La Corée du nord est-elle facteur d’instabilité régionale ?

Résumé du document

Durant la guerre froide, la région Asie-Pacifique fut le théâtre d'un certain nombre de conflits nés de l'antagonisme Est-Ouest. Au lendemain de la dissolution de l'Union soviétique, plusieurs événements, comme par exemple l'établissement de relations diplomatiques entre la République populaire de Chine et ses voisins ou l'adhésion simultanée aux Nations unies de la Corée du Sud et de la Corée du Nord, ont favorisé la détente. Conjuguées au dynamisme du développement économique des pays de la région, ces nouvelles données confèrent à l'Asie une stabilité qu'elle n'avait jamais connue depuis la Seconde Guerre mondiale. Certains problèmes, qui sont facteurs d'instabilité, subsistent néanmoins. On pense spontanément à la question des armes nucléaires et de la mise au point de missiles par la Corée du Nord, question qui a été au centre des préoccupations de la région, ainsi que de la communauté internationale tout entière . Ainsi, l'image classique de l'instabilité en Asie du Nord-Est est celle d'une sécurité régionale menacée par la militarisation de la République populaire démocratique de Corée (RPDC). Reste à se demander à quelle réalité cette image correspond.

Extraits

[...] En outre, le fait qu'une guerre apparaisse peu souhaitable pour le gouvernement nord-coréen amène également à nuancer la menace militaire que constitue la Corée du Nord pour ses voisins. En effet, si une guerre éclatait, ce dernier ne sait pas si l'armée et le peuple se mobiliseraient pour mener le combat. La plupart des Nord-Coréens sont affamés et pauvres, et tiennent pour responsables de la crise économique le parti et le gouvernement, et non pas les États-Unis. La population ne voit pas non plus la Corée du Sud comme l'ennemi. [...]

[...] La Corée du Nord demande également le retrait des armes nucléaires que détiendraient les États-Unis en Corée du Sud. Si les Américains nient détenir des armes nucléaires en Corée, ils n'ont jamais accepté d'ouvrir leurs bases soupçonnées d'abriter des armes nucléaires aux inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique. Dans ce contexte, la Corée du Nord a accepté de renoncer a l'arme atomique le 19 septembre 2005 à Pékin sous réserve, d'une part, que la communauté internationale autorise son programme de nucléaire civil afin de réduire sa dépendance énergétique, et d'autre part qu'elle dispose de garanties de sécurité pour prévenir une attaque américaine à son encontre. [...]

[...] La Corée du nord est-elle facteur d'instabilité régionale ? Durant la guerre froide, la région Asie-Pacifique fut le théâtre d'un certain nombre de conflits nés de l'antagonisme Est-Ouest. Au lendemain de la dissolution de l'Union soviétique, plusieurs événements, comme par exemple l'établissement de relations diplomatiques entre la République populaire de Chine et ses voisins ou l'adhésion simultanée aux Nations unies de la Corée du Sud et de la Corée du Nord, ont favorisé la détente. Conjuguées au dynamisme du développement économique des pays de la région, ces nouvelles données confèrent à l'Asie une stabilité qu'elle n'avait jamais connue depuis la Seconde Guerre mondiale. [...]

[...] Ce dernier figure sur la liste des pays désignés par le président américain George W. Bush comme faisant partie de l'Axe du Mal, du fait des risques liés à l'exportation de technologies nucléaires vers d'autres Etats voyous (Syrie, Iran, Pakistan), et en raison de son inclination supposée à soutenir le terrorisme, actes attribués à la personne même du dirigeant Kim Jong II[7]. Il constitue par ailleurs une menace pour les forces américaines situées en Corée du Sud et au Japon. [...]

[...] La verrerie de Taean, inaugurée le 9 octobre 2005, symbolise la coopération économique entre la Chine et la Corée du Nord. La Corée du Nord serait par ailleurs l'un des principaux récipiendaires de l'aide économique chinoise. Enfin, le dirigeant Kim Jong Il a effectué plusieurs voyages en Chine, le plus récent datant de janvier 2006, pour apprécier les évolutions économiques de ce pays. L'accord d'échange culturel entre Pékin et Pyongyang a été renouvelé pour la période 2006-2008 Cf annexe 1. N'oublions pas que Mac Arthur a demandé l'autorisation d'utiliser la bombe atomique pendant la guerre de Corée. Cf annexe 2. [...]