc soviétique entraîne de nouvelles stratégies de puissance axées sur les accords commerciaux. Ainsi, l'Accord de Libre Echange Nord Américain, signé le 7 octobre 1991 et entré en vigueur le 1er janvier 1994, soit près de deux siècles après la doctrine du président Monroe, représente pour sa part une étape majeure dans l'histoire du dialogue interaméricain. En rassemblant Canada, Etats-Unis et Mexique dans un même espace économique, l'ALENA est le premier acte fort de la nouvelle politique américaine post-bipolaire sur le continent, politique que certains ont pu identifier comme un « retour du panaméricanisme ».
Dans ce contexte, une question se pose « Qui profite réellement de l'ALENA ? »
Pour le Mexique, la question est critique ; en effet, en intégrant le projet américain dans une progressive régionalisation économique du continent, le Mexique ne courre-t-il pas le risque de perdre son indenté culturelle ? Nous répondrons à cette question en abordant le cas du mais, céréale protagoniste de la culture mexicaine.
Dans un premier temps, nous analyserons l'environnement économique du marché et nous démontrerons comment l'ALENA conduit le Mexique vers une globalisation de son agriculture. Ensuite, nous étudierons la crise sociale engendrée par la mondialisation et l'influence nord américaine. Enfin, pour conclure notre étude, nous proposerons des alternatives à cette situation.
[...] En effet le programme du gouvernement concernant le crédit rural : banrural. Et bizarrement, on retrouve le même phénomène pour les organismes privés puisque l'intégralité des crédits agricoles ont chuté littéralement. Un des problèmes majeur dans cette crise concerne l'écart entre les subventions allouées aux producteurs de maïs américain et aux producteurs de maïs mexicains, en effet comme nous avons pu le voir auparavant, la politique agricole mexicaine est plutôt dans une phase de chute dans le soutien aux agriculteurs alors qu'aux Etats-Unis, les cultivateurs touchent des subventions monumentales. [...]
[...] L'augmentation des exportations au Mexique est survenue à une période fortuite pour les producteurs de maïs américain qui étaient confrontés à une diminution de la demande L'offre qualitative : OGM versus maïs non modifié Les plantes transgéniques sont en grande majorité résistantes aux herbicides et se vendent sous forme de lot technologique qui inclut les semences transgéniques et l'herbicide auxquels elles résistent. Les deux produits principaux sont actuellement le Roundup Ready de Monsanto qui ne tolère que son herbicide Roundup et le liberty link de AgrEvo qui ne supporte que l'herbicide Liberty de la même entreprise. Les transgéniques réunissent une combinaison de gènes dans une plante de culture qui la rendent autant que possible, facile à cultiver et productive. [...]
[...] Ceci est due aux lourdes subventions du gouvernement nord américain accordées aux coopératives. Bien que l'on ne connaissent pas la source de contamination du maïs mexicain, le plus probable est qu'entre les 6 millions de tonnes importées des Etats Unis à 40% sont génétiquement modifiée. Pour réduire ce phénomène, les politiques, les groupes d'opposition aux OGM proposent des alternatives, que nous étudierons plus tard dans le dossier, en vue d'améliorer le bien être des petits fermiers. Une des principales conséquences de la crise concerne la polarisation des richesses, cette fois-ci Nord-Sud, mais à l'intérieur d'une même région économique. [...]
[...] C'est le pays qui dispose de la plus grande variété. La céréale représente l'atome de l'économie fermière. C'est la base de l'alimentation quotidienne et la plante de consommation majeure. Il existe près de 3.2 millions de producteurs (qui possède pour la grande majorité moins de 5 hectares). Ils produisent annuellement plus de 18 millions de tonnes ce qui équivaut à 60% de la production de grains sur 8.5 millions d'hectares. Plus de 70% des producteurs sèment des variétés de maïs non modifié. [...]
[...] De plus, la biodiversité du maïs est un bien commun mondial qui vaut la peine d'être préservé. On peut se demander s'il est éthique de détruire un héritage culturel vieux de 9000 ans pour un gain financier des grands groupes de biotechnologie. Le cas du maïs au Mexique n'est pas un exemple isolé puisque d'autre produit connaissent le même phénomène : le soja en Argentine, l'agriculture rurale en Afrique ou en Asie nous montre le rôle clé qu'a la culture dans le secteur agricole. [...]
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