La corruption dans les relations économiques internationales

Résumé du document

Selon la Banque Mondiale, 1000 milliards de dollars serait le montant de pots-de-vin annuels versés dans le monde. Ceux liés aux appels d'offres seraient de l'ordre de 200 milliards de dollars. Et la corruption liée aux investissements étrangers serait équivalente à une taxe de 20% sur ces derniers. La corruption, vue comme l'abus de pouvoir public à des fins personnelles, est devenue un enjeu majeur sur la scène internationale, dans un contexte de fin de la guerre froide et de mondialisation des échanges.

Il n'y a pas une seule définition de la corruption au niveau international. Ainsi, alors que la Banque Mondiale définit la corruption comme « l'abus d'une fonction publique en vue d'un gain privé », la Banque asiatique de développement donne une définition plus étendue, affirmant que « la corruption désigne le comportement d'agents du secteur public ou du secteur privé, par lequel ils, ou ceux qui leur sont proches, s'enrichissent de façon indue ou illégale en utilisant de façon détournée la fonction qu'ils occupent ».

Extraits

[...] Laissez-moi insister que la Banque Mondiale ne tolèrera plus la corruption dans tous les programmes qu'elle finance affirme en 1996 son président. Un programme est défini par la Banque, qui conduit à la création d'une unité d'investigation afin d'analyser les plaintes et les dénonciations de corruption. L'approche du Groupe de la Banque Mondiale est axée sur la lutte de la corruption au niveau des Etats (avec une assistance technique, des prêts, etc.), au sein des projets développés par la Banque et par des partenariats entre différentes parties (tel que les pays développés, afin d'éviter que les fonds corrompus ne puissent être posés dans des comptes à l'étranger). [...]

[...] La corruption dans les relations économiques internationales Selon la Banque Mondiale milliards de dollars seraient le montant de pots-de-vin annuels versés dans le monde. Ceux liés aux appels d'offres seraient de l'ordre de 200 milliards de dollars. Et la corruption liée aux investissements étrangers serait équivalente à une taxe de 20% sur ces derniers. La corruption, vue comme l'abus de pouvoir public à des fins personnelles, est devenue un enjeu majeur sur la scène internationale, dans un contexte de fin de la guerre froide et de mondialisation des échanges. [...]

[...] Est considérée comme corruption non seulement une action, mais également l'abstention d'action. De plus, la notion de ce qu'est un agent public est élargie à toute personne qui détient un mandat législatif, administratif ou judiciaire dans un pays étranger, qu'elle ait été nommée ou élue, toute personne exerçant une fonction publique dans un pays étranger, y compris une entreprise ou organisme public et tout fonctionnaire ou agent d'une organisation internationale publique L'avantage ne doit pas exclusivement être adressé directement à l'agent, mais peut être destiné à un tiers tel que sa famille, un parti politique ou une société. [...]

[...] Ces conventions, qui constituent des instruments juridiques internationaux contre la corruption, permettent de faciliter la coopération internationale dans le contrôle et la sanction de la corruption afin de se dresser efficacement contre un phénomène transfrontalier. Elles fournissent des normes de référence internationalement convenues et permettent à la société civile d'avoir un outil pour juger la responsabilité de leurs gouvernements. Facilitent la mise en place de mesures plus efficaces, et une coopération technique pour la prévention de la corruption. Cette définition normative encourage également la pression collective sur le secteur privé. [...]

[...] Dans cette perspective, le rôle joué par Transparency International est fondamental. Cette ONG fondée en 1993, cherche une base de coopération entre les gouvernements, les entreprises et la société civile afin de coordonner et élaborer des outils de lutte et de prévention de la corruption. Elle définit la corruption comme désignant un comportement des agents publics, qu'ils soient élus ou fonctionnaires, par lequel ils, ou ceux qui leur sont proches, s'enrichissent de façon indue et illégale, en utilisant de façon détournée le pouvoir public qui leur a été confié TI fait un travail de sensibilisation, basé sur des plaidoyers et des apports d'expertise. [...]