Les Kurdes constituent du point de vue du droit international une minorité ethnique à l'intérieur de quatre Etats différents – Turquie, Iran, Irak, Syrie – où ils subissent une oppression politique, culturelle et économique. Pour beaucoup de personnes, la guerre du Golfe a été la première occasion d'entendre parler de ce peuple oublié. Pourtant les Kurdes prétendent être l'un des plus vieux peuples de la planète, leur objectif de construction nationale a toujours été mené à mal par des Etats pour qui l'acceptation de l'existence de cette nation va à l'encontre de leurs intérêts. Le problème qui s'est posé durant des décennies aux Kurdes, c'était de trouver les moyens leur permettant de se constituer en nation indépendante de celles au sein desquels ils vivaient.
Le problème, c'est qu'ils existent différentes définitions de la notion de Nation. La première définition donne une vision naturalisée de celle-ci en considérant qu' « une nation est une communauté humaine ayant conscience d'être unie par une identité historique, culturelle, linguistique ou religieuse et dont le trait commun supposé est la conscience d'une appartenance à un même groupe ». Une autre définition, au contraire, donne une vision dénaturalisée de la Nation. Ainsi, pour Weber, « la Nation est un phénomène idéologique basé sur des valeurs ». La nation est donc une croyance relative qui peut à tout moment être modulée en fonction des situations dans lesquelles les individus se trouvent. La construction nationale serait alors le résultat de processus et de pratiques historiques.
Donc pour certains, le peuple kurde constitue une nation à part entière alors que pour d'autres, il ne représente qu'une simple minorité ethnique.
Il paraît donc intéressant de déterminer les difficultés que rencontrent les Kurdes pour se faire accepter en tant que nation, et les moyens qu'ils ont mis en oeuvre pour permettre l'aboutissement d'une construction nationale.
[...] Il y a certes une fragmentation de l'idiome kurde. On ne peut pas en effet parler de langue kurde. La langue kurde appartient à la branche iranienne des langues indo-européennes. Le Kurmancî, écrit au moyen d'un alphabet latin, est parlé par des Kurdes de Turquie, de Syrie et du nord de l'Irak. C'est le principal dialecte kurde. Au sud du Kurdistan irakien et au Kurdistan iranien, on utilise le soranî, écrit dans un alphabet proche de l'arabe. Au nord-ouest du Kurdistan de Turquie, le dialecte zaza prédomine, il est principalement parlé par les alévis, ce dialecte n'est pas compris par les Kurdes parlant le kurmancî qui sont majoritaires en Turquie. [...]
[...] La première définition donne une vision naturalisée de celle-ci en considérant qu' une nation est une communauté humaine ayant conscience d'être unie par une identité historique, culturelle, linguistique ou religieuse et dont le trait commun supposé est la conscience d'une appartenance à un même groupe Une autre définition, au contraire, donne une vision dénaturalisée de la Nation. Ainsi, pour Weber, la Nation est un phénomène idéologique basé sur des valeurs La nation est donc une croyance relative qui peut à tout moment être modulée en fonction des situations dans lesquelles les individus se trouvent. La construction nationale serait alors le résultat de processus et de pratiques historiques. [...]
[...] Les feux ont brûlé de plus en plus haut. Le peuple a chanté et dansé au son des tambours en cercle autour de ces feux, maintenant ils étaient libres. Depuis, chaque année, le 21 mars, les Kurdes dansent et sautent autour des feux pour se souvenir de Kawa et comment il a libéré son peuple de la tyrannie et de l'oppression. Donc, on peut voir dans la légende de Zohak l'oppresseur et de Kawa le forgeron, l'image que les Kurdes ont de l'étranger qu'ils considèrent comme un oppresseur venu les exterminer sans raison. [...]
[...] A - Les premières révoltes échouées On peut voir que les sentiments de l'identité kurde se trouvent déjà exprimés chez le poète Ehmede Khanî, qui est au centre de la culture littéraire kurde. Le nationalisme qui est une idée née à la fin du XVIIIe siècle avec la Révolution française apparaît dans les milieux éduqués de la société ottomane au cours des années 1880-1890. En 1898, le premier journal kurde, Kurdistan, est créé par Mihad Bedir Khan Bey. Une association Relèvement et progrès du Kurdistan apparaît en 1908. Il y a la création de clubs kurdes qui rassemblent la jeunesse nationaliste à Bitlis, Diyarbakir, Erzirom et à Mossoul. [...]
[...] La division de leur territoire s'est faite durant l'éclatement de l'Empire ottoman Après le démantèlement de cet empire, le Royaume-Uni, qui est la puissance régnant sur le secteur, décide de créer le Kurdistan (traité de Sèvres, 1920). Le pays sera officiellement créé, mais la Foreign Office n'arrive pas à trouver un représentant pour le Kurdistan, les Kurdes étant trop désunis. Devant l'impossibilité de créer dans la pratique un état, le territoire est divisé entre l'Irak, l'Iran, la Syrie et la Turquie. Ces états aujourd'hui font tout pour éviter la création d'un Kurdistan indépendant. Ils ne tiennent pas à voir disparaître de leurs mains un territoire très riche convoité par toutes les grandes puissances. [...]
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