La Chine et le Tibet n'ont jamais pu se tolérer mutuellement et cohabiter pacifiquement, ce depuis plus de deux mille ans. De manière générale, c'est le Tibet qui subit la domination chinoise au cours de l'histoire, notamment lorsque le pouvoir central chinois est fort à Pékin ou a Xi'an.
Toutefois, la Chine, lorsqu'elle s'est trouvée affaiblie, a également été soumise à la suzeraineté du Tibet. Aujourd'hui, les Tibétains sont colonisés ; en effet les Hans (soit les Chinois), estiment que la culture chinoise domine toutes les autres qui ne méritent pas nécessairement le respect, la sympathie du « colon », de l' occupant tout au plus. Ainsi, les jeunes Tibétains ne sont par exemple pas autorisés à apprendre une autre langue que le chinois à l'école aujourd'hui. Par ailleurs, le conflit est d'autant plus nourri que les deux pays diffèrent depuis toujours et aujourd'hui encore sur les plans politique et religieux, entre démocratie spirituelle et communisme autoritaire, bouddhisme et polythéisme syncrétiste.
[...] L'explication historique du conflit Les stéréotypes chinois à l'égard des Tibétains existent depuis le début de la Route de la soie, à l'aube du premier millénaire, quand les Tibétains dévalaient leurs montagnes pour piller les caravanes. Remarquablement sanguinaires (en effet, ils retournaient rarement chez eux sans rapporter les têtes coupées des marchands), ils ont été pendant des siècles aux Chinois ce que les Mongols ou les Huns représentent plus tard pour les Occidentaux : des demi-hommes, des sauvages malfaisants, des bêtes sanguinaires. [...]
[...] Le Tibet libéré fait alors partie intégrante de la Chine. Le territoire du plateau est découpé en diverses provinces chinoises ; la province autonome du Tibet et sa capitale Lhassa n'occupent alors qu'un tiers de ce territoire. Entre 1966 et 1976, la Révolution culturelle chinoise est un heureux prétexte à des exactions et des atrocités de la part des gardes rouges (chinois) satisfaits de tout détruire au nom de l'éradication de l'obscurantisme. La fin de cette folie collective n'améliore guère le sort des Tibétains qui réaffirment leur prétention à l'indépendance, malgré de réels investissements chinois dans des infrastructures. [...]
[...] ETUDE DE CAS : Le conflit sino-tibétain Quelques données . La Chine : Littéralement, ce toponyme désigne empire du milieu Celui-ci couvre kilomètres carrés et s'étend de l'Himalaya au désert de Gobi, et des côtes de l'océan pacifique au Pamir (massif de hautes montagnes centré sur l'Est du Tadjikistan). Deux États contemporains s'en disputent l'autorité suprême, soit la République populaire de Chine (qui contrôle 99,6% du territoire chinois) et la République de Chine (qui contrôle surtout Taïwan pour sa part) ; avec respectivement plus de millions d'habitants en République de Chine contre 20 millions en République de Chine (estimations de 2010) pour un total de millions d'habitants, elle représente plus du cinquième de la population mondiale et constitue ainsi le premier foyer de population sur Terre. [...]
[...] Par ailleurs, alors que les infrastructures qu'ils ont mis au point n'ont d'autre but que d'acheminer leurs forces armées, les chinois sont fiers de leurs modernisations. Les chinois ne conçoivent pas qu'ils n'ont absolument pas rendu service aux Tibétains, bien au contraire, en libérant les masses laborieuses du joug ancestral des couvents - selon l'argument des autorités - ; ils ne comprennent pas le désintéressement face aux aspects matériels caractéristique de la religion bouddhiste, ce qui creuse d'autant plus le fossé culturel et par là même accroît les sources de mal-entendus et de conflits. [...]
[...] Quel avenir pour le Tibet et les Tibétains ? Les Tibétains ne peuvent espérer obtenir l'autonomie, et encore moins l'indépendance ; d'ailleurs, le Dalaï-lama ne les demande pas dans sa sagesse, et revendique seulement un aménagement de la vie quotidienne et surtout religieuse de son peuple. De toute façon, la Chine refuse ne serait-ce que d'envisager une séparation qui correspondrait à une amputation et corrélativement à une grande humiliation et à un frein dans sa volonté d'expansion et d'influence ; de plus, les chinois sont convaincus de leur droit sur le royaume, sous prétexte d'y avoir joué un rôle civilisationnel (alors même que la culture bouddhiste du Tibet vient d'Inde) et d'avoir conféré un pouvoir aux populations (alors que justement l'administration chinoise n'accepte aucune démarche ni papier qui ne soient en chinois). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture