A la fin de la Seconde Guerre mondiale, alors que les Soviétiques recevaient la reddition des Japonais au nord du 38e parallèle de la péninsule de Corée, le désarmement au sud était dévolu aux Américains. La tension s'accrut de part et d'autre du 38e parallèle. Kim II-Sung s'imposa en Corée du Nord, qu'il transforma à l'image de l'URSS.
La République de Corée du Sud fut proclamée en 1948. Le 25 juin 1950, les Nord-Coréens lancèrent une offensive contre le Sud, ce qui amena les États-Unis et ses alliés à intervenir sous l'égide de l'ONU. Ainsi, au déclenchement du conflit, le monde est divisé en deux blocs prêts à s'affronter : L'Est « soviétisé » sous Staline et l'Ouest avec les États-Unis d'Amérique.
La Corée deviendra alors le théâtre d'un conflit armé entre ces deux blocs, avec pour voisin la République Populaire de Chine, dirigée depuis 1949 par les communistes. En menaçant d'étendre le conflit au-delà de la Corée et d'utiliser des armes nucléaires, les Etats Unis ont obtenu l'arrêt des hostilités. La guerre de Corée a précipité le monde de l'après guerre dans la Guerre froide.
Dictature communiste la plus fermée au monde, classée dans l'« Axe du mal » par le président G.W. Bush, la Corée du Nord suscite crainte et curiosité. Bien que des relations bilatérales se soient progressivement développées entre Pyongyang et Washington, aucun traité de paix n'a succédé à l'armistice conclu en 1953 et la Corée est toujours divisée au niveau du 38e parallèle.
[...] La maitrise de la technologie nucléaire paraît donc être un passage obligé d'une part pour pouvoir se prémunir, sans compter sur une aide extérieure de la chine ou de la Russie, d'une attaque des Etats Unis et, d'autre part, pour acquérir une autosuffisance économique et énergétique avec le nucléaire civil. Le nucléaire : condition nécessaire à la survie du régime Pyongyang Aujourd'hui les capacités conventionnelles de la Corée du Nord sont très limitées. Non seulement l'arsenal coréen date de l'ère soviétique mais ses capacités militaires sont sur le déclin. Compte tenu de la détérioration de l'économie nord coréenne, il semble évident que les infrastructures et le matériel militaire ne sont pas opérationnels. [...]
[...] Nous étudierons dans un premier temps la politique menée par la maison blanche face à la Corée du Nord en prenant pour point de départ l'arrivée de Georges W. Bush à la maison blanche puis nous démontrerons qu'une politique d'ouverture se serait sans doute révélée plus adéquate.(II) La politique de fermeté mise en place par le gouvernement Bush face aux objectifs du régime nord coréen Révision et durcissement de la politique nord coréenne par l'administration Bush La prise de fonction du nouveau président américain G. [...]
[...] L'administration Bush justifie sa position en accusant la Corée du Nord de poursuivre son programme nucléaire. Au mois de mai le président Bush s'est exprimé à la National Defense univesity et a affirmé sa volonté de définir une cadre stratégique sur un nouvel équilibre entre dissuasion nucléaire, défense antimissile (déploiement du bouclier antimissile) et mesures destinées à stopper la prolifération d'armes de destruction massive. Donald Rumsfeld déclare dans une interview le 4 février 2002 : Même la charte des Nations Unies prévoit le droit à la légitime défense. [...]
[...] En 1994, cette stratégie nord coréenne avait porté ses fruits. En menaçant de se retirer du Traité de non-prolifération (TNP) et d'expulser les inspecteurs de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA), la Corée du Nord avait provoqué une première crise nucléaire en Asie du Nord-Est. L'administration Clinton avait alors réalisé d'intenses efforts de négociations diplomatiques qui, en octobre 1994, avait abouti à un accord cadre, une entente historique qui mettait un terme à la crise. Pyongyang s'engageait à demeurer membre du TNP et à suspendre ces activités nucléaires en échange d'une aide économique et énergétique. [...]
[...] Les dirigeants américains ont donc cherché à internationaliser le problème nord-coréen. Ainsi suite à la reprise des négociations multilatérales ont été signées le 19 septembre 2005 par les six parties (Corée du Sud / Etats-Unis/ Japon /Chine / Russie / Corée du Sud) une déclaration conjointe qui marque l'avancée la plus importante du processus. La Corée du Nord accepte d'abandonner ses armes et ses programmes nucléaires à base de plutonium et à rejoindre le TNP sous l'égide de l'AIEA, en échange d'une aide énergétique et humanitaire et des garanties sécuritaires de la part de Washington. [...]
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