Il s'agit dans un premier temps d'essayer de définir de manière précise la notion d'autoritarisme. En effet, il faut savoir que ce terme peut être employé à propos de régimes paraissant de prime abord assez différents ! On peut prendre notamment l'exemple de la Corée du Nord et du Soudan, régimes tous deux caractérisés comme autoritaires, alors qu'ils ne paraissent pas vraiment, voire vraiment pas comparables. Pour reprendre la définition de Philippe Ardant et Bertrand Mathieu, il est possible de définir l'autoritarisme en fonction de la manière dont l'opposition se structure ou non, existe ou non, au sein d'un régime politique. Pour les auteurs des Institutions politiques et droits constitutionnels, la définition de l'autoritarisme se fait donc de manière négative. En effet, c'est une absence d'opposition, ou du moins une volonté de l'étouffer ou de la réduire à une simple marionnette sans pouvoir, couplée à l'existence d'un parti unique, occupant toute la vie politique, qui permet de définir l'autoritarisme.
[...] Comme nous l'avons montré, la notion d'autoritarisme, si elle semble permettre de caractériser le régime de Pyongyang, est floue. Elle est donc insuffisante pour caractériser un régime politique, avec tout l'enjeu étymologique qui se cache derrière ces typologies politiques, ne serait-ce qu'au niveau international. [...]
[...] Revenons à la guerre froide, puisque c'est dans un contexte de guerre froide que ce régime s'est créé, ou du moins pendant ses prémices. En 1945, Kim-Il Sung est vu comme le dirigeant le plus légitime de la Corée, comme leader du Parti du Travail de Corée qui a mené la lutte contre l'impérialisme nippon pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce Parti du Travail de Corée est le résultat de la fusion du Parti communiste et d'un autre parti coréen. Une fois au pouvoir, il va imposer la doctrine du Juche, inspirée de la doctrine marxiste. [...]
[...] Contrôle de la population par une police adhésion feinte ou non de la population à un régime qui supprime les libertés individuelles et collectives. Cela explique pourquoi l'on parle fréquemment de régime autoritaire à l'égard du régime de Pyongyang dans les médias, puisque c'est cette notion qui semble être la plus consensuelle à l'égard du régime construit à la fin de la Seconde Guerre Mondiale en Corée du Nord. Cet autoritarisme pouvant s'expliquer par l'évolution empiriquement inhérente des régimes marxistes. Pour comprendre cette évolution résolument autoritarisme, il faut s'intéresser à la nature même du système, or l'idéologie du Juche est une idéologie marxiste. [...]
[...] Le régime de Corée du Nord, autoritaire par les bases théoriques . Dès sa création par Kim-Il-Jung, la République Démocratique Populaire de Corée s'affirme comme répondant précisément aux critères de l'autoritarisme, et ce du fait de l'impossibilité pour les opposants à ce régime de s'exprimer contre les idées du Juche, doctrine du Parti du Travail de Corée. De nombreux rapports d'organisations internationales comme Amnesty International relate ainsi une liberté, et ce, dans tous les domaines, plus que restreinte, puisqu'inexistante. Ainsi, nombreux sont ceux qui parlent de parti État à propos du parti du Juche. [...]
[...] Pour les auteurs des Institutions politiques et droits constitutionnels, la définition de l'autoritarisme se fait donc de manière négative. En effet, c'est une absence d'opposition, ou du moins une volonté de l'étouffer ou de la réduire à une simple marionnette sans pouvoir, couplée à l'existence d'un parti unique, occupant toute la vie politique, qui permet de définir l'autoritarisme. Un autre aspect que l'on peut avancer pour essayer de mieux cerner cette notion caractérisée comme fourre-tout d'autoritarisme est l'aspect étymologique : autoritarisme vient du latin auctoritas, qui signifie, selon les traductions, capacité de faire grandir ou autorité. [...]
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