La Colombie a produit pendant les années les plus fastes du trafic de drogues jusqu'à 80% de la cocaïne mondiale. La production annuelle est aujourd'hui comprise entre 700 et 800 tonnes par an. Les estimations sur le poids de ce secteur illicite dans l'économie du pays sont peu fiables car elles fournissent des résultats contradictoires. Mais le fait est que ce commerce a un rôle très important dans le pays, ne serait ce que par les quantités de devises qui sont attirées dans le pays. Le trafic permet de faire vivre une partie importante de la population.
Il convient donc de s'interroger sur les raisons qui ont facilité une telle implantation. En effet, de nos jours rares sont les pays où le crime organisé a pris une telle place dans la société. C'est donc pour cela que l'analyse du commerce de la drogue en Colombie ne peut se limiter à l'étude des trafiquants, elle doit prendre en compte tous les acteurs qui composent la réalité colombienne.
D'autre part, il est nécessaire de s'intéresser à l'efficacité des programmes de lutte contre la drogue et aux réelles intentions des autorités colombiennes. En effet, l'argent du trafic dispose d'une telle place dans l'économie du pays, qu'il paraît légitime de se demander si le gouvernement colombien souhaite vraiment éradiquer le trafic, se privant du même coup de cette manne extraordinaire.
Pour tenter de répondre à ces questions, nous nous pencherons tout d'abord sur les facteurs qui ont permis un développement aussi rapide du trafic. Ensuite nous nous intéresserons à l'organisation du trafic et surtout à l'évolution des structures du commerce car les trafiquants, comme n'importe quelle entreprise évoluant sur les marchés internationaux, ont du faire face à des défis imposés par une économie toujours plus mondialisée. Enfin, nous terminerons sur l'analyse des programmes de lutte appuyés par la communauté internationale.
[...] -production agricole locale et substitution de cultures : optimiser les structures de production pour permettre de développer des cultures légales compétitives sur les marchés internationaux. -renforcement institutionnel et communautaire : améliorer les capacités de gestion des administrations locales et reconstruire le tissu social. On peut donc voir que le mérite de ce projet réside dans son désir de traiter le problème de la drogue dans sa globalité, c'est-à-dire en prenant en compte ses conséquences sur les différentes composantes complexes de la société colombienne. [...]
[...] Par conséquent ils sont confrontés au même problème que les paysans : échapper à l'impôt révolutionnaire imposé par les guérillas. Mais eux disposent des moyens nécessaires pour engager des milices pour lutter contre les guérilleros. Dans la plupart des cas, il n'y a pas de raison de penser que les cartels en tant que tels soutiennent ce genre d'initiatives. Ce sont plus souvent des décisions individuelles, comme dans le cas de Gacha. -Le démantèlement des grands cartels En 1991, Pablo Escobar se rend aux autorités une fois l'interdiction de l'extradition prononcée. [...]
[...] Il s'agit de proposer aux populations paysannes et indigènes des moyens leur permettant de vivre autres que ceux liés au narcotrafic. Dans le but d'assurer à ce programme les moyens nécessaires pour mener à bien son projet, différentes mesures ont été prises. Notamment, une loi crée et organise le fonctionnement du fondo plante qui est une institution spéciale du département administratif de la Présidence de la République, sans personne juridique et administrative. De plus, cet organisme est renforcé par l'obtention de crédits auprès de la Banque Interaméricaine de Développement (BID). [...]
[...] L'article du Code Pénal qui exigeait d'appliquer un traité international pour extrader un Colombien est supprimé. Mais, les Extradables n'ont absolument pas stoppé leur logique de violence face à cette menace. Le centre de renseignements colombien a été attaqué à la bombe, tout comme l'hôtel Hilton de Carthagène. Les trafiquants font exploser un avion de ligne pour tuer trois personnes qui s'y trouvaient. Une fois encore, ils vont jusqu'à faire assassiner deux candidats aux élections présidentielles : Carlos Pizarro, leader du M-19, entré dans l'activité politique légale après avoir signé un accord avec le gouvernement et Bernardo Jaramillo, le nouveau candidat de l'Union Patriotique. [...]
[...] Ensuite de cette somme aurait servi à l'achat de matériels militaires américains, composé de radars sophistiqués, d'avions espions, de 30 hélicoptères Black Hawk, et de 75 Huey UH1H. Il semble aussi qu'une certaine partie de l'argent est servi au financement de campagnes électorales. Les véritables intentions des Etats-Unis comme du gouvernement colombien restent très floues. En théorie, il s'agissait de lutter exclusivement contre le narcotrafic, il avait même été formulé l'interdiction d'utiliser les armes du Plan pour combattre les guérillas. Pourtant, la réalité est tout autre. Tout d' abord, l'intervention s'est principalement concentrée sur la région au sud de la Colombie. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture