Compte rendu d'une conférence : L'Europe en panne. Depuis les refus français et néerlandais aux référendums afférants aux traités constitutionnels, l'Union Européenne n'a plus de projet mobilisateur. La crise européenne que nous connaissons actuellement est sans précédent car elle ne concerne par l'Europe en tant que tel mais les acteurs de la construction, c'est-à-dire les États. La construction européenne est perçue négativement par les citoyens comme une série d'abandons. L'U.E. ne cesse de se poser des questions quand à son élargissement et semble ne plus respecter la devise "élargissement, achèvement, approfondissement".
[...] Puis a été en poste à l'ambassade de France en Allemagne comme diplomate avant de rejoindre l'ambassade de France en Pologne. Depuis les refus français et néerlandais au traité constitutionnel, l'Union Européenne n'a plus de projet mobilisateur. Le commissaire actuel Barrosso n'a pas le charisme d'un grand commissaire de l'histoire européenne tel que J.Delors. La crise européenne que nous connaissons actuellement est sans précédent car elle ne concerne par l'Europe en tant que tel mais les acteurs de la construction, c'est-à-dire les Etats. La construction européenne est perçue par les citoyens comme une série d'abandons. [...]
[...] Par exemple les Länder les plus riches d'Allemagne refuseraient de payer des impôts pour ceux plus pauvres, de même entre l'Italie du nord et du sud, en Belgique entre les Flamands et les Wallons Le troisième peut s'intituler la Boîte de Pandore Dans ce cas on verrait un déchirement en cascades de l'U.E par des Etats ne pensant qu'à leurs intérêts immédiats : tensions entre grands et petits Etats, entre anciens et nouveaux, entre riches et pauvres Le nous disparaîtrait au profit du moi je L'Europe est bloquée, les populismes triomphent et ces trois scénarios sont crédibles. C'est peut-être la fin d'une certaine idée de l'Europe. La voie pour l'Europe est étroite et il faut être pragmatique. [...]
[...] Ce refus a décrédibilisé Paris sur la scène européenne et internationale. De plus l'image du plombier polonais exploitée par certains politiques a donné l'image d'une France malthusienne, craintive qui n'est plus fidèle à son rayonnement passé. La France s'est exclue du jeu européen et son vote a cassé le moteur franco- allemand : 1ère fois depuis 1950 que la France et l'Allemagne ne sont pas sur la même longueur d'ondes sur des questions européennes. Le hasard du calendrier donnant la présidence aux Britanniques de Juillet à Décembre leur a permis de combler le vide ainsi créé et d'essayer de mieux implanter leur vision de l'Europe. [...]
[...] Une vision archaïque prédomine et la peur triomphe. La France ne semble plus capable de relever les défis de l'avenir. Les Allemands sont obsédés par la politique intérieure (financement des retraites, assurance sociale, chômage et par le partage des compétences entre le Bund (pouvoir central) et les Länder Scénarios pour un avenir prévisible Dominique Moisi a exposé dans le Financial Times trois hypothèses pessimistes : En premier lieu la tentation de Venise Venise a eu un rayonnement incroyable et a tenu tout le bassin oriental mais elle a perdu le goût du risque. [...]
[...] Pour conclure, comment rendre l'Europe désirable ? Il faut s'intéresser aux jeunes générations en favorisant la mobilité des étudiants, multiplier l'apprentissage des langues (certains systèmes éducatifs qu'une langue étrangère obligatoire) et des réseaux d'information (comme Arte), avoir d'autres projets en commun (tels que Airbus et Galiléo). On pourrait mettre au point un manuel d'histoire européen ou autres, mais quoiqu'il en soit nous avons besoin de projets concrets. Une logique de progrès est plus qu'indispensable car aujourd'hui l'Europe représente la dernière utopie des citoyens européens. [...]
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