Le 31 mars, lors d'une visite chez les Casques Bleus au Sud Liban, Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations Unies, a exprimé sa déception quant à la mauvaise application de la résolution 17 01 qui avait permis de stopper le conflit de l'été dernier.
C'est en effet dans cette région du Liban qu'ont eu lieu la plupart des combats de la guerre israélo-libanaise l'été dernier. Le Liban a été créé en 1920 par le Général Gourot, lors du partage de l'empire Ottoman entre les vainqueurs de la première guerre mondiale, la Grande Bretagne et la France (...)
[...] Le 3 septembre 2004, le Conseil de Sécurité de L'ONU vote la décision qui stipule le retrait des troupes syriennes et le désarmement des guérillas et donc du Hezbollah, ce qui avait échoué en 2000. Le 14 février 2005, Rafic Hariri est assassiné dans un attentat suicide au centre ville de Beyrouth. Plusieurs rapports précisent l'implication de dirigeants syriens et libanais pro syriens dans cet attentat, cependant la Syrie nie toute implication. En réponse à cet acte, le 14 Mars, un millions de libanais, c'est-à- dire un tiers de la population, descendent dans la rue. [...]
[...] Il avait, en effet, diminué de 100 millions de mètres cube d'eau dans la zone occupée par les Israéliens lors de l'opération Litani Suite à ce constat, les Libanais ont accusé l'Etat Juif d'avoir construit des canalisations souterraines dans le but de détourner une partie des eaux du fleuve. Ce n'est qu'après le départ d'Israël en 2000 que ces accusations vont être remises en cause. Effectivement, une seconde étude a démontré qu'il n'y avait aucune trace de chantier donc aucun canal souterrain destiné à dérober les eaux du Litani. Cette forte diminution du débit du fleuve s'explique, selon les géologues, par un phénomène d'infiltration sur les roches calcaires avec constitution de sources résurgentes alimentant les eaux du Jourdain». [...]
[...] Sur ce point, les réactions de la communauté internationales divergent. L'Union Européenne demande un cessez-le-feu immédiat et les Etats-Unis soutiennent Israël et s'opposent aux tentatives de cessez-le-feu car il ne peut y avoir de compromis avec un groupe terroriste. La guerre se solde finalement par un échec pour Israël qui n'est pas parvenu à récupérer les deux soldats enlevés, ni à détruire le Hezbollah. La guerre, surnommé Les pluies d'été par les israéliens, a duré un peu plus d'un mois avant une décision de cessez-le-feu mi-août 2005 : la résolution Cependant, des tensions politiques entre le pouvoir et le Hezbollah et des tensions civiles entre les chiites d'une part et les sunnites et les chrétiens d'autre part, se sont renforcées. [...]
[...] Nous avons donc essayé de comprendre la place de l'eau dans l'origine de ces conflits. Suite à nos recherches nous en arrivons à la conclusion que cette thèse n'est pas absurde et pourrait être une des véritables raisons des conflits survenus dans cette région. L'eau devient un réel enjeu politique et économique (pour palier aux besoins de l'agriculture et de l'industrie), à tel point que François Boëdec parle d'enjeu hydro-politique Face à ce constat et la situation écologique actuelle, nous ne pouvons que nous inquiéter de l'envergure que pourrait prendre ces conflits. [...]
[...] Ces résolutions votées par l'ONU obligent le Hezbollah à se désarmer et donne toute l'autorité à l'armée libanaise. Récemment, Ban Ki- moon a dévoilé des informations selon lesquelles le trafic d'armes entre le Liban et la Syrie continuerait et met en péril la bonne continuité du cessez-le-feu. Le Secrétaire Général des Nations Unis a aussi déploré le fait que les deux otages israéliens, cause officielle des Pluies d'été n'aient toujours pas été libéré.[1] Aujourd'hui, même si la situation s'est calmée au Liban, la région reste instable et on peut se demander si les futurs conflits que nous craignons porteront sur les mêmes revendications ou si l'eau, cause officieuse de la guerre de cet été, deviendra l'enjeu principal de la région et donc le déclencheur officiel de ces conflits. [...]
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