Les motivations de se déplacer sont multiples mais d'une manière générale un migrant cherche à combler ailleurs les besoins ne pouvant être satisfaits dans son pays d'origine. L'attractivité de la société de consommation ainsi que la perspective de trouver un emploi et des conditions de vie meilleures font que les flux migratoires se dirigent majoritairement vers les pays industriels développés du Nord bien qu'une tendance à des flux Sud/Sud prenne peu à peu le dessus : la majorité des déplacements se font désormais entre pays du Sud, dont sont originaires 70 à 80% des migrants
[...] Quant à la mondialisation, elle est caractérisée par l'affaiblissement des pouvoirs des autorités publiques nationales. Les Etats résistent, tentant de défendre cet élément de la souveraineté qui consiste à autoriser ou interdire l'accès à leur territoire, cependant ils y arrivent de moins en moins. B. La nature des enjeux liés au contrôle des migrations a changé 1. L'interdépendance entre migrants et pays d'accueil s'accroît L'économie mondialisée reste largement tributaire d'une main-d'œuvre migrante à bas coût, tout en étant incapable de remédier aux causes des déplacements incontrôlés et de l'exclusion. [...]
[...] Il s'agit tout de même d'une avancée conceptuelle très importante pour l'avenir des relations entre les pays industriels développés et les pays en développement. Parallèlement, la question des migrations entre également pour la première fois dans le champ de la politique communautaire européenne de coopération au développement au travers de l'article 13 Migrations intégré dans le titre II intitulé La dimension politique de l'Accord de partenariat ACP/CE signé à Cotonou le 23 juin 2000. Celui-ci stipule que la question des migrations fait l'objet d'un dialogue approfondi dans le cadre du partenariat UE/ACP et réaffirme l'obligation pour les États d'assurer le respect des droits de l'homme et l'élimination de toutes les formes de discriminations fondées notamment sur l'origine, le sexe, la langue et la religion Cette ambition affichée implique un traitement équitable des ressortissants des pays tiers résidant légalement sur le territoire des États européens, une politique d'intégration ayant pour ambition de leur offrir des droits et obligations comparables à ceux de leurs citoyens, à favoriser la non discrimination dans la vie économique, sociale et culturelle et à mettre en place des mesures de lutte contre le racisme et la xénophobie M. [...]
[...] Ou encore la logique de la rationalité économique néo-libérale, qui exige une main-d'œuvre bon marché, et celle de la psychologie collective, qui voit dans l'étranger une menace envers ses conditions de vie et son identité. B. Des politiques de coopération entre les pays d'accueil et avec les pays d'origine des immigrés 1. Des politiques de coordination à l'échelon régional Face à la perte des prérogatives des Etats et devant l'ampleur que prennent les flux migratoires, l'organisation intergouvernementale de la gestion des migrations progresse rapidement et il existe désormais un certain nombre de processus régionaux de consultations. [...]
[...] Au nord du Rio Grande, des obstacles sont mis pour freiner leur entrée. Mais aucune sanction n'est appliquée aux entreprises qui emploient des travailleurs illégaux. La nouvelle thèse émanant des milieux néo-libéraux américains selon laquelle une inflation potentielle par les salaires pouvait être contrée par l'emploi de migrants sans papiers ou d'autres réserves de travailleurs trouve son application dans une décision de politique nationale liant la non-application du contrôle de l'immigration au marché du travail et aux exigences de l'économie. [...]
[...] De ce point de vue, l'immigration reste un complément nécessaire des marchés du travail nationaux et locaux. Enfin, le fait de disposer d'une main-d'œuvre moins coûteuse avantage les entreprises, mais influence aussi la compétitivité des produits nationaux, la démographie (dans les pays où la population locale vieillit) et certains indicateurs macro-économiques (consommation, services, infrastructures). Un décalage existe toutefois entre le caractère inéluctable des migrations dans une économie libéralisée et l'acceptation culturelle et politique du phénomène. Il y a donc trois logiques qui s'opposent ou se complètent dans les questions de flux migratoires : la logique économique qui pousse à chercher la main-d'œuvre la moins chère, d'où qu'elle vienne, la logique des mentalités, qui attribue certains problèmes à l'étranger, et la logique individuelle de l'émigré(e) en quête d'emploi Ces perspectives aboutissent à une véritable hiérarchisation des migrants En 1999, les organisations patronales américaines ont demandé la substitution de la notion d'étrangers à celle d'«impatriables dans l'esprit de séparer les immigrés dont le pays avait besoin, de ceux qui pouvaient peser sur lui, notamment au moment des crises. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture