Crise de Cuba, relations américano-cubaines, URSS, Cuba, arme nucléaire
La crise de Cuba en 1962 est traditionnellement et sans surprise considérée comme une crise majeure voire la crise la plus importante de la seconde moitié du XXème siècle. Le terme de crise en relations internationales désigne un moment de tensions entre Etats, une période d'intense activité diplomatique. Une crise appelle également des décisions rapides car une crise comporte des risques. Une crise mal gérée peut mener à la guerre, et en l'occurrence à une guerre potentiellement nucléaire.
L'affrontement qui opposait les deux grandes puissances de l'après-guerre pris à Cuba sa forme la plus concrète et certainement la plus effrayante. Exit les édifices théoriques, le monde se trouvait face à un cas pratique. Jamais auparavant l'escalade n'avait été si loin, promettant de sombres lendemains. Le monde avait assisté à ce qu'il pensait être alors une veillée d'arme et craignait une guerre nucléaire. Si tous les peuples et même tous les dirigeants des pays du monde avaient été contraints d'assister passivement au déroulement de la crise, tel n'était pas le cas des dirigeants américains et soviétiques. Les Etats alliés des Etats-Unis, la Chine et même Cuba n'avaient presque pas eu leur mot à dire. La crise de Cuba fut l'occasion d'un dialogue direct entre l'URSS et les Etats-Unis et, par la force des choses, entre Khrouchtchev et Kennedy.
[...] Il fallait non seulement être prêt à faire face à une attaque, mais également laisser penser aux américains que les installations des l'URSS étaient opérationnelles. Cela aurait un impact évident sur les négociations et la sortie de crise. Le 24 octobre au matin, les cargos soviétiques continuent donc leur progression. De même, les quatre sous-marins accompagnants le convoi ne s'arrêtent pas. III. Le règlement de la crise et ses conséquences. A. Le compromis trouvé par les belligérants. Constatant le danger d'aller plus loin dans la provocation, Moscou ordonne aux cargos d'arrêter leur route. [...]
[...] Les choix de l'Union soviétique. Le 22 octobre, Kennedy intervient à la télévision et décide de mettre en place non pas un blocus car le terme désigne un acte de guerre, mais une quarantaine Les cargos soviétiques ne devront pas dépasser les lignes fixées par les Etats-Unis et matérialisées par les navires américains. Cette décision est tout de même perçue comme un acte de guerre à Moscou, et les cargos reçoivent l'ordre de continuer leur route. Les soviétiques pensent certainement que les Etats-Unis ne prendront pas le risque d'attaquer les cargos. [...]
[...] Quelque chose de pérenne et de solide, qui engagerait l'URSS. Mais c'était un trop grand risque pour Khrouchtchev de se contrainte à entrer en guerre, et à fortiori en étant obligé d'utiliser les armes nucléaires. Il n'était pas facile de donner cette garantie et de l'assumer par la suite. Car si les Etats-Unis avaient attaqué Cuba, l'URSS aurait fait face à une situation compliquée : soit l'URSS entrait en guerre contre les Etats-Unis, avec les conséquences que cela pouvait avoir, soit l'URSS reniait son pacte, avec honte, et cela pourrait potentiellement entrainer la fin de son leadership sur le bloc communiste, ou du moins fortement entamer sa crédibilité. [...]
[...] Septembre 1963 : Mise en place du "téléphone rouge" qui établit une ligne de communication directe entre Washington et Moscou, afin de prévenir une nouvelle crise. [...]
[...] La détérioration des relations américano-cubaines. En 1959 a lieu la révolution cubaine et la prise de pouvoir par Fidel Castro. Les Etats-Unis qui observent les évènements sont hésitants. Doivent-ils soutenir le nouveau pouvoir ? Finalement, les Etats-Unis décident d'être favorables à Castro, pour aller dans le sens des médias et de l'opinion publique. Dès l'entrée triomphante de Castro à La Havane, les Etats-Unis l'assurent de leur bonne volonté, d'autant plus qu'ils ont énormément d'intérêts économiques à Cuba et Fidel Castro se défend alors d'être communiste. [...]
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