En 1991, la Tchétchénie est un territoire quasi-inconnu pour le commun des mortels. Jusque là, cette petite nation a été durement opprimée par les différents régimes qui se sont succédés dans l'histoire de la Russie. Des Tsars aux Soviétiques, tous ont pressenti l'importance stratégique, minière et pétrolière de cette région montagneuse.
Pourtant, quand l'URSS s'effondre et perd tout pouvoir (pour un temps), les puissances occidentales ont tôt fait de lorgner sur ce petit bout de territoire, au confluent de la Russie et du Moyen-Orient qui referme de substantielles ressources de pétrole et qui, de par sa situation stratégique, permet le contrôle des ressources d'hydrocarbures de la mer Caspienne.
En 1991, le Général Doudaev, ancien pilote de chasse de l'armée rouge, déclare l'indépendance de la Tchétchénie avec la bénédiction de Boris Eltsine qui a alors d' «autres dossiers importants a traiter ». Aussitôt, une grande ferveur nationaliste s'empare de ce pays. Et le Général Doudaev, qui a de grandes vues pour son pays, décide de faire appel aux puissances occidentales pour l'aider à le reconstruire, avec, en contrepartie, de substantielles retombées pétrolières pour les éventuels partenaires.
L'économie Tchétchène est en ruine. Plusieurs siècles de pillages continus de ses ressources ont laissé un pays sur la paille, inadapté à l'économie de marché. Mais la volonté est grande et les bonnes âmes nombreuses. Plusieurs missions sont envoyées conjointement par l'Europe et les Etats-Unis. Le principe est d'aider la Tchétchénie à se reconstruire. L'objectif du général Doudaev est de (re)construire les infrastructures (hôpitaux, écoles, moyens de transport), d'atteindre une autarcie alimentaire, et de trouver des débouchés pour son pétrole.
Dans le même temps, les Tchétchènes essayent également de prendre le contrôle de l'oléoduc Bakou-Novorossisk, alors unique axe de transport du pétrole de la mer Caspienne qui trouve ses débouchés en Russie. C'est en trop pour la Russie qui décide, le 11 décembre 1994, d'attaquer la Tchétchénie. La Tchétchénie n'aura connu, en tout et pour tout, que deux ans d'indépendance.
Mais les raisons que nous avons évoquées ci dessus pour justifier l'attaque de la Tchétchénie par les Russes, ce ne sont pas les seules qui expliqueront deux guerres et des dizaines de milliers de morts. Nous allons essayer, au cours de ce travail, de nous pencher sur les raisons des guerres incessantes qui ensanglantent cet Etat depuis maintenant plus de dix ans.
Ainsi, dans un premier temps, nous présenterons la Tchétchénie, en essayant d'insister sur ses ressources en hydrocarbures et sa situation stratégique dans le transport du pétrole de la Mer Caspienne. Dans une seconde partie, nous nous pencherons plus avant sur les guerres qui ont lieu dans ce pays et tenterons d'en dégager les principales causes.
[...] Au mois de juin, divers événements (explosion en métro à Moscou, plusieurs attentats à la bombe ne discernant pas les Tchétchènes des Russes, etc.) dégradent les relations russo-tchétchènes et les négociations de mois de juillet échouent de nouveau. Au mois d'août les combats font rage dans les rues de Grozny, les Russes perdent le contrôle de la ville et se replient dans les deux aéroports : Séverny et Khankala. Dès le 22 août, un premier accord russo-tchétchène est signé par le nouveau secrétaire du conseil de sécurité russe, le général Alexandre Lebed et Aslan Maskhadov. [...]
[...] Cependant, une prise d'otages opérée hors de Tchétchénie, à l'hôpital de Boudionnovsk (territoire de Stavropol), effectuée les 14-20 juin, met un coup d'arrêt à l'offensive des troupes russes. Les ravisseurs exigent le retrait total des troupes russes hors de Tchétchénie. Moscou n'accepte de débuter les négociations qu'après une tentative d'assaut -qui se solde par plus de 150 morts parmi les civils - n'eut avorté. Pourtant, le 30 juillet 1995 un accord de paix est sensé être signé par les parties. [...]
[...] Faible espoir de paix Premièrement, la probabilité d'un règlement militaire du conflit est très faible. L'écrasante supériorité militaire des troupes russes, les techniques très violentes employées ainsi qu'un contrôle quasi total du territoire tchétchène ne leur assurent pas la victoire. Les actions telles que les attentats, les enlèvements, etc. se poursuivent. Ils disposent du soutien des Etats-Unis dans un souci de remporter le nouveau Grand Jeu comme expliqué ci-dessus. L'issue se ferait donc par voie politique. Cependant, les partisans de la paix sont minoritaires et ce dans les deux camps. [...]
[...] Le dernier gisement de gaz découvert dans la région est celui de Shah Deniz, en Azerbaïdjan. Avec ces énormes réserves, le pays se hisse parmi les 20 plus gros producteurs d'or gris au monde Voici les détails concernant la production, les réserves ainsi que les localisations pour les pays producteurs de gaz naturel. Turkménistan Production : Si l'on se concentre sur les gisements de la région de la mer Caspienne, alors le Turkménistan est le pays qui détient le plus grand potentiel en gaz naturel. [...]
[...] L'ampleur du trafic dépasse depuis longtemps le simple cadre économique pour engendrer de lourdes conséquences politiques. Ce trafic qui unit des militaires russes et combattants rebelles tchatches change la donne de la Tchétchénie. Les hauts grades russes ont tout intérêt à ce que la guerre en Tchétchénie continue. L'entourage de Poutine a conclu que l'argent de la contrebande était aussi une source majeure de conflit, empêchant la petite République de vivre en paix. Preuve de bonne volonté ? En tout cas, a Grozny, une police spéciale de lutte anti-contrebande de pétrole a été créée. [...]
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