L'Afrique est depuis 50 ans le continent qui concentre le plus de conflits sur son territoire. Marginalisée au sein du système international en raison de son faible poids économique, l'Afrique n'en demeure pas moins un objet d'étude intéressant pour les Relations internationales. À l'heure ou beaucoup d'Etats africains s'apprêtent à célébrer le cinquantenaire de leur indépendance, il est intéressant d'essayer de comprendre pourquoi le continent africain est traversé par une multitude de conflits, ininterrompus depuis 50 ans, et n'a toujours pas réussi à trouver un modèle qui lui corresponde.
En effet, l'Afrique est un peu le continent de tous les records. On y compte pas moins de 88% du total des victimes des conflits depuis 1990, ou encore 66 coups d'Etats depuis 1960, contre 11 pour l'Amérique Latine et 18 pour l'Asie et le Proche-Orient. Au total, il y a eu trente conflits, répartis dans 22 pays différents, provoquant la mort de 12 millions de personnes entre 1992 et 1997.
On compte aujourd'hui encore 9 millions de réfugiés. Si on définit le conflit comme la rencontre entre plusieurs volontés qui s'opposent par la poursuite d'intérêts incompatibles et qui conduit à un usage de la violence entraînant la victoire d'une volonté sur les autres, on constate que les pays africains se caractérisent par une extrême conflictualité.
Ces conflits sont très hétérogènes, tant dans les causes que les acteurs, l'intensité et le mode de déroulement. Toutes les régions d'Afrique sont touchées par des conflits, même s'ils diffèrent fortement selon les facteurs pris en compte. On verra que l'objet du conflit varie fortement selon la période où il intervient, ou sa situation géographique.
[...] Mais une fois l'indépendance acquise elle n'a cessé de plonger dans un état anarchique. - différenciation/discrimination ethnique Rwanda, retournement d'alliances - mise en place d'économies de rente, selon une logique purement extractive En effet, les principaux secteurs valorisés sont l'extraction des matières premières, que ce soit les minerais, les hydrocarbures ou le bois, qui sont directement exportés dans le pays colonisateur. A aucun moment le fruit de cette économie de rente ne profite au développement local La perpétuation du mode d'administration colonial, basé sur l'autoritarisme et le clanisme conduit à l'appropriation de l'Etat par une minorité qui s'en sert comme instrument de domination. [...]
[...] Celui-ci a répliqué en soutenant la rébellion opposée au pouvoir en place en Sierra Léone, créant ainsi des conflits qui s'autoalimentent et se renforcent. Ces conflits qui ébranlent tout le territoire ont provoqué des afflux massifs de réfugiés qui ont fui dans les pays limitrophes, ce qui a profondément perturbé les pays d'accueils comme on l'a vu dans l'exposé sur les migrations, car très rapidement la situation dans les camps de réfugiés est intenable, et les réfugiés ont très peu de moyens de subsistance autres que celui de s'enrôler dans une milice pour essayer de surmonter les conditions misérables d'existence. [...]
[...] De plus, les conflits ont souvent été exacerbés par des enjeux stratégiques et géopolitiques mondiaux. I Les principaux conflits en Afrique résultent de la fragilité des Etats suite au processus de décolonisation, et à la réappropriation des modes d'administrations des ex puissances coloniales A. Les nouveaux Etats sont incapables de réguler les tensions inhérentes à la présence de nombreux clivages ethnico-religieux 1. L'impossible absorption des différentes populations dans un cadre national et le découpage territorial inapproprié font naitre les premiers conflits. [...]
[...] Puisque les chefs locaux ne pouvaient plus compter sur la protection d'une grande puissance pour se maintenir au pouvoir, des recours à d'autres registres ont eu lieu, notamment l'appartenance ethnique ou religieuse. Les conflits sont donc caractérisés par le poids des logiques informelles, par des phénomènes de contagion et de prolifération. L'insécurité ne se limite pas à un seul Etat et peut toucher de vastes zones. Le génocide rwandais en 1994 est l'exemple de la déstabilisation d'une vaste zone en Afrique. [...]
[...] Cela s'est traduit par des conflits dès le lendemain des vagues d'indépendances, par des conflits interétatiques par exemple entre l'Erythrée et l'Ethiopie. Le mauvais tracé des frontières a aussi été la cause de conflits intra-étatiques comme au Biafra ou au Sud Soudan, qui ont entrainé des guerres civiles qui ont fait près d'un million de morts chacune. On peut citer aussi la Somalie, qui est en fait un amalgame de trois entités qui ont toujours eu des relations conflictuelles entre elles sauf pendant la période coloniale puisque le colonisateur avait les moyens de faire régner l'ordre. [...]
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