Le Congo dans L'Histoire des Relations Internationales (1957-2008)

Thèmes abordés

Congo, histoire, relations internationales, Mobutu, Françafrique, Afrique, Rwanda, Décolonisation, ONU, Zaïre, République démocratique du Congo, violences ethnique, balkanisation, Kabila, Kinshasa, Sécessions, nations unies, guerre froide

Résumé du document

Cet exposé présente l'histoire du Congo Kinshasa dans les relations internationales.
Exemple éloquent des stratégies des deux grands durant la guerre froide, de la Françafrique puis des difficultés politiques et économiques d'un pays du Sud, leCongo occupe une place centrale dans l'histoire africaine.
Génocide du Rwanda, liens entre la France et l'Afrique, Dictature de Mobutu, violences ethniques et étatiques dans l'Afrique des grands lacs...
Ce document vous permet d'appréhender la place du Congo dans les relations internationales à travers toutes ces dimensions.

Extraits

[...] En effet, de nombreuses organisations anti-communistes américaines, telle que l'Heritage Foundation arrose sans scrupule le régime. Mais, alors que l'attaque semble être une réussite, l'intervention Cubaine en Angola en 1975 met un terme à la progression Zaïroise, qui doit vite évacuer le territoire Angolais. Si avec Carter, le soutien américain tend à diminuer, Mobutu redevient un allié central avec l'arrivé de Reagan, et la CIA, au Zaïre, reprend du service, avec la bénédiction de Mobutu. Les débuts de la Françafrique au Zaïre C'est avec l'arrivée de Giscard D'Estaing à l'Elysée que se noue de très forts liens entre la France et le Zaïre. [...]

[...] Mais le 15 Novembre soldats Italiens de l'ONUC sont tué. U'than craignant l'enlisement, lance l'attaque sur le Katanga. La sécession ne résiste pas, et le 14 janvier 1963, Tshombé accepte de proclamer la fin de sécession du Katanga qui réintègre le territoire national avec le Kasaï. C'est ici un vrai succès de l'ONU, qui, pour la première fois, se substitue à l'Etat receveur et qui, chose rare, attaque, dépassant la seule vision de force de pure interposition. Mais, refusant d'avantage d'ingérence dans la vie intérieure du pays, l'ONU se retire en 1964, laissant le pays dans un chaos indescriptible, sans véritable pouvoir étatique. [...]

[...] Les alliances militaires d'un régime en déliquescence L'intérêt premier, pour Mobutu, de s'allier avec les Etats-Unis et la France était de recevoir un soutien inconditionnel en tant que gardien du clan de l'Ouest en Afrique noire, et des intérêts Français. Dès 1974, la France signe un accord franco-zaïroi de coopération militaire. La france devient l'armurier de la dictature; ainsi, Serge Dassault livre 17 mirages à Mobutu; mais elle défend aussi son trône. En 1977, des rebelles Angolais rentrent au Shaba, anciennement Katanga, aux forts potentiels économiques . Hassan II, allié de Mobutu, dépêche 1500 hommes pour reprendre le Shaba. Ils seront emmenés par des transporteurs Français. [...]

[...] Un représentant l'est, un autre l'ouest, un dernier le tiers monde. Mais les pays du Tiers Monde refusent, craignant que cette gouvernance favorise la division du Congo. Cette peur de l'émiettement des Etats est bel et bien une peur récurrente des pays du tiers monde. Mais, avec la mort de Hammarskjold dans un accident d'avion au Congo, U'Than, Birman, prend sa place dans un parfait consensus. Kasavubu appelle alors Tshombé à la tête du gouvernement. Sa sécession est pardonnée car il offre la garantie de fidélité à l'Ouest. [...]

[...] Une nouvelle ère dans les relations internationales du Congo s'ouvre alors. C'est sur cette base que Mobutu ancre son maintien aux rênes de l'Etat. En fait, l'affrontement indirect avec les deux grands, en 1965, se termine. L'URSS et les Etats- Unis ont en effet préféré la prudence, craignant d'attiser les tensions dans une zone qu'ils savent explosive. Même les États du tiers monde, effrayés par l'émergence de figures comme celle de Lumumba voient la stabilisation du pouvoir de Mobutu d'un œil approbateur. [...]